Dans une interview qu’elle a accordée à Challenges, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a répondu sans détour aux questions qui fâchent, sur les chiffres décevants de l’emploi et du chômage, la lenteur de la mise en œuvre de ses réformes et les règles d’indemnisation du chômage parfois absurdes, qui n’incitent pas à la reprise du travail. Elle dénonce qu’on puisse « gagner plus au chômage qu’en travaillant »…

Ambiance ! Alors que les relations sont tendues, le gouvernement joue l’évident passage en force social.

Macron sera « Thatcher ».

La grande idée ? « Responsabiliser ceux qui déconnent » !

C’est un véritable sujet, et je suis très favorable à la responsabilisation personnelle. Je suis également favorable à beaucoup moins d’État et à une bien plus grande liberté aussi bien sociale que politique ou qu’économique.

Le problème c’est qu’à mon sens, il faut d’abord accompagner l’évolution de la culture de nos concitoyens et réintégrer dans l’esprit collectif le sens de la responsabilité individuelle.

Après 70 ans de socialisme, c’est loin d’être si facile et si évident.

En brusquant ainsi, l’équipe Macron prend le risque évident de l’échec. D’un échec cuisant.

Parler de pédagogie c’est bien, mais encore faut-il savoir exactement ce que l’on veut « apprendre » et « expliquer », encore faut-il avoir un programme de formation !

Tout cela est bien léger.

Ainsi, la ministre nous explique que le problème c’est que la « personne qui travaille à mi-temps au SMIC perçoit un salaire de 740 euros par mois. Mais si elle alterne 15 jours de chômage et 15 jours de travail dans un mois, elle percevra un revenu de 960 euros. Ce n’est pas normal. On ne doit pas gagner plus en étant au chômage qu’en travaillant. Il faudra expliquer aux Français pourquoi il faut changer ces règles, qui enferment dans la précarité »…

Effectivement, à 960 euros, on est un immense problème pour la société…

Ce n’est sans doute pas du tout la bonne manière de poser le débat…

Charles SANNAT

Source Challenges ici

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