C’est le titre du Figaro qui est apocalyptique et terriblement fin-du-mondiste, et je trouve cela assez truculent de voir un tel journal titrer de la sorte !

« La Cour des comptes dresse un tableau apocalyptique post-crise des finances publiques »…

« C’est un tableau particulièrement noir que dresse la Cour des comptes dans son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques, publié ce mardi matin. Face à la crise du coronavirus qui touche de plein fouet l’économie tricolore, «le choc subi par les finances publiques est massif» et «exceptionnel», insistent les magistrats de la rue Cambon qui confirment ainsi les très sombres prévisions économiques pour cette année. Et, contrairement à d’autres pays également touchés par la pandémie, «la France n’a pas abordé cette crise avec des finances publiques restaurées», fustige également l’institution présidée, depuis début juin, par Pierre Moscovici, ministre de l’Économie au début du quinquennat de François Hollande avant de partir à Bruxelles comme commissaire européen chargé des finances.

Désormais bien connus, les chiffres parlent d’eux-mêmes : cette année, la croissance devrait se contracter de 11 % du PIB . Estimé à 50 milliards d’euros avant la crise, le déficit public devrait exploser à… 250 milliards, ce qui pèserait 11,4 % du PIB. Quant à la dette, elle s’envole un peu plus et devrait dépasser 120 % du PIB. « En montant, elle représenterait l’équivalent de presque 40 000 euros par français », juge utile de préciser l’institution financière.

Plus spécifiquement, c’est la chute « massive » des recettes publiques d’environ 135 milliards d’euros qui explique «les deux tiers du relèvement du déficit», poursuit la Cour des comptes. Pour le reste, ces pertes résultent du soutien massif du gouvernement via son plan d’urgence de 130 milliards d’euros, dont 57 milliards de dépenses sèches (chômage partiel ou encore fonds de solidarité). Et l’addition devrait grimper un peu plus avec le plan de relance prévu pour la rentrée de septembre et les quelques mesures (emploi des jeunes…) non encore dévoilées.

« Au total, face à l’urgence, l’État a joué le rôle d’« assureur en dernier ressort » de l’économie et des revenus», souligne la Cour des comptes. Et d’ajouter que «si pour certains la crise a déjà eu des conséquences dramatiques, l’essentiel de son coût économique n’a pas encore été « payé » : il a été transféré sur la dette publique» dont la soutenabilité est un « enjeu central » ».

Et voilà le plus important est lâché !

La soutenabilité de la dette !

« la dette publique» dont la soutenabilité est un enjeu central » écrit la Cour des Comptes.

Nous y sommes.

C’était prévisible dès 2009/2010, et les finances publiques de ce pays sont exsangues depuis bien trop longtemps.

D’ailleurs c’est à se demander où passe tout cet argent puisque nous prélevons 57 % de notre PIB, alors que l’Allemagne qui n’est pas un petit pays du tiers monde où les gens meurent sans soins sur les trottoirs ou de faim dans les rues connait, lui des excédents budgétaires.

Où passe l’argent des Français ?

Qui vole l’argent des citoyens de ce pays, alors que pour tout, la qualité du service rendu est en chute libre. Ecole, poste, SNCF, partout c’est la baisse du niveau, de la qualité, du nombre de bureaux etc.

Nous allons rajouter cette année 300 milliards de dettes au bas mot.

La dette française va dépasser les 120 % du PIB et nous sommes au point de non-retour.

Nous ne reviendrons jamais en arrière.

Pourquoi ?

Parce qu’il y aura toujours des crises et des imprévus, des problèmes et des emmerdes qui volent en escadrille comme le disait Chirac.

Nous n’avons jamais été capables de redresser nos finances, il y a peu de chances que nous réussissions avec une dette de 120 % du PIB.

La prochaine phase de la crise rajoutera encore des milliards et des milliards de nouvelles dettes.

Nous irons rapidement à 130 % du PIB puis ce sera l’engrenage comme la Grèce.

Cela fait des années que je dis et écris que la France est en voie de « grècification ».

C’est désormais officiel et même la Cour des Comptes le dit presque en clair dans son texte !

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr

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