J’aime toujours beaucoup ces titres qui ne varient pas depuis presque des décennies maintenant.

Vous avez le choix entre:

« Ralentissement surprise de l’économie mondiale », ou « ralentissement de l’économie mondiale est plus brutal que prévu »… Soit c’est une surprise sous entendu personne ne pouvait prévoir, soit c’est « pire que prévu », mais c’est normal vu à quel point c’est difficile de prévoir, et si ce qui se passe est différent de ce qui était prévu on y peut rien non plus, donc c’est de la faute de personne…

Vous m’auriez demandé de prévoir le ralentissement je vous l’aurai indiqué sans « surprise ».

Point de divination la-dedans ni de boule de cristal.

Si vous avez une augmentation des taux d’intérêt et une augmentation des prix de l’énergie vous avez forcément une baisse importante de la croissance, si en plus vous injectez de moins en moins de liquidité dans une économie qui ne fonctionne que sur toujours plus de dettes alors vous savez quoi?

Vous obtenez un ralentissement « surprise » ou « plus fort que prévu ».

C’est exactement ce que je disais dans cet article du 3 octobre 2018 où l’on avait exactement des indicateurs de crise et de ralentissement économique très forts.

D’après donc cet article du Monde, « le ralentissement se confirme et il est plus brutal que prévu. Selon les dernières prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publiées mercredi 6 mars, la progression du produit intérieur brut (PIB) planétaire devrait s’établir à 3,3 % en 2019 et 3,2 % en 2020. Bien moins que les 3,7 % enregistrées l’an passé et en deçà des premières estimations de l’institution.

Les tensions commerciales et leurs cortèges de hausses de taxes douanières commencent bel et bien à saper le moral des investisseurs. Malgré une économie américaine qui devrait rester en forme, des politiques monétaires accommodantes et des cours du pétrole plus bas qu’en 2018, plusieurs pays « moteurs » de l’économie mondiale donnent, depuis quelques mois, de sérieux signes de faiblesses. Un freinage particulièrement inquiétant en Asie et sur le Vieux continent »…

Je ne partage pas du tout cette analyse. Rien à voir avec les tensions commerciales ou un retour du protectionnisme. Les taux ont été montés aux Etats-Unis. Ils restent faibles historiquement mais sont déjà élevés, trop élevés pour une économie qui n’a toujours aucune dynamique de croissance saine et autonome.

Autre élément si la Chine et l’Allemagne ralentissent c’est très mauvais signe car ces deux pays sont l’usine du monde. Quand les deux usines du monde produisent moins c’est que le monde entier consomme moins. Actuellement, la Chine importe moins de matières premières car ses usines tournent moins vite.

Charles SANNAT

Source Le Monde ici

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