Le titre Uber a perdu plus de 17% depuis son introduction en bourse et il n’en faut pas plus pour déchainer les rumeurs.

« Qui est responsable de la Bérézina boursière subie par Uber et son concurrent Lyft ? L’entrée à Wall Street s’est transformée en cauchemar boursier malgré l’absence de bug technique comme ce fut le cas avec Facebook. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? A qui la faute ? 120 milliards de dollars, 100 milliards : ces chiffres, supérieurs au PIB de Cuba (96,85 milliards) ou du Kenya (79,2 milliards), étaient avancés comme la probable capitalisation boursière d’Uber il y a encore quelques semaines.

Mais lundi, au deuxième jour de sa cotation à Wall Street, le leader mondial de la réservation en ligne de voitures avec chauffeur ne valait que 62,1 milliards de dollars. Il a perdu 17,55% de sa valeur en deux séances, une déroute qui s’apparente aux déboires de son rival Lyft, qui a perdu un tiers de sa valeur (33%) en moins de deux mois de cotation.C’est la bérézina pour les grosses fortunes et grands investisseurs (fonds d’investissements, fonds de pension, sociétés de capital-investissement…) qui se sont rués sur Uber avant son entrée à Wall Street, séduits par ses promesses de devenir « l’Amazon des transports » avec une offensive dans la voiture autonome et la livraison des repas ».

Et l’on accuse les banques!!

« Outre les incertitudes sur le modèle économique, les pertes colossales et la volatilité des marchés financiers du fait du conflit commercial sino-américain, les mésaventures boursières d’Uber et Lyft s’expliquent aussi par les erreurs de banques, selon des sources bancaires. Dans le cas d’Uber, les regards sont tournés vers Morgan Stanley, qui était la banque principale (« lead underwriter »). Il lui est reproché de ne pas avoir pris correctement le pouls des milieux financiers vis-à-vis du secteur des VTC en faisant miroiter une valorisation folle alors que ses deux partenaires (Goldman Sachs et Bank of America) plaidaient pour plus de réalisme, confient deux sources bancaires ».

Le seul coupable l’investisseur qui se fait aveugler par l’appât du gain!!

Le rôle d’une banque qui prend en charge l’entrée en bourse c’est de rendre la mariée la plus belle! Votre poissonnier vous dira toujours que son poisson est frais! Votre primeur que ses fruits sont les plus goûteux!

Tout ceci est vieux comme le monde, et dans ce vieux monde, l’appât du gain aveugle tout le monde.

Ceux qui achètent du Bitcoin et autres crypto-monnaies sont aveuglés par l’appât du gain et la beauté technique.

Ceux qui veulent spéculer sur Uber, sont aveuglé par un modèle économique bien ficelé et bien présenté mais qui n’a strictement rien de nouveau ni ne présente une grande valeur ajoutée. Le modèle d’Uber est de pressurer de pauvres bougres en les faisant trimer comme des ânes, en leur faisant supporter tous les coûts, carburants comme véhicules.

Tout ceci, tout ce modèle économique d’Uber, est la négation de la RSE la responsabilité sociale de l’entreprise. Uber, c’est la négation d’un modèle social porteur de progrès. C’est l’exploitation du plus grand nombre dans ce qu’il y a de pire. C’est le retour du paiement à la tâche, c’est Zola version 2.0, mais c’est Zola quand même!

Et quand il y a Zola, Marx n’est jamais loin!

Uber c’est le retour du salaire de « subsistance » comme le disait le vieux Karl.

Alors, franchement, voir une « Uberézina » boursière, cela me réjouit, et pourvou qué ça doure, il n’y a pas à dire, je n’arrive pas à pleurer pour les « pauvres » actionnaires d’Uber.

Pourvu que ça dure, mais rien n’est moins sur. Le titre pourrait parfaitement se redresser.

Charles SANNAT

Source Capital.fr ici

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