« L’Europe saura-t-elle saper la toute-puissance du dollar?  » Cette affirmation sous forme interrogative semble trouver une confirmation avec les derniers propos de Jean-Claude Juncker, qui exprimait son souhait de voir l’Europe être plus indépendante vis-à-vis des États-Unis.

Ce serait évidemment une excellente chose, à laquelle il est difficile de croire tant les liens sont étroits et l’Europe, une structure à l’impuissance organisée.

Charles SANNAT

L’Europe chercherait activement une alternative au système financier dominé par les États-Unis, l’Allemagne et la France se plaignant ouvertement des abus américains, usant de sanctions pour harceler jusqu’à leurs alliés, affirme le magazine Foreign Policy.

Les hauts responsables allemands et français examineraient de plus en plus les moyens de contourner la domination financière américaine et le pouvoir mondial de sanctions qui en découle, ce qui témoigne de la gravité de la brèche se dessinant dernièrement entre l’Europe et les États-Unis, note le magazine Foreign Policy.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a appelé le mois dernier l’Europe à obtenir une indépendance financière par rapport à Washington, en prélude à la restauration de sa liberté de manœuvre en politique étrangère. D’autres responsables allemands tentent de minimiser la domination américaine du système financier mondial, rappelle le magazine.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a fait écho à ces sentiments, ayant appelé le mois dernier à la création « d’instruments de financement totalement indépendants » en dehors du contrôle américain. « Je veux que l’Europe soit un continent souverain et non un vassal », a-t-il déclaré.

Pour échapper à la domination américaine, l’Europe devrait créer un système financier alternatif, développer une alternative au dollar que banques et autres organismes peuvent utiliser lorsqu’ils effectuent des transactions transfrontalières, suggèrent les experts interrogés par Foreign Policy.

Au cours de ces dernières années, des pays tels que la Russie, le Venezuela et la Chine ont tenté de résister à la domination financière des États-Unis et aux conséquences des sanctions qui en ont découlé. Aujourd’hui, les principaux alliés des États-Unis adoptent le même genre de manœuvres évasives, un signe que le pays, autrefois ancre de stabilité dans le système mondial, est désormais considéré comme un agent de volatilité, dixit Foreign Policy.

Source Agence russe Sputnik.com ici

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