Dans un mois, les caisses du gouvernement américain seront vides si le plafond de la dette publique n’est pas relevé. Les experts ont déjà ouvert le concours du scénario le plus apocalyptique.
Plus le pronostic est sinistre, plus grand sera son écho auprès du public – c’est logique. Et c’est précisément le coup marketing parmi d’autres qu’a décidé d’utiliser l’agence de notation Standard & Poor’s. D’ailleurs, c’est elle qui avait réduit la note de crédit des USA en 2011, précisément après la dernière tentative ratée d’augmenter le plafond de la dette publique. Selon Vestifinance.
Par ailleurs, Beth Ann Bovino, tout comme les analystes de Goldman Sachs, ne croît pas vraiment à un arrêt du travail fin septembre, du moins elle estime cette probabilité peu plausible. D’autant que les conséquences de l’ouragan Harvey rendent le pire des scénarios moins probable.
D’un autre côté, l’économiste de S&P ne s’empresse pas d’annoncer une fin positive à cette histoire. « Miser sur la réflexion rationnelle du gouvernement américain pourrait être risqué », écrit-elle. Et manifestement, les acteurs du marché sont du même avis. La marge de revenus sur les lettres de change expirant en octobre et en septembre a considérablement augmenté hier, ce qui confirme l’anxiété des investisseurs. La disposition actuelle signifie que les investissements dans les obligations de dette expirant en octobre paraissent très risqués. Si le shutdown avait lieu, ces titres pourraient ne pas être remboursés.