Il est de bon ton de dénoncer la terrible violence des Gilets Jaunes et surtout des Black Blocs. C’est très bien.

C’est encore mieux d’ailleurs de constater que pour le moment nous déplorons peu de mort dans les affrontements (1 dame à Marseille), et un peu plus sur les ronds point liés à des accidents de la route.

Derrières les violences hebdomadaires réelles, il ne faut pas oublier le bilan humainement dramatique, nettement moins « médiatisé » des 20 policiers qui sont morts depuis le début de l’année de la même cause, du même fléau, le suicide.

N’imaginez pas que je cherche à faire une hiérarchie dans les violences. Je profite juste de ces quelques lignes pour dénoncer un phénomène très fort de suicide dans les forces de l’ordre et une absence totale de réponse de la part de nos politiques bien rapides par ailleurs à s’offusquer de ce qui les arrangent et de bien vite oublier ce qui les dérangent.

Quelle solution?

Ouvrir des issues.

Le suicide est généralement « pluri-factoriel », difficile donc d’apporter une réponse globale pertinente et efficace.

Néanmoins, généralement, le suicide qui se prévient bien difficilement, arrive lorsqu’il n’y a plus d’issue perceptible.

Il est du devoir d’un gouvernement (en dehors de toute opinion politique) d’ouvrir des issues, notamment, en permettant aux policiers de quitter la police ou d’être détachés plus facilement dans un autre ministère ou dans d’autres fonctions afin que ces femmes et ces hommes ne se sentent pas prisonniers d’un métier, d’une profession.

Il faut également améliorer les conditions de travail à travers une considération plus grande portée à ces personnes qui bien souvent assurent la stabilité sociale du quotidien pour permettre aux braves gens (et mamamouchis) de ne pas être éclaboussés « par la merde » qu’ils créent généralement eux-mêmes..

C’est aussi un problème de « management » et de gestion des « ressources humaines ». L’Etat est souvent le pire des employeurs car se sentant totalement au dessus des lois!

Charles SANNAT

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