Je dois vous avouer que commenter notre effondrement collectif, que dis-je chroniquer cet effondrement en temps réel m’apporte des moments de franches rigolades.

Et là… la France a un incroyable talent.

Notre mini-stress des jeux olympiques et du fiasco, pousse la chansonnette pour défendre Aya Nakamura. Je ne suis sans doute pas meilleur qu’elle la pauvre mais je ne fais pas semblant. J’ai beaucoup fait rire mes enfants qui s’en roulent encore par terre car la première fois qu’ils avaient parlé de Nakamura j’avais débarqué dans la conversation en leur disant qu’ils n’avaient pas besoin d’un nouveau vélo… fou rire garanti. Je parlais de la marque de vélo de chez Intersport. Eux, de la chanteuse… enfin chanteuse c’est un bien grand mot.

Ce qui devient affligeant dans ce monde, c’est que vous ne pouvez plus dire qu’un truc nul est juste nul parce que c’est nul, ou qu’un brigand est un brigand, juste parce que c’est un brigand !

Les “chansons” de Nakamura sont objectivement lamentables et atroces mais parfaitement à l’image de l’effondrement sociétal et langagier que nous subissons et que nous constatons. Dans un monde où les jeunes s’envoient des hiéroglyphes par centaines chaque jour sous forme d’émotions dessinées, il est évident qu’une onomatopée de plus de deux syllabes devient presque un mot.

Si l’on veut mettre en avant des artistes issus de la diversité comme l’on dit, nous en avons de nombreux, talentueux, nettement plus sympathiques et qui même si vous n’aimez pas le style musical disposent de chansons ou de textes qui véhiculent tout de même un peu de sens. Je n’aime pas le RAP mais je comprends aisément le succès d’un garçon comme Soprano. Je comprends le succès de Slimane et de son bonnet vissé sur la tête. J’aime les sonorités et la voie d’une Barbara Pravi française d’origine serbo-iranienne. Notre pays est plein de talents. La France a d’incroyables talents, des talents que l’on trouve sur toute la palette des couleurs, du noir foncé aux nuances de marrons pour terminer en blanc pale ! Le racisme ne doit pas empêcher les talents d’émerger.

Le racisme ne doit pas non plus servir d’excuse pour nous obliger à supporter l’insupportable comme des artistes lamentables nuls ou des brigands qui brigandent !

Un nul est un nul quelle que soit sa place sur la palette des couleurs ou des origines.

Un méchant est un méchant quelle que soit sa place sur la palette des couleurs ou des origines.

Parfois, il faut savoir remettre le bon sens au coeur de tout.

Oudéa-Castéra fait de la démagogie avec sa voie mièvre d’assistante sociale où elle jour “la maman calme” de Florence Foresti. Ecoutez Oudéa, écoutez Barbara Pravi, puis terminez par les mamans calmes de Florence Foresti. Cela vous permettra de démarrer la journée en pensant, en chantant, en riant… et comme nous le savons tous, “la vie c’est moins désespérant en chantant” et… en riant.

Vous remarquerez quand même les incroyables talents d’actrice d’Oudéa qui surjoue la “maman calme” et la féminité doucereuse.

Ha oui, mais dans cette équipe de bras cassés il y a aussi la Ministre déléguée à l’enfance… qui ne veut pas jeter l’eau propre mais que l’eau sale ce qui est logique dans ces moments d’innodations liés à la sècheresse assymptomatique que nous vivons.

Charles SANNAT

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