Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Que la situation est compliquée mes amis, et je peux vous dire que c’est rare que je n’arrive pas à me faire une conviction, mais alors là… c’est du ni pour ni contre bien au contraire !

Au moment où les marchés auraient dû craquer, et ce de manière assez prévisible et j’avais situé ce moment entre le 15 juillet et le 15 août, la FED, la banque centrale américaine, a sorti une arme d’augmentation massive des marchés en évoquant son objectif d’inflation et en précisant que ce n’était désormais plus une règle mettant fin à 40 années de doctrine de politique monétaire en une simple phrase.

Logiquement les marchés ont compris ce qu’il fallait comprendre à savoir si l’inflation n’est plus un problème, alors la FED injectera encore et encore… Même si cela devait déclencher un épisode inflationniste.

J’ai d’ailleurs toujours dit qu’un resserrement de la politique monétaire américaine c’est-à-dire une hausse durable et importante des taux d’intérêt pour aller vers une « normalisation » du prix de l’argent était une politique impossible. L’économie mondiale ne peur plus depuis bien longtemps supporter des taux ne serait-ce qu’à 5 % l’an, ce qui n’est pourtant pas franchement ahurissant. Au contraire, l’argent doit avoir un prix, car le prix de l’argent est le prix maître celui duquel tout part.

Nous en sommes donc là. Une banque centrale qui explique que l’argent coulera à flots, le secrétaire d’Etat au Trésor qui lui explique que finalement les sous que l’Etat vient d’avancer aux entreprises pourraient ne pas être remboursés et que ce ne serait pas bien grave…

Alors les marchés, montent, montent comme la petite bêbête dans le cou de mon petit dernier, sauf, qu’au bout du compte, les marchés chatouilleux risquent de ne pas trop nous faire rire, mais plutôt pleurer.

La question qui se pose est la hausse peut-elle être éternelle ?

Je n’ai pas de réponse à cette question.

Personne n’a cette réponse avec certitude.

Dans un monde devenu absurde où les banques centrales impriment des milliers de milliards de dollars et d’euros ; dans un monde où l’on verse directement des sous qui n’existent pas sur les comptes en banque des familles ou des entreprises, qu’elle est la limite à la hausse ?

La hausse des actifs est d’ailleurs une forme d’inflation, c’est là que les excédents de monnaie vont se loger.

Intuitivement, j’ai tendance à croire, qu’il y a toujours une limite, et que cette limite est celle de la confiance. La confiance s’érodera lorsque le « n’importe quoi » deviendra trop visible.

Globalement nous y sommes. Les valorisations des entreprises en particulier de la « tech » les GAFA et autres entreprises technologiques, sont devenues totalement délirantes. Tout le monde le sait, le dit désormais et le voit.

Alors les marchés hésitent, vacillent… vont-ils tomber ?

Et cette dernière question nous amène justement à cet article de l’agence de presse Reuters.

Nouvel avis de tempête sur la technologie à Wall Street

« PARIS (Reuters) – Le Nasdaq est signalé mardi en repli de plus de 2 % à l’ouverture avec la poursuite attendue de la correction sur les géants de la technologie, dont les valorisations extrêmement tendues ne se justifient plus aux yeux des investisseurs dans un environnement de marché très incertain.

Les contrats à terme sur les indices de référence de la Bourse de New York, annoncent une ouverture hésitante pour le Dow Jones, en baisse modérée pour le S&P-500 et encore en net recul sur le Nasdaq, à forte composante technologique.

« Ce mouvement de baisse semble être pour l’instant une simple correction, du fait de la valorisation extrême du secteur technologique américain », estime Vincent Boy, analyste marchés chez IG France ».

Autre élément à surveiller, le pétrole, et le pétrole vient de repartir à la baisse en raison des craintes sur une reprise plus lente qu’anticipé de la demande !

Je vous passe toutes les autres « mauvaises » nouvelles que vous connaissez si vous lisez ces lignes.

Le seul intérêt qui subsiste à détenir des actions d’un point de vue strictement financier et de placement, c’est qu’avec des taux négatifs ou à 0, plus rien d’autre n’est en mesure de rapporter un rendement et de l’argent à un épargnant. Mais cela a une limite, celle du risque en capital de votre placement.

L’autre intérêt des actions est qu’en cas d’effondrement systémique, vous êtes détenteur d’un titre de propriété, d’un tout petit bout d’une entreprise. Pourtant, le jour où vos actions serviront de titre de propriété, je peux vous assurer, que vous bénirez votre stock de boîtes de raviolis !

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source Agence de presse Reuters ici via Boursorama.com

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