Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Je voulais à nouveau remettre un peu de nuance dans la polémique actuelle sur le don de la famille Arnault aux Restos du coeur qui en ont bien besoin par ailleurs … de dons.

En France nous aimons détester les riches, parce que, la majorité pense qu’ils sont riches parce qu’elle est pauvre !

Pourtant, c’est loin d’être aussi simpliste.

La vérité, très dure, c’est que vous avez des gens qui sont capables de capter la richesse parce qu’ils ont compris comment faire, et les autres, l’immense majorité, à qui l’on ne donnera jamais aucune clef pour y parvenir.

Je voulais donc mettre deux ou trois chiffres en relation.

C’est choquant.

Pas méchant.

Mais choquant.

Voici le premier.

35 % des Français déclarent ne plus faire 3 repas par jour. Dramatique et franchement nous ne pouvons nous en satisfaire.

De l’autre côté, sur le site vie-publique.fr (source ici) vous pouvez apprendre que :

1/ « À la date de l’enquête (mi-2022), 87 % des répondants possédaient un smartphone. » Chez les plus jeunes 18 à 25 ans on est à 98 %.

2/ « La durée moyenne de temps passé sur un écran s’élève à 32 heures par semaine. »

Vous pouvez détester Arnault et tous les riches petits ou grands, la réalité c’est que beaucoup vont se priver de repas pour… avoir le dernier Iphones, ou la dernière belle voiture. Ce n’est ni bien ni mal. C’est. Les gens font des choix. Où sont les mauvais choix ? Où commence la véritable pauvreté ? Ce sont de véritables questions qu’il ne faut jamais éluder.

Vous pouvez détester Arnault et tous les riches petits ou grands, la réalité c’est qu’ils n’ont jamais acheté des sources de coûts (un abonnement de téléphone) mais des sources de revenus (des placements).

Vous pouvez détester Arnault et tous les riches petits ou grands, la réalité c’est qu’avant de passer leur temps au golf à faire travailler l’argent (et les autres pour eux) ils ont énormément travaillé, et ils n’ont jamais passé 32 heures par semaine (en moyenne) soit l’équivalent d’un deuxième job à plein temps, à regarder un écran ou à frotter ce dernier pour faire défiler des vidéos toutes plus débiles les unes que les autres ce qui donne des scènes affligeantes dans le métro.

Détester les riches ne permettra à personne de sortir de la pauvreté. Il ne faut jamais exclure de l’équation de la pauvreté les conséquences des choix individuels et de la responsabilité personnelle, sans pour autant accabler qui que ce soit.

Supprimez la publicité, et vous ferez baisser les besoins, en faisant baisser les besoins vous permettrez aux gens de prendre de meilleures décisions, et vous augmenterez le niveau de richesse global et de bonheur général.

Les deux variables qu’il faudrait enseigner sont celles du comportement et de l’engagement. Et quand je parle de richesse, de grâce, prenez-le dans son acceptation la plus large. Un prof engagé est riche de son utilité et du sens quotidien de son travail, de la joie qu’il reçoit et du bonheur qu’il procure.

Encore plus d’impôts pour « Holland-ouille »… 

Du côté de la gauche française c’est toujours la pensée indécrottable.

La « vraie solidarité c’est « l’impôt » !

Je ne suis pas contre l’impôt. Il est nécessaire dans une certaine mesure et cela est bien compris par tous.

Le problème c’est le niveau de l’impôt.

Dans les années 90, il y avait beaucoup moins d’impôt.

La TVA était plus basse, il y avait plus d’espèces et de travail au noir, il y avait aussi aucune CSG, pas de CRDS.

Ce pays était nettement plus heureux dans les années 80 et 90 qu’aujourd’hui.

Nous avons pourtant considérablement augmenté les impôts et la solidarité.

Nous sommes tellement solidaires avec l’argent des autres qu’il y a des chèques pour tout et n’importe quoi. On se retrouve à payer le pass culture et le cinéma des gosses à qui il ne viendrait pas l’idée d’aller bosser pour se payer leurs loisirs. Bande de feignants.

On se retrouve à payer le pass sport des gosses et je ne vous parle pas des 500 euros par enfant de prime de rentrée scolaire etc, etc.

Nous pourrions applaudir des deux mains si tout cela avait permis d’éradiquer la pauvreté et si ce pays était plongé dans la félicité et le bonheur collectif.

Le problème, c’est que c’est l’inverse qui se produit.

La pauvreté augmente.

La dépression qui touche ce pays dans son ensemble aussi.

La France est devenue un pays triste et pauvre, d’esprit comme d’argent.

Il y a deux variables.

Le comportement et de l’engagement.

La jalousie n’est pas un péché capital pour rien !

« La jalousie est une tristesse honteuse. Une amertume qui ronge, mine, et contamine l’entourage.

L’envie est laide, petite, mesquine.

C’est, avec l’orgueil, le péché du diable.

On ne peut rien construire avec de tels sentiments, à tel point que la jalousie vous condamne à la pauvreté de tout, parce qu’elle nous rabougrit et nous empêche d’être grand.

« Quand un homme sent qu’il manque d’une qualité qu’il peut avoir, écrit Montesquieu, il se dédommage par jalousie. » L’envieux s’attriste de ce que l’autre possède et qu’il n’a pas : ses qualités, sa gloire, sa richesse, son conjoint, etc.

La jalousie est un poison qui nous conduit à détester l’autre, et qui nous rétrécit.

Les inégalités existent et elles sont souhaitables car si nous étions tous parfaitement égaux nous serions alors tous totalement identiques ! Absurde.

Il y aura toujours des gens plus riches, plus intelligents que vous et moi.

Mais nous sommes tous uniques et nous avons tous des choses spéciales – des talents – personnels.

Pour cela, nous devons commencer par découvrir ce qui nous a été donné de spécial, là où nous sommes « bons » et nous occuper à développer ces talents. Nos talents. C’est parfois difficile. Souvent très long. Ce sont les chemins de vie. Le travail, bien souvent de toute une vie.

Le comportement et de l’engagement.

Vous ne serez jamais plus heureux parce qu’Arnault sera plus taxé.

La réponse au bonheur et dans une large mesure également à la pauvreté est en nous et c’est une excellente nouvelle, car cela veut dire que nous pouvons agir.

Pour cela, il faut commencer par ne pas être jaloux, et pour ne pas être jaloux, il faut commencer par s’aimer soi-même.

Vaste programme !

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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