“Télétravail : le spectre d’une nouvelle vague de délocalisations” c’est l’inquiétude de ce professeur d’économie à l’université de Genève appelle ce phénomène la « télémigration ».
En gros avec la généralisation du télétravail dans les services cela pourrait inciter les entreprises des pays développés à délocaliser leurs employés dans les pays émergents, moins chers. Des millions d’emplois pourraient être concernés à terme… c’est à dire menacés et condamnés.
Cette crainte est-elle fondée ?
Très vraisemblablement puisque le télétravail dans tous les cas permet déjà de voir sans complaisance qui est utile et qui ne l’est pas !
Le télétravail est un processus très darwinien, qui ne profite d’ailleurs pas franchement aux fayots et à ceux qui font leur auto-promo devant la machine café en étant toujours débordés mais en brassant du vent toute la journée.
Je n’ai pas à titre personnel, une très bonne opinion des remplisseurs de “cases Excel” à la valeur ajoutée toute relative.
Le télétravail est générateur d’une immense productivité nouvelle que les entreprises n’ont pas encore complètement appréhendé tout comme les évolutions salariales qui suivront.
En effet, le télétravail s’accompagne nettement mieux de contrat de travail plus souple de type auto-entrepreneur.
Il y aura des réformes autour de tout cela dans les années qui viennent afin de faciliter les collaborations et d’alléger les risques de “requalification” par exemple.
Alors tout dépendra.
Si les sociétés peuvent recruter en “auto-entrepreneur” facilement, elles ne délocaliseront que de manière marginale.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Les Echos.fr ici
Le télétravail accélérateur de délocalisation, je n’y crois pas. Les entreprises n’ont pas attendu la crise actuelle pour tenter de délocaliser tout ce qui pouvait l’être. L’offshore existe depuis des années. Certains ont essayé, attirés par les différences de salaire, et en sont revenu en voyant le résultat.
Il y a des coûts cachés et des difficultés non prévues. La première étant le décalage horaire. Le matin en France c’est le soir en Inde. Du coup on a très peu de temps en commun pour se synchroniser. J’ai déjà eu a suivre un projet réparti entre Canada, France et Israël. Epuisant. Et en cas de problème on appelle qui ? On explique au client qu’il faudra attendre la nuit pour que Ganesh y regarde ?
Il y a ensuite la barrière de la langue. Même si tout le monde parle globish, on est quand même plus clair et précis dans sa langue.
Il ne faut pas non plus minimiser les différences culturelles. Ceux qui ont travaillé avec l’Inde savent de quoi je parle. En Inde, on ne dit pas non. Ce serait perdre la face. Du coup quand on demande à quelqu’un s’il peut livrer à telle date, il répond forcément oui, même s’il sait que c’est impossible. Désastre en perspective.
Ne pas oublier enfin le turnover fou dans les pays émergeants. En Inde, il est rare que les gens restent en poste plus de 6 mois. Dès qu’ils ont une meilleure offre il changent.
Tout ça fait que les projets délocalisés sensés coûter moins cher finissent par prendre 4x le temps prévu, coûter une fortune et écorner la réputation des boîtes qui y font appel.
La plupart de ces problèmes ne se posent pas en télétravail “local”. Et ce qui semble se dessiner est plutôt du télétravail partiel (1 ou 2 jours sur place, le reste à domicile), ce qui semble satisfaire à la fois les entreprises et les salariés.
La fin du travail salarié et du CDI en somme !
A quand le remplacement par des robots, par l’IA ou la “télémigration” de nos parlementaires, hauts fonctionnaires qui nous coûtent un “pognon de dingue” ?
“Si les sociétés peuvent recruter en « auto-entrepreneur » facilement, elles ne délocaliseront que de manière marginale.”
J’ai entendu ce type de raisonnement dans le secteur de la chaussure à l’aube des années 2000 et 20 ans après le bilan c’est : il reste moins de 5% d’industrie de la chaussure en France…
La réalité sera 100% de délocalisation, ne rêvons pas.
Étant moi-même en télétravail complet depuis le début du premier confinement, je partage entièrement votre point de vue.
Il y a plusieurs manières de réagir: ou bien on accepte le statut d’auto-entrepreneur, ou bien on s’acharne à vouloir garder le système actuel.
Les syndicalistes, censés nous représenter, perdraient tous leurs avantages dans le premier cas, et donc immanquablement s’arcbouteront sur le statu quo sans tenir compte des réalités, et les employeurs finiront par aller chercher ailleurs, vu que ce sera beaucoup plus simple avec le télétravail. Ne nous leurrons pas, ça a commencé. Question de survie pour le secteur des service.
Et le système syndical ne défend que lui-même, car jamais il n’acceptera l’auto-entreprenariat, où il y aurait plein de points à négocier pour l’intérêt de tous, puisque ça leur couperait leurs sources de revenus. Le plus important pour eux.
Heu, c’est quoi les “déclocalisations” ?
Cela posera aussi tôt ou tard le problème du piratage à domicile des données!
Les champions du tableau Excel et du Powerpoint ont du souci à se faire.
Les jobs d’avenir :
Non délocalisables,
Non “télétravaillables”,
Non sous-traitables.
à Laurent569 = Vous oubliez surtout ” à des tarifs de misère “, non négociables
à Phil = délocalisation = travail envoyé à l’étranger où les peuples survivent péniblement – salaire de misère !
TOUT cela sera possible aux survivants du Covid 19
Bonne chance
Ah ah ah merci Charles!
Excellent article et j’ai d’autant plus aimé que….. c’est tellement vrai.
J’ai travaillé dans le milieu militaire. Et j’ai vu par moi même ces fayots, incapables, fainéants voire les deux à la fois, et qui pourtant étaient très bien notés et très bien vus.
Leur secret ? Le culot !
Les mecs ne faisaient qu’un dossier, le temps que les autres en fassent de 5 à 10, mais ils se payaient le culot d’aller régulièrement voir les officiers supérieurs pour pleurer, ou tout simplement vantaient leur unique dossier en le décrivant comme s’il était énorme et en sous entendant que ce n’était qu’un parmi tant d’autres.
Et comme les officiers sont eux aussi des fainéants qui ont besoin de se faire brosser dans le sens du poil pour se sentir importants, respectés…. Ça marchait bien pour eux. Et ça participe grandement à la décadence de la France et de l’occident en général.
Effectivement le télétravail a au moins l’avantage de ne voir QUE le travail accompli.
Peu importe que l’employé soit souriant, vantard, humble, bronzé, grand, beau, belle, borgne,….
Merci encore pour cette analyse à la fois simple et tellement claire.
Mouais, on nous fait croire que nos jobs de télétravailleurs vont être pris par des gens payés 10x moins à l’autre bout du monde…
Mais d’expérience je peux vous dire que le travail que vous obtenez correspond à un salaire 10x moins élevé !
Donc ça n’intéressera que les boites qui se fichent de l’avis de leurs clients…
Et comme on trouve normale que l’employeur vérifie le travail de ses employées on ajouterait les caméras et micros autour du poste du travail et maitrise de l’ordinateur!!
Essayons déjà d’éviter le raisonnement Rien / Tout. Tout délocaliser n’a pas plus de chance d’arriver que rien délocaliser non plus. L’entreprise réduit toujours ses coûts de revient donc profite de chaque occasion et le télétravail en est une. Diminution massive de charges à la clé : salaire à la mission, contrat de même, infra réduites donc éco d’énergie, formations en ligne pendant les inter-contrats… Quant à l’exigence du consommateur, avec une économie régressive, on n’en parlera même plus : low-cost général, louangé pour son exemplaire frugalité ! Ça tombe bien, c’est en ligne avec la pénurie organisée et planifiée. Les 3% d’habiles nantis créeront une patrie virtuelle, “Zéro impôts, luxe à gogo !” Tout cela est décrit dans d’innombrables ouvrages de science-fiction.
Télétravail mène à la télémigration qui aboutit à la casse générale du code du travail, mais les islamo-gauchistes se taisent et ne relèvent pas cette appauvrissement générale des laborieux car ils veulent rester fidèle à leur idéal de Mao Tsé Toung, tout le monde à vélo même quand il pleut pour aller travailler au Maroc ou en Hongrie. Dans l’absurde, et le chaos ils organisent la déportation des peuples autrefois riches!
Pour avoir ete consultant en ingenierie pour les grands donneurs d ordre du semi publique EDF / CEA / AREVA etc voila ce que pourrait entrainer une transformation d un emploi d ingenieur localise mensualise en contrat
forfaitaire a obligation de resultat
Perte de protection sociale convention ou droit du travail
Precarisation et discontinuite des prestations
L employeur sur la base d un contrat forfaitise essaiera de mettre en concurence d autres prestataires de services …. le prestataire devient un module standard
Plus de negociation sur le merite du prestataires ou sur sa productivite ou sur son apport a l entreprise
Beaucoup d ingenieurs Roumains de qualite parlent francais leur prix est 50% moins cher
Toute negociation devient individuelle ….le prestataire est deconnecte des parametres de l entreprise
Le risque est la dé-cohérence de l’entreprise : les intervenants ne se sentent plus membres d’une collectivité.
@Esio sur 5 juillet 2021 à 8 h 01 min : voilà un exemple de vécu très instructif, loin de certaines élucubrations ici et là sur ce sujet.
Mon expérience : c’est un miracle que l’économie ne soit pas réellement effondrée, car le télétravail est bien plus difficile que le travail sur site. Sans infrastructure de haut débit généralisé, la question ne se serait pas posée.
Je ne compte plus le nombre de problèmes de connexions chez tel ou tel collègue (et moi compris), exemple : la abonnés chez Free doivent demander une adresse IP fixe quand ils sont à distance pour certains clients. Pour d’autres clients, il faut utiliser un PC fourni par le client, pas celui de votre SSII…
Donc rien n’est simple. Quant à l’Inde, où la pandémie va galopant, certains de nos confrères de notre filiale ont y trouvé la mort. Il ne faudrait pas que cela se produise trop souvent, hein ?
On oublie ensuite les conséquences en matière de troubles sociaux, de guerres régionales, sur l’activité des entreprises qui dé-localiseraient ainsi massivement. BON SANG : personne n’a retenu la leçon des masques chirurgicaux fabriqués en Chine ? Et on remet le couvert pour des activités de service, à l’autre bout du Monde ??? Les fameuses pénuries actuelles sont aussi la conséquence d’une économie très malmenée par une gestion de crise sanitaire des plus loufoques, presque digne d’une version noire d’un film des Max’s Brothers…
Depuis des années l’ex PSA incite ses informaticiens à quitter l’entreprise. C’est encore plus vrai depuis la crise du Covid, le télétravail a également été mis en route et pour le moment les informaticiens ne travaillent presque plus qu’en télétravail. La finalité étant de transférer le poste informatique chez les indiens. Les français forment donc leurs futurs remplaçants, qui semblent d’ailleurs pas être les meilleurs informaticiens d’Inde. C’est assez folklorique et cela laisse présager un grand saut dans le vide une fois tous les français partis. Quand on sait l’importance de l’informatique dans une entreprise et tous les risques vitaux existants, on ne peut qu’être effrayé par ce type de politique. A terme, l’entreprise peut même péricliter pour un gros souci informatique que les Indiens ne pourront ou voudront gérer. Car ne compter pas, et c’est normal qu’ils se sentent d’une quelconque manière préoccupés par le sort d’une entreprise française. Il ne peut pas y avoir une fidélité un dévouement qu’on pouvait trouver autrefois chez Peugeot, l’entreprise familiale. Tant pis pour eux !
Bizzarre ! Si culturellement on préfère l’open-space au téléjob, pourquoi délocaliser ce dernier ?
Serait-ce une forme de menace?
Le télé-travail a déjà favorisé des centaines de délocalisations… et surtout cette année, à la faveur du relâchement des gestes barrière et la possibilité de déménager et enfin vivre loin de tout en campagne!
Evidemment, tout le monde n’a pas pu déménager dans le milieu rural mais cela s’est matérialisé comme un mini-exode urbain vers le milieu rural…
Cet exode a même provoqué une augmentation des prix de l’immobilier dans le milieu rural.
Et il y aura toujours des fervents à la Vie en grande ville…comme bcp d’internautes qui s’expriment…