« Comment Moscou déjoue les sanctions sur le pétrole » c’est sous ce titre que le Figaro nous fait part des différentes techniques utilisées par la Russie pour contourner avec succès les sanctions internationales prises à son égard par les pays occidentaux.

Avant la guerre, les pays du G7 concentraient 90 % des prestations mondiales liées à la vente de pétrole comme le transport en mer, le négoce, le fret, les assurances, les armateurs…

Moscou a du donc élaborer en urgence plusieurs tactiques et stratégies de contournement des sanctions.

« Selon une analyse des registres de transport maritime et d’assurance réalisée par le Financial Times, près des trois quarts du brut russe transporté par voie maritime ont été expédiés sans assurance occidentale, soit une augmentation de 50 % par rapport au printemps. La Russie dispose désormais d’une « flotte noire » capable d’opérer avec des assurances nationales ou de pays n’imposant pas de sanctions, lui permettant de vendre à des prix proches de ceux du marché mondial.

D’autres techniques sont employées comme la surfacturation des frais d’expédition, entre les ports russes de la Baltique vers l’Inde afin de dissimuler une hausse du prix du baril vendu. « En conséquence nous pensons que les recettes d’exportations vont repartir à la hausse de 15 milliards de dollars cette année », présume Benjamin Hilgenstock. En parallèle, quelques opérateurs ont développé un système de fraude aux attestations de prix et utilisent des cargos assurés dans les pays du G7 pour transporter du pétrole dépassant en réalité le plafonnement de 60 dollars. Résultat, dans le contexte de la hausse des prix mondiaux du pétrole constatée depuis juillet à la suite de la décision de l’Opep de réduire sa production, les Russes parviennent à écouler une partie de leur brut au prix du marché. »

Selon les estimations la Russie « a continué de gagner 425 millions de dollars par jour en 2023, indique une étude de la KSE. Au premier semestre, ces revenus financent à eux seuls les dépenses militaires.».

Pour vous le dire plus clairement, c’est la crise énergétique en Europe avec des ravages économiques impressionnants et  un cout terrifiant, alors que cela ne pénalise pas l’effort de guerre russe.

Nous venons donc de prendre des sanctions il y a plus d’un an qui nous affaiblissent nous plus qu’elles ne pénalisent notre adversaire.

Il faut être sacrément imbécile tout de même.

Que vous soyez pour la guerre ou contre, que vous soyez pro ou anti-russe ou sans opinion, une chose est sûre, se tirer une balle dans le pied n’est jamais une bonne stratégie pour aller vers une victoire.

Charles SANNAT

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