« Les retraites ne sont pas une dépense d’avenir », selon François Ecalle dont Valeurs actuelles publient une longue interview.

Vous me demanderez pour ceux qui ne le connaissent pas, qui est ce François Ecalle !

Comme le résume parfaitement le magazine, il « est une référence en matière de budget et de compte public. L’ancien magistrat à la Cour des comptes et président de l’association Fipeco alerte sur le poids des retraites sur nos dépenses publiques et appelle à repenser les priorités budgétaires de l’Etat ».

« Vous rappelez souvent que les retraites représentent un quart des dépenses publiques. Pourtant, les pensions de retraite sont indexées sur l’inflation, contrairement au salaire des actifs. On a l’impression que dans ce pays, les retraités sont choyés, sont protégés. En tout cas, on ne leur demande pas les efforts qui sont demandés au reste de la population. Comment expliquez-vous ce choix ?

Peut-être que des mesures seront prises, notamment sur l’indexation des retraites. Mais on peut raisonnablement penser que cette décision ne sera pas prise avant les européennes… »

Nous devrions donc commencer par ne plus indexer les retraites sur l’inflation, surtout dans cette décennie qui commence et qui devrait voir un taux d’inflation nettement plus important que celui des 20 dernières années que nous venons de vivre avec des taux d’inflation proches de 0 ou de 1 %.

Puis nous finirons peut-être même par baisser les pensions de retraite les plus élevées.

Dans un premiers temps, la simple non-revalorisation des pensions fera économiser des dizaines de milliards d’euros au pays.

C’est évidemment ce qu’il faut faire.

Ce ne sera pas populaire, mais l’inactivité ne peut pas rapporter plus que l’activité et le travail.

C’est du bon sens.

Il faudra dans le cadre de la juste solidarité indexer les pensions les plus petites, et jusqu’au seuil de 1 500 euros par mois nets par exemple.

Pour toutes les autres pensions, au-delà de ce montant il sera inévitable d’avoir une désindexation.

Cela va faire couiner, mais les finances de notre pays sont tout simplement exsangues.

On me dira que les anciens aident beaucoup les plus jeunes. C’est totalement vrai.

On me dira que cela ne sera pas suffisant. C’est totalement vrai.

Pour que ces sacrifices soient utiles, il faut d’abord qu’ils soient partagés par tous (et pas uniquement par nos retraités). Il faut surtout se mettre d’accord sur ce que nous finançons et sur ce que nous arrêtons de payer.

Pour cela il faut emprunter la voie démocratique. Un immense débat politique qui se conclura par un référendum.

C’est l’argent du peuple.

C’est au peuple de choisir comment le dépenser… mais en rétablissant l’équilibre.

Charles SANNAT

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