C’est un article à garder en tête d’Atlantico qui relaie les inquiétudes de l’Agence internationale de l’énergie qui a récemment indiqué que la production pétrolière de l’Iran et du Venezuela pourrait baisser de 30 %, conduisant à une situation de choc d’offre pouvant entraîner une hausse des prix. Face à cette situation, l’AIE, mais également Donald Trump, recommandent une hausse de la production de la part des autres pays.

« L’AIE a établi un scénario basé sur ce que l’on a observé lors des dernières sanctions contre l’Iran. Après les sanctions de 2012, la production iranienne avait chuté de 3,7 à 3,0 millions de barils par jour (Mbpj), soit une chute de 700 000 bpj. Selon l’AIE, la production iranienne, actuellement stabilisée à 3,8 Mbpj, pourrait rechuter de 900 000 bpj en 2019. Pour le Venezuela, l’Agence prévoit une chute 550 000 bpj, consécutive au naufrage économique du pays qui ne peut plus entretenir son outil de production. Ce serait donc au total un déficit de production de plus d’1,4 Mbpj qui pourrait affecter le marché mondial en 2019, alors qu’on attend une hausse de la demande de +1,4 Mbpj, essentiellement en provenance d’Asie. Dans ce contexte, la hausse des quotas de production de l’OPEP, attendue autour de +1,8 Mbpj en 2018, serait insuffisante pour combler le déficit, même en y ajoutant la hausse de la production de pétrole de schiste américain, probablement entre 0,3 et 0,5 Mbpj ; cette situation engendrerait donc de fortes tensions sur les prix. La détente actuelle des prix (le baril de Brent est revenu à 73$ après son pic à 80$), amorcée par la perspective de hausse des quotas à prochaine réunion de l’OPEP, ne serait donc que temporaire. »

Il faut comprendre que la production de pétrole est peu élastique. En clair, il n’est pas simple d’augmenter significativement la production car cela nécessite des investissements très importants et des cycles très longs avant de démarrer l’extraction d’un puits de pétrole.

Le PDG de Total disait d’ailleurs que les prix bas qu’il y avait il y a deux ans préparaient les futurs prix hauts et prévoyait justement un nouveau pic pétrolier en 2020. Nous y sommes… presque.

Il faut aussi bien avoir à l’esprit que ce sont les 2 ou 3 derniers pour cent de la production mondiale qui font les prix à la hausse comme à la baisse !

Trump se sert de l’arme du pétrole pour déclencher un pic pétrolier. Je vous explique pourquoi et vous dévoile le dessous des cartes dans ma lettre STRATÉGIES du mois de juin. Vous pouvez vous abonner, et profiter de l’accès à tous les anciens dossiers et lettres déjà édités (31 numéros, dont le dossier spécial « Comment survivre à l’Eurocalypse », ou encore « Comment choisir la banque la plus sûre », etc.). Plus de renseignements ici.

Charles SANNAT

Source Atlantico ici

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