“De plus en plus de malfaçons constatées dans les logements neufs” c’est le titre de ce reportage de France télévision.
“Une épidémie de malfaçons est constatée dans les logements récents. Fissures, eau qui s’infiltre, fenêtres défectueuses, les locataires se ruinent en chauffage.”
“Depuis dix ans, les indemnisations au titre des assurances dommages augmentent en moyenne de 6 % par an. Autre cas de figure : une résidence HLM colorée construite en 2010 qui semble moderne, mais à l’intérieur, au bout de douze ans seulement, les appartements sont vétustes, l’air y est froid et humide. Le maire a entamé une action pour mettre en demeure le bailleur et l’obliger à agir. En dix ans, la proportion de litiges dans la construction a augmenté pour de nombreux matériaux.”
Vous avez là plusieurs phénomènes.
Le premier c’est la baisse du niveau général et intellectuel de ce pays.
Le second, ce sont des formations de plus plus mauvaises.
La troisième c’est l’inflation des normes et donc de la complexité. Des normes d’isolation, de construction, de la RT 2012 à la RE2020, c’est de plus en plus compliqué, à tel point qu’aujourd’hui même des professionnels de la construction ne savent plus par quel bout prendre la RE2020 qui est la nouvelle loi en application pour les règles de construction.
Enfin, la quatrième c’est la transition énergétique. Tout le monde veut faire ses travaux en même temps. On va chercher des travailleurs étrangers, des travailleurs détachés, personne ne comprend plus personne, plus personne ne comprend les normes et les modes d’emploi, tout le monde pose et travaille à la “va comme je te pousse”.
Résultat ?
Entre le monde rêvé par les faiseurs de normes des ministères et la réalité, le fossé va continuer à se creuser jusqu’au moment où le pragmatisme remplacera l’idéologie.
En général cela ne se produit qu’après un effondrement.
Un effondrement n’est jamais rien qu’une rencontre brutale avec le mur de la réalité.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source France Info ici
Bonjour. Tout part à vau-l’eau !!!!!!!!
Il n’y a pas qu’un problème de norme ou de compétence mais aussi un problème de mentalité à la dérive. Si on peut gruger sur quelque chose pour économiser on le fait de plus en plus.
Dans le bâtiment, il faut absolument tout vérifier. De nombreux entrepreneurs font au plus simple et au moins cher. On a tendance à “oublier” ce qui ne se voit pas.
Mon frère a fait construire et suivait de près les avancées du chantier. Plusieurs malfaçons ont été constatées au cours du chantier. Bien sûr, si on le fait remarquer ils corrigent. Le pigeon qui ne vérifie pas se fait avoir. A la fin, il a pris un expert pour valider la réception des travaux et celui-ci à encore trouvé des malfaçons.
On arrive de plus en plus à une mentalité à la chinoise: Tenter d’arnaquer son prochain est un sport national. Il n’y a pas que dans le bâtiment. Ca se généralise à beaucoup de professions. Le client est considéré comme un pigeon à plumer.
Travaillant dans le domaine du génie civil, je ne peux que constater l’explosion de normes techniques de moins en moins appliquées sur le terrain. Mais je fais deux bémols à l’article:
1. Les normes sont de plus en plus élaborées par le domaine privé, le but est souvent d’optimisés les projets pour que le coût de construction soit plus bas, moyennant des études plus onéreuses… l’administration publique n’a plus les moyens et les compétences de les maîtriser et les comprendre qui de toute façon passe par des modélisations informatiques invérifiables… Donc de moins en moins de contrôle.
2. Les marchés publics et la concurrence de manière générale sont une catastrophe en soit, le prix est souvent le premier critère d’adjudication et il n’y a pas de miracle qu’on en fait des prix bas c’est bien qu’il faut économiser quelque part. Or plus le prix est bas, plus il faudrait contrôler or les moyens manquent pour vérifier/contrôler… le fait de travailler avec des entreprises locales bien établies et qui devait faire leur réputation avec un bien meilleur rendement question qualité/prix.
Bref, pour moi ce n’est pas qu’une question “intellectuelle” mais bien de moyen pour contrôler/vérifier une complexification galopante et des prix qui font qu’il faut toujours essayer de gratter dans la qualité…
Bonjour Charles,
Rien d’étonnant, et comme cela fait 12 ans, donc, plus de décennale.
Bref, il ne sont pas sortie de l’auberge.
Concernant, ces entrepreneurs qui font faillite une fois l’argent touché, c’est monnaie courante.
Par expérience (3 fois propriétaire, dont une seule fois pour du neuf), ma conclusion: j’achète ce que je vois. Au besoin je paye un expert (reconnu devant les tribunaux) pour me faire sont rapport avant l’achat. Cette méthode est beaucoup moins couteuse que de découvrir les problèmes après coup.
Maintenant, à ceux qui font construire (surtout pour la première fois), je regrette qu’il n’y ait pas de tripartite en terme de responsabilité, entre l’acquéreur, le constructeur et la banque (j’hésite à y ajouter le notaire), dans le cas ou le chantier rencontrerait un problème.
Quant au notaire, dans le cas de l’achat d’ancien ou du terrain,il n’est tenu responsable qu’au trentenaire. Mais, je l’ai fait, je l’ai obligé à enquêter jusqu’au début du XX siècle. En fait, à cause d’un possible droit de passage pour l’accès à un puits.
Bref, l’achat immobilier n’est pas un achat anodin, surtout n’achetez pas sur un coup de tête votre premier bien.
Bien à vous tous
Le problème n’est pas nouveau, il s’agrave.
Dans les années 2000 j’avais assisté à la construction du palais de justice de Pontoise (95). Les erreurs, corrections et reconstruction étaient innombrables (avec désormais des filets pour maintenir en sécurité les revêtements de la façade).
Pour les particuliers c’est pire encore, un proche avait trouvé une entreprise bon marché pour refaire sa maison, après 9 années sa maison était en train de s’effondrer, l’assurance joua la montre (et perdit). Le résultat : 900 000 € d’indemnisation par l’assureur de l’artisan (qui avait mis la clé sous la porte depuis belle lurette).
La France est un peu dans la situation de ces artisans/entreprises incompétents : on fait mal, on fait vite, on fait pas cher pour bâtir et puis c’est à la collectivité (la dette en fait) de corriger; d’isoler ou de réparer.
On ne pourra plus louer nos vieux biens immo à cause de la note dpe, mais on pourra louer un taudis neuf bourré de vices cachés et de malfaçons…c’est beau le foutur…
Le mur on y va tt droit, en + avec les z.f.e pour réaliser des travaux c’est déjà plié…même les bourgeois, petits proprios fonciers vont se retrouver à la rue, une boucherie…ça va mal finir !
Bonjour Charles
Ce que montre ce reportage est à la fois désolant et scandaleux.
Ce n’est pourtant que la suite logique des constructions à bas coût initiée depuis les années soixante.
On fait payer un peu moins cher que le traditionnel et on a de la m… Mon père appelait la maison de mon oncle “La pagode” à cause d’une déformation progressive de la toiture en fermette américaine. Quant aux murs, “du carton”. En fait les murs périphériques de la construction étaient composés pour partie d’une structure en bois supportant des plaques de fibrociment doublée à l’extérieur d’un rang de briquettes recouvertes d’un crépi. Bref de la daube en isolation comme en solidité… Mais rajoutez aujourd’hui l’obligation de terminer “dans les délais” et un manque de ciment… et bien sans vergogne, le béton sera mal dosé et le carrelage vite posé, qu’il se fendille au bout d’un mois ou s émiette. On pose aussi l électricité comme une “toile d’araignée”, préparée en usine et elle est installée en encastré. Bonjour le suivi et l’évolution ensuite. En bref, sur le terrain, il ne reste que des manoeuvres peu qualifiés et rarement motivés tellement ils sont exploités car le contrat est allé au moins disant, et est sous-sous traité… Le problème est bassement commercial, chacun reportant la responsabilité sur l’autre pour finir dans une impasse…Et la loi protège plus les entrepreneurs, qui rapportent des impôts, y compris dans le traitement des malfaçons, que les consommateurs lésés. C’est pour cela que plus un artisan ne rentre chez moi, et que je vendrai mes maisons quand je ne pourrais plus les entretenir
Bonjour,
vous oubliez une chose dans la liste des causes du mal qui frappe les industries :
la dilution des responsabilité induite par la multiplication des recours aux sous-traitants en chaine ayant lui même pour cause la course aux moins disants et le refus des investissements à “long-terme”. Dans la gestion actuelle des entreprises, 1€ investi aujourd’hui doit impérativement en rapporter plus l’année prochaine, sinon il ne sera pas investi.
Comme vous dites si bien “Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.”, de ce côté, j’ai le déplaisir de m’inscrire en faux, je crains qu’il faille attendre de toucher le fond avant de pouvoir rebondir.
C’est neuf, c’est beau mais ce n’est pas durable comme à peu près tout ce que l’on nous vends .
Construit à la va vite et par de la main d’oeuvre sous qualifié en tirant les prix et sur la qualité et sans respecter les règles de l’art, il ne faut pas s’étonner du résultat
Bonjour,
Lire …..”simplifions-nous la vie”
de Gaspard KOENIG et Nicolas GARDÈRES.
Bel article qui résume le problème, ce sont les fonctionnaires qui expliquent aux professionnels comment travailler, comme en URSS.
La Tour de Babel…avec des intérêts tous contradictoires !
Bonjour.
Le problème n’est pas qu’on ne sait plus construire. Le problème n’est pas que le niveau baisse, ni les normes.
Le problème est qu’il faut que ça coute le moins cher possible et vendre le plus cher possible. Du coup on réduit les coûts au maximum, on va chercher une main d’œuvre la moins cher possible, sans prendre le temps de la former aux normes et aux contraintes en France.
On a 7% de chômeurs (officiellement, en s’arrangeant avec les chiffres) mais ça couterait plus cher de les former que de prendre des ouvriers à bas prix qu’on peut ne pas former. Du coup il ne faut pas s’étonner du résultat.
On retrouve cet état de délabrement partout, pas seulement dans la construction.
Il faut voir comment sont tirées les fibres optiques (et la qualité de la connexion qui en découle).
Il faut voir comment sont transportés les colis (et l’état à l’arrivée).
Il faut voir comment sont traités nos anciens dans les EHPAD (pas besoin d’y revenir je pense).
…
On a simplement la qualité qu’on mérite.
Le problème est simple. Toujours plus vite et moins cher. Les normes, les ouvriers n’ont rien à voir.
Très cher Charles, vous avez raison pour toutes ces causes que vous avez évoqué.
Il y en a une dernière, c’est la floraison d’entreprises zombies dans le domaine de la construction.
Pour avoir travaillé dans l’urbanisme en zone très dense le constat est édifiant.
Les promoteurs pleurent auprès des pouvoirs publics parce que ça ne construit pas assez.
Les pouvoirs publics leur donnent le feu vert à la condition que les programmes incluent la construction de logements sociaux financés sur bien publics.
Mais conformément au contrat, seule une certaine part est consacrée au social, tout le reste ou presque est dédiée à de la construction en accession libre.
Et pour compenser des financements accordés par la collectivité, on offre généralement un équipement public et des petits commerces en rez-de-chaussée.
Mais tout cela coûte beaucoup mais comme l’entreprise promotrice est zombie, elle réduit ses coûts pour faire valider son projet.
Cela passe par de l’écriture dégradée, faire appel à des constructeurs à des petites entreprises et à de la sous-sous-sous-sous-traitance, elles aussi zombies, le tout pour sacrifier le moindre pouième qui réduirait la marge de bénéfices en tablant tous les gains sur la spéculation : 3 ans c’est mieux, 5 ans… Tout n’est pas perdu!
Pendant ce temps, les coûts de maintenance des biens nous vendus étant à la charge du promoteur, il bien entendu pas question de mettre un kopec dedans.
Donc on démarche des générales immobilères zombies pour racheter les logements non vendus, ou alors si on est malin, on vend du logement sur plans à des gens qui se rêvent propriétaires ou rentiers avant même qu’ils soient construits!
Il y a une explosion de la pierre papier junkbond déguisée que ça en donne la nausée.
Les propriétaires lésés tenteront de faire louer cela dans des programmes aidés par l’État qui leur feront perdre de l’argent, toujours en rognant sur la maintenance et l’entretien, et à la fin, lorsque plus personne n’en voudra, le programme sera racheté par la collectivité en vue de sa démolition.
Et pendant ce temps, les “contrôleurs de gestion” heu.. les tableaux Excel de l’État et de la collectivité n’y verront que du feu obnubilés par le mirage de la “maîtrise budgétaire”.
Les élus quant à eux ont eu ce qu’ils voulaient : des pistes cyclables, des espaces verts, des jardins partagés, des commerces, des promesses d’emploi local, des propriétaires… Le package pour se faire réelire… sur une ruine!
Aucun problème , la construction en 3D arrangera tout ! :-)))))
Mais où était l’architecte pendant la construction ?Quelle société de m…..!
Votre constat n’est pas faux mais il faudrait y ajouter la pression de la productivité. Les chantiers du bâtiment ont des marges faibles, très fréquemment inférieure à 5%. Du coup pour augmenter la marge ou rester dans les clous il faut être productif.
La pression mise sur les chefs de chantier et les conducteurs de travaux est très forte. Sachant que 70% du coût d’un bâtiment est constitué par la main d’œuvre, il faut construire dans un planning réduit, quitte à faire des erreurs.
Lors des visites lors de la réceptions des travaux il y a des techniques pour faire en sorte que les problèmes les plus gênants ne soient pas remarqués: (offrir le café, le pousse-café, discuter beaucoup dans les bungalow de sorte à passer le moins de temps possible sur le chantier, laisser des problèmes apparents (exemple: une grosse tâche de peinture sur un mur) de sorte à ce que l’on se focalise dessus et que l’on ne pense pas à vérifier des détails plus subtils et délicats à résoudre…
Il y a aussi les petits arrangements avec les diagnostiqueurs (dans ce sens, rendre le diagnostique opposable est une grande avancée de la RE2020).
L’avantage de la RE2020 c’est la fin de la bétonisation à tout crins, l’ouverture à de nouvelles techniques (pierres, maison paille à ossature bois, torchis, terre crue …).
Les grosses boites du BTP vont souffrir de cet état de fait, il va y avoir de la place pour des petits artisans talentueux, avec moins de moyens.
Un ingénieur économiste de la construction.
Excellent article, tout est dit.
Vive l’UERSS, ses fonctionnaires et ses normes !
De plus, les notaires ne sont que des agents percepteurs et sont inutiles en raison de la disparition progressive du droit de propriété.
Devenir propriétaire d’une maison en France ? Pas sûr que ce soit encore une bonne idée.
Bonjour
Je suis un ex-artisan à la retraite à la fin de cette année j’ai arrêté mon activité en 2019 donc bien avant, en 20 ans d’activité professionnelle j’ai eu zéro litige mes prix de prestation de service était celle du marché je n’ai jamais cassé mes tarifs, la qualité et le conseil vis à vis de mes clients. J’ai subi la concurrence déloyale du bas prix, de ces entreprises non qualifiés le problème vient des promoteurs qui attribuaient les marchés à ces entreprises je ne pouvais pas travailler à perte donc ayant peu de chantier j’ai jeté l’éponge à 58 ans et 8 mois mais il n’y a pas que les promoteurs immobiliers qui sont à blâmer les particuliers aussi à vouloir économiser sur le dos des artisans il ne faut pas s’étonner.
Si on est capable d’assumer des travaux plus ou moins importants et que le plan se prête bien à l’installation des deux salles d’eau -cuisine et SdB- rien ne vaut un batiment vieux de plusieurs siecles, sa solidité ne reserve aucune mauvaise surprise apres avoir survecu au passage des ans.
Allez un petit reportage sur un immeuble pourri et Charles nous fait une belle généralisation dont il a le secret pour nous vendre la déliquescence de la France…
Bonjour
Les normes, RT 2005 – RT 2012 – RT 2020, sont à mon sens une bonne chose car elles sont crées pour aller de plus en plus vers des constructions de moins en moins énergivores. Évidemment toutes ses nouvelles exigences sont un surcoût sur le montant final de la construction et suppose des contraintes supplémentaires pour les constructeur et les clients.
Le problème des malfaçons vient surtout de trois choses :
1 ) les DTU (document technique unifié) qui précise en détail et pour chaque corps de métier (maçon, carreleur, plaquiste, couvreur, etc….) les règles applicables à leur travail respectif. Hors les DTU sont obligatoires pour les marchés public mais pas pour le privé et rares sont les chantiers ou les DTU sont respectés. Un jour un conducteur de travaux m’a dit « si on devaient respecter les DTU on construiraient beaucoup moins de maisons », maisons plus chères et chantiers plus long.
2 ) Les constructeurs de maisons individuelles sont le plus souvent des maîtres d’œuvre et font appel à des sous traitants. Pour pouvoir rester compétitifs et garder leur marge ils leurs font supporter les contraintes financières. Rien d’étonnant que sur de nombreux chantiers on retrouve des malfaçons suite à un non respect des DTU ou à un travail bâclé faute d’être rémunéré correctement.
3) les Assurances pour un CCMI (contrat de construction de maison individuelle), pendant la première année après réception vous bénéficiez de la garantie de parfait achèvement qui oblige le constructeur à reprendre les malfaçons. Ensuite c’est la garantie décennale qui prend le relais et des malfaçons comme une fissure de placo ou de carrelage, considérée comme esthétique par l’assurance ne seront pas pris en compte. Le constructeur s’en sort à bon compte.
Le problème de gestion par des “intelligents algorithmikeys à mort et la mentalité installée depuis deux ans j’m’en tape après moi l’déluge, le pognon gratuit pourquoi faire le meilleur travail, il y a les assurances
La loi d’Anicet Le Pors de 1983 dédouane toute responsabilité des hauts fonctionnaires, 39 ans de laxisms de gabegie générale la valse des milliards avec la légion d’Honneur en prime
En rénovation c’est pareil, vite fait, mal fait… on colle le plancher en pvc sur l’ancien carrelage sans isoler, on ajoute une couche d’enduit sur la façade ou on isole par l’extérieur sans se demander où est le point de rosée, etc…
Il faut être du métier ou connaître de bons ouvriers qui font du black pour ne pas avoir de mauvaises surprises 🙁
L’article dénonce des faits réels, mais il aurait pu faire trente pages….les architectes sont devenus des incapables, infoutus de faire un cursus d’ingénieur, ils n’ont même pas pu se rabattent sur “les beaux arts” !
-Tout comme les jeunes ingénieurs qui sont aussi incapables de faire un calcul au pied levé, ils comptent sur des logiciels pour faire leur métier !
-La presse est une catastrophe, elle fait rêver des pauvres bougres en leur faisant croire que tout le monde peut être propriétaire de son logement, que c’est un droit , et on leur balance des aides incitatives qui les envoient à la faillite !
– Un peu de bon sens, pour acheter, il faut avoir des moyens financiers, ensuite il faut se renseigner un minimum sur “la construction” en général, par exemple quand on voit des voiles de 16 dans des appartements qui n’ont que des cloisons en biscotte, on fuit. Si on voit de jolis balcons en porte-à-faux, d’abord ils doivent être bien fait sinon c’est très dangereux, mais on se doute que la construction va être beaucoup plus chère, bref du bon sens, si vous n’y connaissez rien, faites une visite avec un organisme qui connait, qui est obligatoirement impliqué dans les appartements neufs, genre socotec.
Et dans l’ancien, retenez ceci, “un coup de marteau, une surprise”.
-Le client est donc aussi et directement responsable, qu’il soit une administration ou un particulier, “j’en veux plus en payant moins”!
j’ai l’impression que tout ça ne date pas d’hier…
C’est le borxel chez les Humains.
@toyet en France c’est le CSTB (donc une association interprofessionnelle financée par l’état et les entreprises) qui rédige les DTU (règles de l’art).
Les professionnels y participant sont des « experts » qui sont surtout des représentants de l’industrie des matériaux de construction. A ce titre, par exemple, des employés de saint-gobain (pour ne pas les citer) sont à la fois prescripteur et fournisseurs de matériaux.
Autant dire que l’intérêt de ces instances est plus dans l’obsolescence des ouvrages construits que dans leur pérennité. Encore un conflit d’intérêt politico-financier dont la France est coutumière…
Il y a 30 ans, le patron dont l’entreprise marchait bien continuait d’aller sur les chantiers former ses employés et mettre la main à la pâte. Ce n’est que lorsque son entreprise comptait une quinzaine de salariés et gérait 3 chantiers simultanément qu’il se consacrait uniquement au “management”.
Aujourd’hui, soit l’artisan travaille seul, la paperasse étant devenue ingérable, soit dès qu’il a recruté 3 gars, il veut cesser de se salir les mains et vivre sur leur travail. Résultat : la plupart des pseudos entreprises de BTP sont gérées par des margoulins qui vont chercher des journaliers au plus bas tarif possible et ne mettent pas les pieds sur le chantier. Il ne faut dès lors pas s’étonner de la piètre qualité du travail.
Les rares vrais pros, qui connaissent leur travail, on des carnets de commande pleins 2 ans à l’avance, et ne s’ennuient plus avec des salariés.
Oui tout ça est bien malheureux.
En tout cas comme on dit : le malheur des uns fait le bonheur des autres !
Ma compagne travaille dans un cabinet d’avocats dont la spécialité est la construction !
Alors forcément plus il y a de malfaçons et plus ça rapporte !
Cela ne date pas d aujourd’hui mais cela s aggrave, nous avons construit notre maison il y a 20 ans et 4 dégâts des eaux a cause de tuyaux defectueux arrivant de Chine, déjà En 2001 et nous 1vons constamment des problèmes de plomberie et des gens de plus en plus incompétent, on a beau en changer ils sont tous du même accabit on pourrait en écrire un livre, le soucis c est que par exemple quand il s agit d électricité cela peut avérer très grave
L’avalanche de normes en tous genres et surtout écologiques, plombe radicalement le prix de la construction, donc pour les particuliers il est extrêmement difficile de trouver aujourd’hui des artisans capables de construire selon les RT2012, 2015 et 2020, de leur aveu même, quand ils sont honnêtes.
La France, avec nos impôts, subventionne les travaux d’économie, sans contrôler les entreprises ni bloquer les prix.
Quand des promoteurs veulent se faire de la marge, ils font baisser les coûts de main d’oeuvre et jouent sur la qualité des matériaux.
La clause Molière n’est pas appliquée et c’est la porte ouverte à l’embauche d’incompétents mais pas chers et à l’installation d’entreprises éphémères de gens de l’Est qui profitent des subventions et autres primes à l’économie.
Un conseil pour les particuliers, aller le plus souvent possible sur le chantier, faire faire des constats d’huissier si nécessaire et surtout prendre un expert en bâtiment avant la remise des clés.
ni construire ni restaurer – merci le groupe Morin pour avoir saccagé notre immeuble ; construire en briques creuses , ou en briques de chanvre – utiliser le vitrage Van Ruysdael – faire appel au Compagnons du Devoir ….. Qu’est devenu le batiment !! un métier noble dans mon jeune temps
Vu les coûts dûs aux malfaçons sur les constructions neuves, j’ai proposé au Dr gal d’un grand office parisien, il y a quelques années, de faire accompagner toute construction nouvelle par un technicien spécialisé de l’opac. Bref de copier ce qui se fait à la SNCF. Incompréhension totale. Donc rien.