C’est une note DWS/Deutsche Bank avertissant que les plans de relance budgétaire mettent en péril les États et le capitalisme et je pourrais rajouter perfidement ce que je ne ferais pas, vous me connaissez, que cela pourrait également mettre en péril la Deutsche Bank dont la santé n’est pas franchement folichonne ces derniers temps.

« En permettant à des entreprises non compétitives de survivre, ces programmes de soutien faussent la concurrence. Mais il vont aussi faire exploser la dette publique. Et rien ne dit que la croissance ou l’inflation seront au rendez-vous pour la résorber, lit-on dans une note d’avertissement publiée par l’un des principaux gérant d’actifs mondiaux, DWS, la société de gestion d’actifs de la Deutsche Bank, première banque d’Allemagne.

« Ces programmes étaient sans aucun doute inévitables face à la gravité de la situation mais il est également certain qu’ils auront des effets collatéraux considérables à long terme », écrit-il.

« L’intervention des gouvernements dans l’économie comporte le risque d’importantes distorsions qui pourraient peser à terme sur la croissance de la productivité », argumente-t-il.

Il faudra rembourser, l’annulation de la dette n’étant pas une solution en raison des risques économiques et sociaux qu’elle comporte, selon Martin Moryson« .

Et là je rigole tout jaune… car si l’annulation de la dette n’est pas une « solution », rembourser la dette n’est déjà plus une option crédible depuis bien longtemps !

Qui croit encore au fait que nous rembourserons les dettes ?

C’est impossible.

J’ai 45 ans. Au début des années 80 nous étions à 30 % de dettes sur PIB et Dieu sait que la bande à Mitterrand n’est pas à classer dans les meilleurs gestionnaires !

Puis nous sommes allés chemin faisant toujours plus haut, toujours plus loin.

Peu importe les causes, les excuses, les alibis et les crises… nous allons à la fin de 2020 dans le meilleur des cas et hors seconde vague atteindre entre 115 et 120 % de dettes sur PIB. Je vous laisse imaginer le ratio iatlien qui était déjà de 130 % avant la crise sanitaire !

Personne ne remboursera ces dettes.

Ce n’est pas le capitalisme qui est malade, mais le système actuel qui est à bout de souffle.

Les gens connaissent rarement la définition du capitalisme.

Je vous la redonne à toutes fins utiles.

Le capitalisme c’est la propriété privée des moyens de production… c’est tout.

Le capitalisme c’est juste le respect de la propriété privée et la possibilité de posséder son revenu, son appartement, son argent, son entreprise par opposition à un régime collectiviste comme le communisme.

Logiquement il y a une multitude de capitalismes différents, avec des cultures différentes à des moments différents, mais, ce qui définit le capitalisme c’est la propriété privée.

Pas la dette, pas la politique monétaire menée, pas les déficits, pas plus que les plans de relance ou le soutien à telle ou telle entreprise.

Le capitalisme va donc très bien, c’est le système mondialiste actuel basé sur les délocalisations et la production de masse de bidules dont on n’a pas besoin pour une consommation de masse avec de l’argent que l’on n’a pas qui est à bout de souffle.

Peu nombreux seront ceux à pleurer sur ce système totalitaire marchand mortifère.

Nous attendons l’heure de la mort.

Charles SANNAT

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Source La Tribune ici

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