Les cryptos-croyants au comportement « religieux » vont encore aimablement m’expliquer qu’il faut que « je me taise et que je parle de ce que je connais », ne « comprenant » rien à l’art sublime des arnaques cryptos qui sont aussi vieilles que le monde… et eux aussi naïfs que toutes les générations de couillons qui les ont précédés et dont j’ai fait partie lorsque j’étais plus jeune qu’ils se rassurent. Nous sommes tous le couillon de quelqu’un.

Il y a évidemment plusieurs sujets et tous se précipitent pour hurler « Chaaaaarles, vous confondez les exchanges avec les cryptos vous comprenez rien ». Bien sûr que je comprends et je ne confonds rien. Je vous apporte mes chers croyants au comportement religieux une légère précision. Les exchanges, ces plateformes qui sont situées aux Bahamas ou aux Iles Caïmans, représentent environ 90 % de la liquidité du marché des cryptos. Sans les exchanges pas de flux constants de nouveaux couillons qui mettraient des sous facilement et simplement sur les cryptos. Le monde entier n’est pas « geek » quelle que soit la beauté du machin et de la Block-Truc. Sans flux, il n’y a pas de volume. Sans volume il n’y a pas d’échange ni de valeur, ou une valeur nettement plus faible. Beaucoup plus faible.

Vous ne pouvez pas faire l’impasse sur les problèmes d’intégrité et d’honnêteté rencontrés par l’ensemble des ces plateformes qui sont toutes plus moisies les unes que les autres.

Oui… mais Charles  » ya la proof de réserve alors ça vaut et vous racontez n’importe quoi ». Oui mes petits curés du Bitcoins, mais je sais très bien ce que je dis et j’ai parfaitement compris. D’abord vous avez deux grandes zones de risque pour les plateformes d’échange. La première c’est effectivement les cryptos détenues pour compte de tiers (les vôtres qui ne vous appartiennent pas en fait mais appartiennent à une plateforme qui vous dit juste « c’est-à-vous », mais c’est une promesse tant que vous ne les avez pas récupérées). La seconde ce sont les réserves de cash déposées par les clients. Elles se comptent en milliards de dollars de « dépôts » non-utilisés. C’est un peu un « avoir » ou un crédit client. Là-dessus pas de proof que les sous soient toujours-là et qu’ils ne soient pas utilisés pour quelques belles villas aux Bahamas ou aux Caïmans.

Enfin, venons-en à la « proof » qui proof rien et qui fait plouf la proof !

Michael Burry n’est pas un imbécile qui ne comprend rien. D’ailleurs techniquement sur les marchés c’est maître Ioda là où je ne suis qu’un modeste Padawan.

Michael Burry c’est celui, qui le premier,  avait étudié les subprimes et tous les CDS bidons et moisis en les auditant un par un, là où personne ne travaillait vraiment. C’est donc le premier à s’être rendu compte que tout ceci était un château de cartes qui allait s’effondrer et à cette occasion il a beaucoup travaillé avec les « auditeurs » et tous ceux qui devaient mettre des notations triple A sur ces beaux paquets d’obligations toutes moisies.

Pour mes enfants de cœur de la crypto, je vous le dis autrement. C’était les « proof » de réserve de l’époque. Mais c’était la même chose. Et vous savez quoi ? Le monde entier s’est fait couillonné ! … Parce que la proof faisait plouf et de proofait rien.

Pour Michael Burry les évaluations des réserves de crypto sont « dénuées de sens »

Michael Burry, l’investisseur qui a prévu la crise des subprimes, se méfie des preuves de réserves que les exchanges de crypto avancent depuis la faillite de FTX. L’ancien gestionnaire de fonds spéculatifs a tweeté que de tels examens sur les avoirs numériques d’une entreprise sont « essentiellement dénués de sens. »

« En 2005, lorsque j’ai commencé à utiliser un nouveau type de swap de défaut de crédit, nos auditeurs apprenaient sur le tas. Ce n’est pas une bonne chose. Il en va de même pour FTX, Binance, etc. L’audit est essentiellement dépourvu de sens. »

Dans le même temps, Mazars, le cabinet comptable français utilisé par Binance et d’autres pour produire des rapports de preuve de réserves, a cessé tout travail avec des clients liés à la crypto-monnaie vendredi.

Binance, en particulier, a vanté la preuve des réserves comme un moyen d’assurer aux clients que leurs actifs sont sécurisés, dans un effort pour renforcer la transparence dans le cadre du scandale FTX.

Mais les critiques ont dit que la preuve des réserves ne fournit pas une image complète des risques d’une entreprise et peut être trompeuse ».

Mickael Burry en connait un rayon en abrutis en costard et cravatés des cabinets de conseil, jeunes, incompétents, inexpérimentés et qui se font balader comme des bleus et d’ailleurs si on prend des bleus dans les cabinets de conseil et d’audit, c’est parce que les clients des mêmes cabinets qui sont des vieux roublards veulent des bleus à balader. Mais quelle naïveté les amis. Vous pensez qu’un jeune trou du cul de 23 ans va comprendre quelque chose si je veux le balader hahahahahahahahahahaha. Mais quelle suffisance et quelle prétention. Chez Binance, ils sont plus retords que n’importe quel gamin de chez Mazars aussi diplômé soit-il. Le cabinet d’audit est payé par le client qu’il audite…. hahahahahahahaha ! Mais là, il n’y a pas de conflit d’intérêt et tout le monde fait semblant de croire que c’est bon. Dans une autre vie et avant d’être banquier j’ai été jeune auditeur (comprenez jeune trou du cul qui se fait ballader) et nous étions-là pour ne rien voir et ne rien comprendre en nous faisant croire que si on était là c’est qu’on était la crème de la crème, l’élite de l’élite, les « top Gun » de la finance et du compte de résultat ! Hahahahahahahahahahahaha… J’ai assisté aux négociations au sujet du montant des provisions entre les associés et les dirigeants des entreprises… et nous en tant que « Juniors » il fallait se taire histoire de ne pas créer de conflit avec le client qui paye la facture. Alors Mickael Burry, sait cela comme moi je le sais et il rigole des proofs qui plouf !

Placer son argent c’est analyser pas « croire ». 

Dans la religion on peut « croire », et je ne juge aucune croyance, étant croyant moi-même, mais dans le domaine financier, « croire » c’est se tromper.

On ne « croit » pas. On analyse.

Avec objectivité.

La techno Blockchain est intéressante, certes, mais les cryptos c’est autre chose.

Vous avez :

1 le risque juridique (peut-être interdit par les banques centrales du jour au lendemain), « oui mais c’est décentralisé blablablabla… » Entre 10 ans prison et pas de crypto, 99 % des gens opteront pour le pas de crypto, donc pas de flux, pas de volume et pas de valeur ou faible.

2 risque de faillite des plateformes,  qui représentent 90 % du volume du marché. Donc pas de flux, pas de volume et pas de valeur ou faible.

Conclusion… les cryptos ne SONT PAS un outil d’investissement patrimonial.

Après ceux qui veulent spéculer peuvent s’amuser avec l’argent qu’ils sont prêts à perdre.

Voilà, sinon, je sais, je suis stupide, je n’ai rien compris…

Je vous embrasse tous, je vous aime, et je vous souhaite de belles fêtes.

Charles SANNAT

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Source Investing.com ici

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