Préoccupée par la croissance des dépenses liée aux arrêts de travail en 2024, l’Assurance maladie va déployer un plan d’action renforcé, et appelle politiques et partenaires sociaux à rénover le système pour le rendre “plus soutenable” et “plus équitable”.
Hahahahaha.
Déjà cela commence bien, cela fleure bon le “on va contrôler sans faire de vague”… ce qui revient toujours à ne rien faire à l’arrivée !
Mais rassurez-vous, vous allez voir ce que vous allez voir, l’Assurance Maladie sort la grosse Bertha.
1/ La Cnam va donc s’adresser massivement aux assurés sociaux : elle contactera “tous les assurés en arrêt de travail de plus de 18 mois”, soit 30.000 à 40.000 personnes, pour “vérifier si l’arrêt est encore justifié”, ou s’il est possible de l’adapter avec par exemple “un mi-temps thérapeutique”, ou “une reprise de travail organisée”, a détaillé M. Fatôme. Double problème. D’abord on parle ici de 30 000 à 40 000 personnes pour qui certainement l’arrêt est justifié en tous cas dans de grandes proportions. C’est tous les petits arrêts qui sont proportionnellement plus frauduleux et qui se comptent par millions… mais c’est dur de contrôler des millions d’arrêts maladie, donc, on va taper à côté. Donc utilité proche de 0.
2/ Les assurés qui ont eu “au moins deux arrêts de moins de deux semaines” sur une période de six mois (sauf femmes enceintes, malades chroniques…) recevront aussi un courrier pour leur “rappeler les règles” et leur proposer un “accompagnement”. Utilité d’un courrier de rappel ? Aucune. Proche de 0. Mais cela fera la travailler La Poste.
3/ La Cnam contactera encore “7.000 médecins généralistes qui ont des niveaux de prescription assez élevés”, en vue “non pas de contrôles” mais d’un “échange confraternel” avec un médecin conseil, pour “comprendre” et “voir s’ils peuvent contribuer à une meilleure maîtrise des dépenses”, a indiqué M. Fatôme. Un échange confraternel… tu m’étonnes. J’imagine déjà le dialogue. La dernière fois que notre collègue n’a pas voulu faire une ordonnance ou un arrêt de travail elle a été tabassée… alors oui on signe quand on est menacé. Pas de problème dira l’Assurance Maladie, il ne faut pas en parler, c’était confraternel, jetons un voile pudique sur ce sein que l’on ne saurait voir. Utilité ? 0.
4/ La Cnam organisera enfin des visites dans un millier d’entreprises au profil “d’absentéisme très important” pour vérifier si elles ne créent pas “les conditions” de ces arrêts ou accidents du travail. Ca c’est sans doute la meilleure… La France depuis le Covid a décompensé de manière générale une “flemmingite aiguë”. C’est ainsi. Si un patron a le malheur de dire un mot de travers, alors c’est l’arrêt maladie immédiat, l’invocation du “harcèlement” et tout le tintamarre. La surprotection des locataires sur le marché immobilier, ou des salariés sur le marché du travail crée des problèmes bien plus importants qu’ils n’en résolvent.
En toute chose, en économie, il faut beaucoup d’équilibre, de justice et de rectitude pour que tout le monde fonctionne bien.
Voici un témoignage de ce qui se passe dans la vraie vie… je ne suis pas certain que l’Assurance Maladie veuille… voir !
“Mon artisan ne peux faire mes travaux dans des délais raisonnables parce que ses ouvriers sont régulièrement en maladie. Donc j’emploie directement ses employés qui se mettent en maladie pour réaliser mon chantier dans mes délais (au black évidemment). Chouette système en effet…”
Il ne se passera rien, car la sécu ne veut surtout pas s’attaquer aux véritables causes qu’elles soient sociales, comportementales ou… médicales. Plutôt que d’appeler les médecins ce serait sans doute plus pertinent de demander au professeur Raoult d’étudier les causes médicales de tous ces arrêts… la sécu risquerait un arrêt… cardiaque.
Charles SANNAT
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Une société de contrôle tout azimut ça s’appelle comment ?
Normal que l’ Assurance Maladie prenne des mesures contre tous ceux qui profitent du système et coutent très cher au contribuable … comment se fait il que certains ne sont jamais ou très peu en arrêt maladie durant leur vie professionnelle ?
La solution n’est pourtant pas compliquée, suppression des arrets maladies decmouns de 3 jours (qui sont les plus courants et les plus couteux) et généralisation du délai de carence de 3 jours. Aucun intérêt de délivrer un arrêt pour un patient qui affirme avoir fait caca mou, ou vomit toute la nuit (chose inverifiable dans les faits, aucun médecin ne va assoir son patient sur le trone de son cabinet en attendant qu’il lui coule une magnifique diarrhée…), chez des patients qui ne seront de toute façon pas payés, “mais l’employeur veut absolument un justificatif !”. Quand à la perte financière des 3 jours, ce n’est pas trop demander de demander à chacun de prendre ses responsabilités en plaçant de côté de quoi les couvrir, ça ne représente pas une somme délirante et c’est la base de l’équilibre financier d’avoir de quoi faire face en cas d’imprévu. Voilà qui ferait beaucoup de bien aux médecins et aux patients, en libérant des centaines de milliers de créneaux de consultations, aux finances publiques, et à la respisonsabilisation du citoyen français, qui apprendrait à prévoir et gérer ses arrêts. Quand aux tires au flancs qui aiment se faire porter pâle à répétition, le délai de carence de 3 jours à répétition devrait leur remettre les idées en place quand viendra l’heure de payer le loyer et remplir la marmite.
Bonjour,
Pendant 18 ans à la campagne j’ai constaté que les AT sont insuffisants pour les paysans, artisans et ouvriers ; et que les protégés, administrateurs et employés, les répétaient par le fait de la société qui crée des êtres fragiles aux contraintes, et des contraintes inacceptables pour ces citoyens, en souffrance psychologique.
Lisez “s’anomalisez” – Le Reun et vous comprendrez ce qui va se passer et qui n’a pas été compris par nos grosses têtes !
Cela va faire mal… Nécessairement.
Il est trop tard. Comme disait l’autre, sauve qui peut.
Fonctionnaire de l’Etat,(France-Télécom), à la retraite.
Trente sept annuités validées. CINQ jours d’arrêt dans toute ma carrière. Les Cinq jours à l’hôpital.
C’est plus facile de stigmatiser une frange de la population , divisant encore les francais au passage, et de casser le thermomètre que de chercher les causes. D’autant qu’elles sont connues mais qu’on a aucune envie d’y toucher.
Quand une entreprise a une explosion d’arrets maladie et une rotation rapide de ses effectifs il faut regarder du coté du management.
Les Français ont un problème avec le travail, c’est aussi simple que cela.
Mais comme le dit une célèbre écologiste loufoque : tout le monde a le droit à la paresse !
Les conditions de travail ne cessent de se dégrader, ça se voit au nombre énorme et scandaleux d’accidents du travail (y compris décès au travail). Mais bien sûr c’est la faute des gens qui se tuent à la tâche… La honte.
C’est faux de dire que les salariés profitent d’arrêt maladie pour la bonne raison que les médecins généralistes ne veulent tout simplement pas en donner. Il faut être à moitié mort pour en avoir un. J’en ai fait l’expérience plusieurs fois. Quelle que soit la douleur ou la fièvre c’est toujours niet. Des médecins qui donnent des arrêts maladies par complaisance ça n’existe tout simplement pas. Arrêtez de dire que les Français sont des fainéants.Les 30 glorieuses sont finies; aujourd’hui on bosse à fond jusqu’à épuisement.
Déjà, remettre les jours de carence dans la fonction publique.
Si l’assurance maladie était privée, la vision de l’arrêt de travail par le salarié serait certainement différente.
Peu d’abus sur la longue durée ? Pas sûr !
Sur les deux personnes que je connais en longue maladie, une des deux a parkinson et est en dépression réellement depuis pas mal de temps.
L’autre personne en arrêt depuis plus de 3 ans, sa famille ne sait pas ce qu’elle a. Une reine de la pleurnicherie qui a un médecin dans son entourage. Elle en profite pour partir régulièrement en voyage et on voit qu’elle a la capacité de faire physiquement tout ce qu’elle veut.
Je ne suis pas jalouse, mais c’est tous les français qui payent et se serrent la ceinture. Mon mari et moi en avons marre de payer alors que nous n’avons plus de médecins…c’est 80 kms ou télé consultation.
Quand on a de la mésentente ou du harcèlement au boulot, on change de boulot ou de métier ! Avant d’avoir ma prothèse, j’ai eu une semaine d’arrêt , ensuite mon docteur m’a prescrit des anti inflammatoires. J’ai préféré stopper et changer de métier. Aucun regret
@Anne sur 11 septembre 2024 à 8 h 18 min
Ils ont sans doute de meilleures conditions de travail, tout simplement ? Ou un meilleur patrimoine génétique ?
Il y a tellement de raisons.
Quand je vous disait que payer la dette va se faire par le biais de l’assurance maladie, de l’assurance chômage, et des retraites ! Toujours les mêmes qui trinquent !!!
Il fut un temps où la CPAM de mon département communiquait régulièrement sur la lutte contre les arrêts maladie injustifiés. Bon an mal an, la statistique était la suivante : 6 à 7 % du total.
Cela signifie bien que 93 à 94 % des arrêts sont justifiés (il faut savoir qu’en plus, si le contrôleur de la sécu ne trouve pas votre sonnette ou votre entrée d’immeuble, vous cherchez à vous cacher, donc vous êtes un fraudeur. ça relativise la stat.)
Bref. Je vous rejoints sur le fait que contrôler les arrêts de longue durée, c’est taper à côté de la cible. Je vous rejoints également sur l’inutilité du dialogue confraternel et les dégâts de la période Covid (“Restez chez vous, prenez soin de vous”, qu’ils disaient. Eh bien, les gens les ont pris au mot).
En revanche, les visites d’entreprises au profil “d’absentéisme très important” sont sans doute très utile. Car cela peut-être révélateur d’une organisation du travail foireuse. J’ai souvenir d’une boucherie industrielle où les salariés qui se coupaient étaient systématiquement mis à l’arrêt, car ils ne pouvaient plus manipuler la viande. La CPAM de mon coin avait communiqué sur cet exemple car ils avaient planché avec la direction, sur une autre organisation du travail. C’est sans doute une bonne cible, à défaut d’être la plus importante.
“Les assurés qui ont eu “au moins deux arrêts de moins de deux semaines” sur une période de six mois (sauf femmes enceintes, malades chroniques…) recevront aussi un courrier pour leur “rappeler les règles” et leur proposer un “accompagnement”” :
Cela risque de transformer ces arrêts de moins de 2 semaines en arrêts de plus de 2 semaines pour éviter les tracasseries : Brillant résultat…
C’est comme les jours de carence, cela incite fréquemment à des arrêts de travail plus longs pour compenser.
D’autant que ce n’est guère logique ces jours de carence puisque cela pénalise surtout les salariés sérieux qui lorsqu’ils sont malades limitent au maximum la durée de leurs absences…
Mon voisin me dit que la racine du schmilblick est la même qu’il s’agisse du gouverne-ment ou de l’assurance-maladie :
– Commencer à y faire quelque chose est mieux que rien du tout
– Faut pas rêver : pas de miracle à court terme
– Grand progrès quand même : “on” reconnait qu’il y a sans doute un schmilblick à régler…
Mon voisin propose con oblige “les gens” et le gouverne-ment à agir normalement, na !
Il dit aussi qu’il est encore un peu tôt pour investir dans l’éthique, la citoyenneté, les attitudes gaulliennes…
–
……..
Il n’y a que deux façons de faire avancer un Peuple :
– La Contrainte ou l’Adhésion.
Lorsqu’on lui propose d’adhérer à l’a (G droit d’écrire comme je veux….du moment que l’on reconnaît le son…) vision du Monde de Davos….faut pas s’étonner qu’il ne reste que la schlague pour bouger le troupeau…
Dans le merdier qu’est devenu l’Occident…on se demande plutôt, comment font encore certains pour trouver une quelconque motivation !!!
Préparez vous ardemment…
VG
Quand on voit ce programme de choc de la CNAM – fait j’imagine à grand renfort de “top réunions”, comment croire que ce pays a la moindre chance de ne pas sombrer complètement ?
Car le reste des sujets qui concernent la Maison France sont à peut près du même acabit dans leur traitement.
Pour contrôler il faut des contrôleurs. Et des contrôleurs ils n’en ont plus et donc ils doivent payer des médecins pour faire le job .
La norme sociale impose 12 années de scolarité suivies de 42 années de turbin à tous entre 6 et 60 ans, les meilleures années à vivre.
Comme il n’est pas possible de contester ouvertement cette norme à moins d’être né riche, tous les moyens de contourner l’ennui et la pénibilité sont bons à prendre.
Les enfants déjà sont nombreux à contester l’obligation scolaire par la maladie.
Quand on voit les manipulations mises en oeuvre pour que les hauts revenus surconsomment et que les bas revenus soient maintenus dans la nécessité,
il est légitime de souhaiter faire autre chose de sa vie en bonne santé que de gagner de l’argent pour le dépenser aussitôt.
Les efforts considérables de marketing et d’obsolescence accélérée font que la production en vue de la consommation n’a plus de légitimité morale.
De plus une grande part des maladies ont une cause psychosomatique.
Vu que la plupart des citoyens sont soumis et en situation d’infériorité sociale, la mentalité générale est médiocre et se traduit par tous les problèmes que les pouvoirs entretiennent en prétendant les résoudre.
L’homme est fondamentalement inapte à la soumission, la rébellion peut prendre de multiples visages , dont la maladie.
“des visites d’entreprises au profil “d’absentéisme très important” pour vérifier si elles ne créent pas “les conditions” de ces arrêts ou accidents du travail”…
Cela s’appelle Inspection du travail (le truc dont les effectifs ont tellement baissé qu’ils ne peuvent plus vraiment faire de visites d’entreprises).
@Marie c sur 11 septembre 2024 à 8 h 36 min
Je vous souhaite alors de nombreux “cacas mous”.
@Ripper sur 11 septembre 2024 à 10 h 31 min
“Les assurés qui ont eu “au moins deux arrêts de moins de deux semaines” sur une période de six mois (sauf femmes enceintes, malades chroniques…) recevront aussi un courrier pour leur “rappeler les règles” et leur proposer un “accompagnement”” :
Euh, c’est quoi “les règles” dans ce contexte , concrètement ? Il y a des “règle” pour ne pas avoir besoin de 2 arrêts de travail sur une période de 6 mois ? Cela sort de quel chapeau cette sornette ?
Et cela va t’il s’appliquer aux salariés de l’assurance maladie, champions de l’absentéisme ?
Autant je suis d’accord avec l’analyse
Autant je suis obligé de vous dire : Raoult ? Sérieusement ?
Cet homme est un menteur.
Tous les faits vont contre lui.
Il rétracte ses publications “scientifiques” les unes après les autres.
A un moment, il va falloir accepter qu’il n’est pas le nostradamus que certains voulaient voir
Concernant le point 4/, quelqu’un a-t-il l’idée où a bien pu passer l’inspection du travail ?
Merci.
En réponse à BiBi 11/09 / 9h29
C’est très claire ,vous n’avez pas connu les 30 glorieuses “aujourd’hui on bosse…….
et à 9h 30 pas encore au boulot.!!!!!!!!
Ancien syndicaliste, j’ai constaté et déploré plus d’une fois que la ‘solution’ arrêt de travail était souvent un échappatoire pour geler les situations problématiques dans le monde du travail (arrêt juste avant un licenciement, conflit employé/employeur…). Donc sur le coup, je suis pas hostile à un meilleur contrôle des arrêts de travail, si l’on cible correctement les contrôles. Vu l’idéologie ambiante, je crains qu’on va plutôt emm. les gens en burn-out ou en convalescence de cancers…
Pour le coup je ne suis pas d’accord sur le point 4); avant de caricaturer sur l’arrêt maladie au moindre mot de travers, il faudrait avoir mis un pied et travaillé dans une entreprise “moderne” (càd travailler de nos jours), pour comprendre.
Il suffirait que la loi décrète que les arrêts de travail de plus de 3 mois cumulés sur les 18 derniers mois glissants sont des démissions.