“Sur un chantier de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), tout augmente : le prix du sac d’enduit, celui des rouleaux de fibre de verre ou encore du carrelage. Les fenêtres ne font pas exception. Facturées 9 000 euros à un entrepreneur avant la récente flambée du coût de l’aluminium, elles ont depuis augmenté. L’entreprise qui lui vend les fenêtres transforme 500 mètres de barres d’aluminium chaque mois. La patronne s’inquiète de l’approvisionnement.

Son fournisseur vend désormais plus cher les barres d’aluminium. “Sur la partie aluminium, on l’achète deux fois plus cher qu’il y a 18 mois, et entre l’année dernière et cette année, pour la même barre, vous allez prendre 20 % d’augmentation”, détaille Quentin Rodde, directeur marketing de Sepalumic. La barre représente une grande partie du coût d’une fenêtre. La seule alternative à la fenêtre en aluminium est celle en PVC, qui coûte deux fois moins cher. Son prix a toutefois également commencé à augmenter”.

Alors évidemment, vous me direz qu’il n’y a qu’à poser des fenêtres en PVC.

Certes.

Mais ce n’est pas aussi simple que cela.

D’abord le PVC augmente lui aussi, mais surtout vous avez tout un tas de copropriétés ou de communes qui interdisent tout simplement de poser du PVC parce que cela ne fait pas assez chic (les copro) ou respectent les avis des architectes des bâtiments de France qui veillent au grain partout ou traîne une vieille église classée.

Alors nous sommes dans un pays qui édicte des règles, lois et règlements comme si tout allait bien.

Nous faisons des règles pour les hôpitaux comme si nous avions assez de médecins, alors forcément cela foire.

Nous faisons des règles pour les trains comme si nous savions encore les faire rouler alors forcément cela foire.

Nous faisons des règles pour le BTP comme s’il n’y avait pas de pénurie, alors je vous l’annonce, forcément, cela va foirer dans les grandes largeurs également !

Il va donc falloir assouplir les règles rapidement si l’on ne veut pas que tout se grippe brutalement et permette de poser du PVC quand il n’y a plus d’alu, de moins bien isoler quand il n’y a plus d’isolant etc, etc.

Autant vous dire que ce n’est pas gagné tant nous sommes dirigés par des branquignols.

Charles SANNAT

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Source France Info ici

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