« J’ai eu plus de 1 100 demandes en 4 heures » : ces agences qui cessent de publier leurs annonces de location.

Les standards explosent et les agences ne parviennent plus à répondre au téléphone.

Face à un afflux de la demande et à une offre qui se réduit comme peau de chagrin, certains professionnels décident de ne plus diffuser leurs annonces de biens à louer pour ne pas générer trop de mécontentement.

« Pour un deux-pièces de 35 m² boulevard de Belleville à Paris proposé à 1 145 euros par mois, on a reçu 1 174 demandes par mail en une demi-journée », déclare Corinne Berec, vice-présidente d’Orpi, qui n’en revient toujours pas. Les annonces de location suscitent une telle demande qu’elles sont vite retirées, au bout d’une demi-journée en général chez Orpi. Morgan Dreano, gérant de 6 agences Century 21 dans la région de Rennes et dans celle de Laval, confirme recevoir entre 30 et 40 appels dans la journée pour un même bien. Les files d’attente interminables dans les escaliers deviennent monnaie courante.

Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobiliers, confie que la situation est inédite. « À Lyon, 80 % des places de camping sont occupées par des étudiants en ce mois de janvier qui se logent dans des tentes ou des mobile-homes », souligne-t-il. Outre les étudiants qui sont à l’affût du moindre bien mis en location, les ménages qui ne parviennent pas à acheter…

Une crise du nombre de logements à louer.

Quelles sont les causes de cette crise de la location ?

Simple.

Très, très simple.

C’est le gouvernement !

Nos dirigeants dans leur immense sagesse ont décidé d’interdire à la location les logements énergivores pensant qu’il vaut mieux pas de toit du tout qu’un toit mal chauffé.

Je pense l’inverse.

Mieux vaut un mauvais toit que pas de toit du tout.

Résultat de la sagacité de nos gouvernements successifs, des millions de logements ne sont plus louables.

Généralement, les logements les moins chers et les plus utilisés notamment par les jeunes, les étudiants et tous ceux qui sont un peu précaires.

Il faut aussi et surtout, beaucoup de logements pas chers !

Il est déjà interdit d’augmenter les loyers des logements qui seront interdits mais qui ne le sont pas encore alors que l’inflation et les charges rognent les rendements locatifs comme des mulots affamés.

Bref, par les normes et les interdictions édictées les gens se retrouvent… dans des campings en bungalow.

Brillant résultat et illustration parfait de la sagesse populaire qui proclame « le mieux est l’ennemi du bien ».

Il est impossible de tout rénover aussi vite.

Il n’est pas rentable de tout rénover.

Il n’est pas possible de rénover dans bien des cas, techniquement, ou alors parce que les Architectes de Bâtiments de France rendent cela impossible ou tellement coûteux que cela en devient impossible.

Dans ma petite ville normande où un studio se loue 290 euros par mois, il ne faut pas mettre de compresseurs aux fenêtres, il faut des fenêtres en aluminium hors de prix, il ne faut pas de panneau solaire, il ne faut pas d’isolation extérieure par la façade… alors comment fait-on ?

On ne fait pas.

On retire les logements du marché et c’est la crise.

Merci qui ?

Merci mamamouchi !

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr ici

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