La reprise que voit notre sympathique ministre de l’économie Bruno le Maire semble à la hauteur de la récession qu’il imaginait en première intention, puisque Bruno expliquait en février que l’impact de la crise en Chine serait de 0.1 point de PIB pour la France.

Moi je riais, il faut dire que j’ai mes poules pour m’aider à faire des prévisions, et ce n’est pas n’importe quelles poules que j’ai dans mon poulailler. Ce sont des poules de cristal. C’est vous dire que pour moi prévoir l’avenir est complexe. Du coup, pour nos lumières de Bercy qui sont quelques milliers à faire des prévisions, c’est forcément plus difficile sans poule de cristal.

« Selon l’Insee, la production de l’ensemble de l’industrie a reculé de 0,3 % en mai par rapport à avril, et reste inférieure de 5,6 % à son niveau de février 2020, avant le premier confinement.

L’institut a par ailleurs révisé à la hausse l’évolution de la production de l’ensemble de l’industrie publiée pour le mois d’avril, désormais en hausse de 0,1 % au lieu d’un repli de 0,1 % »…

Bon -0.3, ou plus 0.1 à la place de -0.1, en fait on s’en fiche complètement.

Cela veut dire tout simplement qu’à un ou deux pouièmes près (les poules comptent toujours en pouièmes qu’elles écrivent contrairement à moi pouillème).

Le plus « drôle » dans l’article de Capital c’est cette partie…

« Dans le détail en mai, la baisse est la plus forte pour les matériels de transport (-5,4 %) en raison des pénuries sur les chaînes d’approvisionnement de l’industrie automobile. Elle diminue également dans les biens d’équipement (-0,8 %) et les « autres industries » (-0,2 %). A l’inverse, la production se redresse dans les industries agroalimentaires (+1,4 %), dans les industries extractives, énergie, eau (+0,9 %), et de cokéfaction-raffinage (+5,2 % après -1 % en avril). L’indice manufacturier diminue de 0,5 %, après avoir été révisé à -0,1 % pour le mois d’avril, et recule de 6,9 % par rapport à son niveau pré-confinement ».

Alors je pose la question aux vedettes de Bercy.

Comment kon fait pour avoir de la croissance quand il y a des « pénuries sur les chaîne d’approvisionnement » ? Hein ?

Allez, sujet du BAC d’éco 2022… « comment assurer la croissance d’un pays dans une situation de pénuries généralisées »…

Poule de cristal, je vois le futur, et il y aura plus de déficits que prévus et moins de croissance qu’anticipé.

Pffff

Charles SANNAT

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Source Capital.fr ici

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