Nous sommes en « 1939 » pour beaucoup de gens.
Il ne se passera pas grand-chose. Pensez-donc, cela fait des années que l’on annonce la fin du monde. On a eu le passage à l’an 2000 et le bug, puis le 11 septembre 2001, et les tours sont tombées mais pas le monde même s’il a changé. Puis nous avons eu le SRAS en 2003, le H1N1, la grippe aviaire, porcine ou encore mexicaine. Nous avons eu les peurs de la fin du monde de 2012 et le calendrier des Mayas, puis le MERS, Ebola, la crise des subprimes. Bref, plein de crises et nous sommes toujours là, alors le coronavirus ? Même pas peur !
Et puis ceux qui stcokent sont vraiment trop cons !! Des abrutis…
Mais remettons les choses dans le bon sens quoi que vous pensiez. Acheter des pâtes et du riz dans un monde où les approvisionnements fonctionnent bien ne peut pas créer de pénurie. Au contraire. Cela va créer de l’activité et de la consommation, du PIB et du bénéfice pour la distribution grande comme petite. S’il y a pénurie, c’est qu’il y a des ruptures dans les productions ou les chaînes d’approvsionnement. Dans ce cas là, stocker ne fait que rendre visible immédiatement ce qui serait apparu plus tard. Inconfortable pour la communication huilée de nos mamamouchis, mais la réalité est un mur froid que l’on se mange inévitablement à un moment.
Regardez ces titres pris sur Google actualités.
Le premier ? Pas de panique il n’y a pas de pénurie, le second ? La peur crée la pénurie… faudrait savoir !
Mais au-delà, les gens que je vois n’ont absolument pas peur, ils prévoient, ils anticipent.
Il n’y a aucun mouvement de panique dans les drive de France ou dans les supermarchés.
Ceux qui paniqueront sont ceux qui, le jour où le confinement leur tombera sur le coin du nez, se précipiteront forts démunis au supermarché du coin déjà vide. Eux paniqueront de ne pas avoir pris des précautions avant !
Ils prendront le risque de devenir malades parce qu’ils seront obligés de rompre leur confinement. Ils ne trouveront même pas de bonnes pâtes sauce bolo, ou mes excellents raviolis bio (végétariens aussi) de chez carrefour. Mais qu’ils se rassurent. Personne ne va mourir de faim. Il reste toutes les boîtes de salsifis, de foie de morue, et… les épinards en branches à l’eau… Hahahahahaahahha
De vous à moi les amis, le vrai luxe, c’est de préparer le confinement, inéluctable en France, en prévoyant un bon petit confit de canard avec une bouteille de rouge. J’aime bien les Bourgognes, c’est léger, goûteux, sans trop de tanin. Au calme, au coin du feu pour les dernières gelées des « saints de glace ».
Parce que dans tout cela, il y a une excellente nouvelle qui nous parvient de nos amis italiens. A Codono, de là où tout est parti, 3 semaines de confinement après, hier, a été la première journée sans nouveau malade.
Quoi qu’il se passe, nous ne sommes pas désarmés. Il faut juste se préparer à réduire nos activités massivement comme l’ont fait les Chinois, les Italiens, qui ne sont pas forcément plus crétins que nous… Penser que nous réussirons mieux qu’eux n’est pas une bonne idée. Ce serait prétentieux.
Nous sommes en 1939. Beaucoup pensent que nous iront faire la guerre à l’Allemagne, que cela durera peu de temps… il n’en n’a rien été. La guerre a été longue et terrible. Le coronavirus c’est la même chose, c’est potentiellement très embêtant.
Il faut donc s’y préparer, et profitez de magasins pleins pour mettre de côté, sans excès, de quoi tenir quelques semaines, les produits non périssables que vous utilisez chaque jour. Pensez aussi à votre cigale de voisin, en rajoutant aimablement 2 sacs de riz à 1 euro pièce au « kazzou » comme disait mon pépé.
Préparez-vous mes amis, et préparez-vous aussi à protéger nos anciens et nos plus fragiles en mettant autour d’eux un cordon sanitaire protecteur. Mieux vaut un léger excès de protection que de voir ceux que nous aimons partir.
Charles SANNAT
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