C’est la question très sérieuse que se pose le journal la Tribune avec cet article intitulé “Logement et transport : l’Île-de-France est-elle encore attractive ?”
La réponse est évidemment presque contenue dans la question.
La région Île de France c’est plus de 12 millions d’habitants et deux questions majeures rythment le quotidien des Franciliens. Les transports et le prix du logement.
Lorsque l’on fait les comptes, en fin de mois, il est certain qu’il faut beaucoup d’argent pour vivre convenablement en Île de France, il faut même tellement d’argent que les classes moyennes sont soit condamnées à une forme de course à l’échalote du toujours plus de crédit et de pression financières, soit doivent choisir l’exil dans des territoires périphériques. En 20 ans, cela a donné naissance à la France périphérique, une France de petites classes moyennes oubliées par les vainqueurs de la mondialisation.
Paris, n’est donc attractif que pour les forts revenus. Paris est devenu un petit entre soi que l’on pourrait résumer en un entre-soi pour riches, totalement coupés des réalités du reste du pays.
Les 500 000 vainqueurs de la mondialisation prennent les décisions qui leur semblent adaptées à une vision du monde qui n’est pas la réalité des millions d’autres Français.
Au bout de 20 ans et après presque deux ans de maladresse, cela donne le mouvement des Gilets Jaunes et une situation quasi-insurrectionnelle dans notre pays. Les Gilets Jaunes ne sont pas de Paris, mais pour beaucoup ils en viennent ou ont vécu un processus d’exclusion progressive.
Paris n’est plus du tout attractif pour la plus grande majorité de ses résidents qui n’a pas encore intégré cette nouvelle donne, et qui avec la peur du changement, ou par le poids des habitudes, sans oublier bien évidemment l’attachement aux lieux où l’on a grandit ne s’imagine pas une vie ailleurs.
Pourtant, l’un des principaux leviers patrimoniaux est évidemment le choix de sa localisation.
Plus vous résidez dans un endroit cher, plus vos charges fixes augmentent et plus vous êtes tributaires de revenus élevés.
La liberté financière commence par une localisation peu coûteuse.
Ceux qui veulent aller plus loin dans ce type de réflexion peuvent regarder la lettre STRATEGIES dans laquelle j’aborde très régulièrement le thème de la localisation. Plus de renseignements ici.
Charles SANNAT
Source La Tribune ici