« Le pari perdant de la collapsologie » c’est le titre de cet article tout en suffisance et en incompréhension du site ContrePoints.
« Les collapsologues essayent de se protéger contre un effondrement qu’ils estiment inéluctable, mais cette protection est largement illusoire, et ils se condamnent à une vie misérable si l’effondrement ne se produit pas. C’est le pari d’un faible gain avec une perte importante ».
Ou encore…
« Plutôt que de se retirer du monde comme les Romains se retirèrent dans leur villa, rester dans le monde pour le faire évoluer ».
Sans oublier la méprisante conclusion…
« Cela semble un pari beaucoup plus raisonnable que de se retirer dans sa ferme pour y cultiver 15 carottes ».
L’auteur n’a, ici, en réalité qu’une double vision mercantile et matérialiste là où le courant totalement hétéroclite et divers allant des fin-du-mondistes aux collapsologues parlent résilience, simplicité volontaire, changement de vie.
Il occulte totalement le simple plaisir qu’il peut y avoir à faire son jardin en y cultivant autant les carottes que de belles fleurs…
Abordons 30 secondes l’aspect changement de vie.
Il peut sembler totalement aberrant à un bobo parisien de vouloir vivre au-delà du périphérique et de la « Capitale », mais il semble à de plus en plus de gens totalement aberrant de se taper 500 kilomètres de bouchons dans une ville devenue invivable quitte effectivement… à réduire son niveau de vie ou plus précisément ce que l’on croit être un « niveau de vie ».
Opter pour la simplicité volontaire, pour une certaine sobriété ce n’est pas opter pour la « misère » mais aller chercher une transcendance et un sens de la vie qui n’est pas, n’a jamais été, et ne sera jamais dans la possession comme alpha et oméga du système.
Je vous invite à lire cet article de ContrePoints pour tout ce qu’il représente ici.
Le véritable pari dans le fait de se réapproprier la capacité à faire, la capacité à produire, le véritable pari que posent ceux qui veulent plus d’autonomie, est un pari fondamental, qui est celui de la recherche de sens à la vie. C’est une quête vieille comme le monde, et l’engouement autour de ces nouvelles façons de vivre montre bien, non pas le pari perdu des collapsologues, mais l’échec de tout le système totalitaire marchand à donner du sens.
Lorsque des milliers de personnes partagent même le rêve de voir un système devenu fou s’effondrer, c’est qu’il n’est plus porteur d’aucun espoir, d’aucune envie, d’aucun rêve.
C’est donc la faillite idéologique et morale du système totalitaire marchand dans toutes ses composantes.
Charles SANNAT
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