Le HCSF, c’est le Haut Conseil à Stabilité Financière et souvenez-vous il y a quelques mois, le HCSF avait insisté sur la nécessité de restreindre l’accès au crédit immobilier pour éviter toute surchauffe.
Les préoccupations du HCSF étaient assez légitimes et logiques. En effet, avec la crise, les taux allaient rester bas très longtemps, tellement longtemps que l’on ne risquait pas franchement de les voir remonter. D’ailleurs si le HCSF réagissait ainsi, c’était même un indicateur avancé, un signal faible d’une probabilité de taux « profondément » négatifs comme le disait le FMI à l’époque où Christine Lagarde en était encore la patronne (voir la vidéo ci-dessous à ce sujet).
Si l’on ne contrôle plus les taux, alors les bulles immobilières vont grossir terriblement surtout si l’on finit par être payé pour acheter via des taux négatifs !!!
Il ne restait donc plus que la possibilité de critères d’éligibilité pour limiter l’accès au crédit ce qu’a fait le HCSF, ou encore avec la mise en place de mesures que l’on pourraient qualifier de non-financières.
Désormais, il faut au minimum 10 % d’apport et 20 % c’est encore mieux. Les dossiers qui ne respectent pas la règle des 33 % de taux d’endettement, même pour les reste à vivre très importants ne sont plus financés, de même que les banquiers ne laissent plus passer de crédit au delà de 25 ans.
Néanmoins, sachez que banques acceptent encore par exception de prêter au delà de 33 % à quelques primo-accédants aux carrières prometteuses et évolutives, pour un dépassement des 33 %, mieux vaut emprunter à deux que seul. Elles ont droit à un « stock » de 15 % de la production totale de crédit ne rentrant pas dans les critères du HCSF.
Dit autrement, les banques peuvent dans 15 % des cas déroger à ces règles afin d’avoir un peu de souplesse commerciale ce qui est logique également et sur ces 15 %, la moitié des exceptions doit concerner des primo-accédants. Là où l’on pouvait penser « justice sociale », en réalité, ce sont les diplômés du supérieur aux carrières prometteuses qui tirent leur épingle du jeu.
Encore une fois, la réalité montre bien que l’on ne « prête qu’aux riches » ou aux « futurs riches ».
Chez certains courtiers en crédits immobiliers, on vient de dépasser largement la barre des 10 % de refus de crédits par les banques alors que l’année dernière le taux de refus était de 5.5 % (2019).
La production de crédits immobiliers est donc logiquement en baisse au niveau national sans que cela n’entraîne pour le moment de correction au niveau … des prix.
Charles SANNAT
« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source BFM Business ici
BONJOUR .Le système à la soviet ,a encore de beaux jours devant lui.Dernière info: Il nous reste un droit,c’est celui de nous taire .D’aucuns laissent entendre qu’on parle de nous le supprimer .
Non on ne prête plus aux riches, et c’est bien là tout le problème, on prête a ceux qui ont de potentiels gros revenus.
Mon pépé a moi m’a toujours expliqué, qu’il y a une sacré différence entre être riche, et avoir de l’argent. (Feue la Duchesse d’Albe le confirmait d’ailleurs) Quand on a un terrain sur l’ile de ré, on est riche, mais on ne touche que 5 ou 600 euros de retraite… vous voyez le problème ?
Aujourd’hui donc les banques prêtent aux cadres de chez Airbus, qui ont de gros salaires… mais seront chomiste de longue durée dans 6 mois. Alors que pépé qui a du foin dans ses bottes et donc solvable à 1000 % et voudrait investir dans du locatif par exemple (pour ceux qui ne peuvent plus acheter), lui ne pourra pas puisqu’avec ses 600 € il ne pourra même pas emprunter pour s’acheter une dacia d’occasion. 🙂
Si au moins les banquiers faisaient leur boulot de banquier en finançant l’économie réelle, celle qui produit de la richesse.
« Néanmoins, sachez que banques acceptent encore par exception de prêter au delà de 33 % à quelques primo-accédants aux carrières prometteuses et évolutives, pour un dépassement des 33 %, mieux vaut emprunter à deux que seul. »
OUPS !
D’abord la règle est de 30% et PAS de 33% ce qui fait duand même 10% de différence.
Ensuite, les banques auront du mal à justifier leurs recours si les emprunteurs faillissent à leurs remboursements.
On continue sur la voie de l’éternelle bêtise.
On vient de se voir refuser un credit immo pour achat de résidence principle au motif d’un taux d’endettement de 36 %….. Pourtant avec des revenus mensuels de 10000, un reste a vivre plus que correct, un apport de 40% et des biens immobiliers……. Conclusion : on solde les credits en cours et on change de banque……
BRAVO et MERCI pour cette video géniale très pédagogique.
Une référence pour comprendre et anticiper le futur monétaire et économique
J’adhère totalement au commentaire de mecreant. « Si au moins les banquiers faisaient leur boulot de banquier en finançant l’économie réelle, celle qui produit de la richesse. » C’est effectivement le magistral problème de notre systéme financier actuel!
J’adhère complètrment au commentaire de mecreant. « Si au moins les banquiers faisaient leur boulot de banquier en finançant l’économie réelle, celle qui produit de la richesse. » C’est effectivement le magistral problème du système financier actuel, conçu pour gonfler artificiellement la tirelire des multimilliardaires!
Continuez de rêver ! Le boulot du banquier c’est de gagner de l’argent, pas d’en distribuer.
Alors je sais bien que c’est pénible mais ils me prêtent ce que je veux sans dossier, sans assurance, … malgré des conditions de santé incompatibles !
C’est comme ça.
M »est avis que nos banques de Frances sont plombées de créances douteuses. Donc elles appliquent le « holà » mais à leurs sauces, car il faut que la boutique tourne….
Pas bon signe!
En clair seule la republique est autorisée a s’endetter sans limite. Jusqu’à quand ?
Charles, permettez 3 corrections qui ne remettent pas en cause le raisonnement. Les 33% ne sont plus dirigeables même si effectivement les banques ont une marge de 15% de dérogation. Cest un constat généralisé qui va même jusqu’au respect de 33%, pas même de 33,33%.
Sur cette frange de dérogation ce ne sont pas 50 mais 75% qui doivent être fléchés vers les primo-accedants.
Enfin le taux de refus auquel vous faites référence est celui de l’Observatoire des Credits aux menages. Et ce chiffre correspond aux refus bancaires. Pour ce qui concerne le filtrage par les courtiers le taux de refus primaire explose. Car les courtiers n’envoient plus de dossiers ne respectant les critères HCSF. Amicalement et toujours un plaisir de vous lire.