Wall Street grimpe à l’ouverture, plus optimiste sur le plan de relance… et toutes les places ont terminé en très forte hausse.

Officiellement, les marchés voudraient voir le verre à moitié plein ce qui n’est pas un argument très fort, ou espèrent que le plan de relance de l’économie américaine pour faire face à l’impact du coronavirus soit très bientôt adopté par le Sénat.

Pourtant là encore pas de quoi justifier une telle hausse des marchés alors que la veille, les FED, la banque centrale américaine, avait annoncé un “no limit” dans les rachats d’actifs et donc dans l’utilisation de la planche à billets et malgré cette annonce de dimanche soir, les bourses avaient encore chuté le lundi.

Pourquoi donc se redresser de cette façon-là aujourd’hui ?

Le tweet à 10 % de Trump !

Et oui, c’est encore un coup de Trump ! Qu’a-t-il dit pour faire monter la bourse ? Voilà ce qu’il vient de dire :

Ce qui peut se traduire par “notre peuple veut retourner au travail. Ils pratiqueront la distance sociale et tout le reste, et les personnes âgées seront surveillées avec protection et amour. Nous pouvons faire deux choses ensemble. LE REMÈDE NE PEUT PAS ÊTRE PIRE (de loin) QUE LE PROBLÈME! Le Congrès DOIT AGIR MAINTENANT. Nous reviendrons forts”!

Et voilà, la raison de la montée en flèche des marchés.

Trump ne veut pas du confinement.

Trump ne veut pas et refuse d’éteindre l’économie américaine comme la Chine a pu le faire, ou comme c’est en train de se produire en Europe.

La question pour savoir comment les marchés vont se comporter est donc très simple.

Trump ne veut pas.

Certes.

Mais lorsque les gens vont tomber comme des mouches, lorsque les hôpitaux américains seront comme ce que vous voyez en Italie ou en Espagne et ce sera le cas d’ici 2 semaines, que fera Trump ?

Pourra-t-il continuer à dire “on ne fait rien” et on laisse mourir les gens ?

Un homme politique américain a dit très clairement, que les “vieux” devaient accepter de mourir et de laisser la place aux jeunes pour ne pas tuer l’économie.

Le problème, c’est que ce virus, ne tue pas seulement les vieux mais les jeunes aussi.

Le biais statistique est toujours le même.

Au départ les plus fragiles meurent en premier, nous avons donc une sur-représentation des anciens et des malades les fameuses “comorbidités”, dont on vous parle de moins en moins.

Trump sera-t-il rattrapé par le réel ? Probablement. Ici aussi, ils ne voulaient ni fermer les écoles, ni réduire les transports ni confiner les gens, et pourtant nous y sommes !

Charles SANNAT

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