Il serait assez logique d’avoir un mouvement symétrique à la hausse par rapport à celui à la baisse que nous venons de connaître.

En effet, les capacités d’extraction et de production ont été sensiblement diminuées par les pays producteurs, et pas seulement pour maintenir les cours qui se sont tout de même effondrés pour la simple et bonne raison que nous sommes sur un marché physique et qu’il faut bien stocker le pétrole produit dans des cuves.

Comme la production est désormais faible, lorsque la demande retrouvera ses niveaux normaux, et si ce retour à la normale se fait assez rapidement, alors, il est fort probable que la production ne puisse pas suivre.

Si tel est le cas, les prix bondiront à la hausse dans des proportions aussi importantes que cela fût le cas à la baisse.

Charles SANNAT

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Le pétrole va bondir jusqu’à 100 dollars le baril dans 18 mois, assure un milliardaire égyptien

Lancée par la Russie et l’Arabie saoudite, la guerre des prix du pétrole avait pour mission d’écarter les sociétés américaines mais aura pour effet une hausse de la valeur de l’or noir jusqu’à 100 dollars le baril d’ici à 18 mois, a avancé le PDG d’Orascom Telecom Media and Technology lors d’un entretien accordé à CNBS.

Après la série de dégringolades spectaculaires des prix du pétrole depuis plusieurs mois, sa valeur devrait se stabiliser prochainement, et augmenter jusqu’à cent dollars le baril d’ici à 18 mois, a déclaré lors d’un entretien à la chaîne CNBS Naguib Sawiris, milliardaire égyptien.

Revenant sur la situation du marché, le PDG d’Orascom Telecom Media and Technology a estimé que la guerre des prix entre Moscou et Riyad avait été «calculée» pour éliminer du marché les compagnies américaines spécialisées dans le pétrole de schiste:
«Je pense qu’elles [la Russie et l’Arabie saoudite, ndlr] savaient que cela allait se produire et qu’elles voulaient toujours le faire car, en éliminant un concurrent, le prix augmenterait au-delà de 50 ou 60 dollars. Je pense donc que dans 18 mois, le pétrole atteindra les 100 dollars».
Si les pays de l’Opep et leurs alliés avaient obtenu un accord en mars, les prix auraient quand même plongé à cause de la baisse de la demande, a poursuivi M.Sawiris. Cependant, la chute n’aurait pas été si vertigineuse.

Situation sur le marché pétrolier
Après l’entrée en vigueur de certaines mesures d’assouplissement du confinement dans de nombreux pays, le prix du WTI américain pour juin a augmenté de 7,26% à 21,87 dollars le baril dans les échanges du 5 mai au matin. La veille, les cours de l’or noir avaient présenté une hausse pour la quatrième séance de suite sur fond de l’application de quotas de production des principaux pays exportateurs.

Afin de stabiliser les prix, les membres de l’Opep et leurs partenaires ont convenu de retirer du marché 9,7 millions de barils par jour (mbj) entre le 1er mai et fin juin. La prochaine étape marquera la diminution de production de 7,7 mbj au cours du deuxième semestre 2020. Enfin, l’accord prévoit le retrait de 5,8 mbj supplémentaires entre janvier et avril 2022.

Source Agence de presse russe Sputnik.com ici

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