“Les sept armes imparables qui permettent aux États-Unis de dominer le monde”, c’est sous ce titre que La Tribune a écrit un papier digne d’intérêt repris par le site Euractiv.fr.
En gros, les USA font à peu près ce qu’ils veulent et disposent d’un certain nombre d’outils dont ils usent et abusent pour assurer leur domination économique.
Les États-Unis frappent et frappent fort.
Ils ne retiennent pas leurs coups ni leurs amendes.
Nous, nous ne faisons rien, et l’Europe reste un nain politique qui bavasse tandis que son leader titube à chaque sommet, je parle évidemment de Jean-Claude Juncker. Vous savez, celui qui a mal dos…
En voici la liste.
Charles SANNAT
1/ L’arme de l’extraterritorialité
“La domination des États-Unis sur le reste du monde tient à ce que certaines lois américaines s’appliquent à des personnes physiques ou morales de pays tiers en raison de liens parfois ténus avec les États-Unis (un paiement en dollars par exemple). C’est l’arme imparable des États-Unis pour sanctionner les personnes et les entreprises non américaines.”
2/ L’arme des sanctions économiques
“Hier, Cuba, la Libye, le Soudan, aujourd’hui, l’Iran à nouveau, la Russie. Les États-Unis mettent en œuvre des sanctions économiques et embargos au cas par cas. Ainsi, le Congrès américain a voté la loi CAATSA (Counter America’s Adversaries Through Sanctions Act ou en français «Contrer les ennemis des États-Unis par le biais des sanctions») pour sanctionner la Russie. Cette loi impose des sanctions économiques contre toute entité ou pays qui conclut des contrats d’armement avec des entreprises russes.”
3/ L’arme anticorruption
“Pas question de badiner avec la corruption. Les États-Unis veillent. Ainsi, la législation américaine réprime la corruption d’agents publics à l’étranger. Cette lutte est incarnée par le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) de 1977. Et les États-Unis y ont mis les moyens. Ils ont à ce titre été parmi les principaux promoteurs de la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales adoptée dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 1997. En outre, la lutte contre la corruption est clairement assumée comme la seconde priorité du FBI, juste après le contre-terrorisme.”
4/ L’arme du protectionnisme commercial
“C’est l’un des risques majeurs pour les échanges commerciaux mondiaux, la recrudescence des mesures protectionnistes. En 2017, 20 % de ces mesures ont émané des États-Unis, ce qui augmente considérablement leur impact sur l’économie mondiale, précisait AON dans sa 21e édition de la cartographie internationale des risques politiques, terrorisme et violences politiques.”
« L’impact des décisions de Donald Trump est significatif notamment dans la métallurgie et l’aéronautique et pourrait engendrer des mesures de rétorsion, principalement de la part de la Chine », avait estimé en avril dernier Jean-Baptiste Ory, responsable du Pôle Risques Politiques d’Aon France.
5/ L’arme du CFIUS
“Les nouvelles règles, liées à la réforme du Comité sur les investissements étrangers (CFIUS) adoptée cet été, vont exiger des investisseurs étrangers qu’ils soumettent obligatoirement aux autorités toute prise de participation – et non plus seulement prise de contrôle – dans une entreprise américaine appartenant à l’un des 27 secteurs clés désignés, dont l’aéronautique, les télécoms, l’industrie informatique, celle des semi-conducteurs et des batteries. Cette réforme constitue la première mise à jour des règles du CFIUS depuis plus de 10 ans. Toutefois, l’administration Trump préparerait d’autres réglementations pour les domaines de l’intelligence artificielle et des infrastructures.”
6/ ITAR
“Quatre lettres inquiètent les industriels de la défense : ITAR (International Traffic in Arms Regulations). Pourquoi ? Si un système d’armes contient au moins un composant américain sous le régime de la réglementation américaine ITAR, les États-Unis ont le pouvoir d’en interdire la vente à l’export à un pays tiers.”
7/ L’arme du Cloud Act
“Désormais, le Cloud Act (Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act) s’applique à toutes les sociétés relevant de la juridiction des États-Unis et qui contrôlent les données, quel que soit le lieu où elles sont stockées, selon l’avocat Yann Padova. Les grands acteurs américains du cloud et leurs filiales devront donc s’y conformer. Tout comme le devront les autres entreprises du secteur, y compris européennes, qui opèrent sur le territoire américain.”
Source Euractiv.fr ici