Les aides de l’Etat sont généralement contre productives. L’Etat donne 1 000 euros et les prix augmentent d’autant. L’Etat vous permet de défiscaliser dans le neuf 25 % du prix du bien immobilier que vous allez acheter, et la facture monte d’autant. Parfois, l’Etat doit verser ces primes directement aux entreprises, et se faire payer par l’Etat c’est jamais une sinécure, et souvent un calvaire.

C’est encore le cas avec ces retards de paiement de l’Anah sur MaPrimeRénov’ et le cri d’alarme des artisans relayé dans cet article de Batiactu.

De nombreux artisans seraient menacés de devoir mettre la clé sous la porte du fait de retards de paiement répétés de la part de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) dans le cadre de MaPrimeRénov’. Explications.

C’est un phénomène qui a visiblement pris de l’ampleur ces derniers mois, au point de provoquer de fortes inquiétudes sur le terrain. Les retards de paiement de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) sur des dossiers, pourtant validés, de MaPrimeRénov’ (MPR), mettent de nombreux artisans dans une situation économique difficile. C’est du moins ce qu’avancent des représentants de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) de l’Aube, contactés par Batiactu. « Il y a deux cas de figure », nous explique Nicolas Favin, secrétaire général de l’antenne. « Soit l’artisan est mandataire financier, et dans ce cas il reçoit la prime en direct et la déduit de sa facture. Soit il intervient chez des ménages précaires, qui n’ont pas les moyens, dans l’immédiat, de le payer, et fait la banque pour eux. » Dans les deux cas, le résultat est le même en cas d’un cumul des retards de paiement : certaines TPE se retrouvent avec des dizaines, voire des centaines de milliers, d’euros de manque à gagner. En effet, le niveau des primes MPR peut être très généreux, par exemple pour l’installation de chaudières bois pour les foyers les plus modestes, tutoyant parfois les 10.000 euros.

« Certains collègues sont à deux doigts de mettre la clé sous la porte »

Cas concret : Cyril Trouplin, dirigeant de la société Jawe, basée dans l’agglomération troyenne et spécialisée en plomberie-chauffage (17 salariés), cumule 200.000 euros en attente, nous assure-t-il. « Certains artisans travaillant seul arrivent à 50.000 euros, d’autres employant des collaborateurs à 400.000 euros… C’est une situation très grave. Certains collègues sont à deux doigts de mettre la clé sous la porte. »

Travailler avec l’Etat est toujours très risqué, car l’Etat est toujours un très mauvais payeur.

La conclusion est toujours et invariablement la même.

Lorsque vous pouvez vous passer de l’aide d’Etat faites sans.

Lorsque vous êtes une entreprise, ne basez jamais votre modèle économique sur des aides d’Etat, regardez le cas de l’isolation des combles à un euro. Cela fonctionnait très bien et cela faisait du travail pour des milliers d’ouvriers. Du jour au lendemain, l’Etat a cessé cette aide ce qui a fait faire faillite à toutes les entreprises qui isolaient pour un euro. Il y avait des abus et des margoulins, mais ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est l’insécurité engendrée par les politiques publiques.

Tenez-vous donc toujours le plus loin possible des secteurs où l’Etat fait la pluie et le beau temps, car il y fait plus souvent pluvieux que grand soleil.

Charles SANNAT

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Source BatiActu.com ici

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