C’est un article passionnant de la Tribune qui permet de mettre en perspectives les conséquences nos aventures guerrières en Ukraine.

Les conséquences de nos inconséquences d’européens de Paris à Moscou entraînent des morts à Karachi au Pakistan où il n’y a plus d’électricité parce que nous pompons toutes les énergies alternatives au gaz russe.

Comme nous pouvons payer plus cher que le Pakistan ou que le Sri-Lanka, alors ces pays se retrouvent plongés dans la misère et dans le noir.

Énergie : la politique de l’UE plonge le Pakistan dans l’obscurité

« À l’heure où l’Union européenne s’inquiète d’une éventuelle pénurie de gaz cet hiver, ailleurs dans le monde, la crise atteint son paroxysme. Car la ruée du Vieux continent sur le gaz naturel liquéfié (GNL), affrété par navires des quatre coins du monde afin de se détacher des hydrocarbures russes, bouleverse le marché international et fait bondir le prix des cargaisons. Si bien que plusieurs pays dépendants du GNL pour produire leur électricité, parmi lesquels le Pakistan, n’arrivent plus à suivre, et enchaînent les coupures de courant.

Dans les rues d’Islamabad, la chaleur étouffante n’offre aucun répit aux habitants. Comme le reste du Pakistan, la capitale suffoque, depuis plusieurs semaines, sous des températures extrêmes. Et pourtant, ici et là, ni les ventilateurs, ni la climatisation, ne tournent dans les habitations.

Bien plus au sud, à Karachi – la plus grande ville du pays -, des manifestants s’attroupent. Quelques jours plus tôt, dans le nord de cette province aride du Sindh, un écolier de 12 ans, Saeed Ali, est mort. L’enfant s’est effondré en rentrant de sa journée de cours, passée dans une salle de classe sans ventilateur et baignant à plus de 40°C.

Ces situations traduisent l’ampleur de la crise en cours. Car partout, les coupures de courant s’enchaînent, et durent parfois jusqu’à plus de 12 heures, rendant la vie impossible aux citoyens, qui vivent au rythme des délestages mais subissent malgré tout une hausse des factures d’électricité. Ce choc promet d’en entraîner d’autres, qui s’abattront en cascade sur l’économie du pays tant la pénurie paralyse les usines, notamment dans le textile (60 % des exportations nationales) et la fabrication d’engrais, nécessaire à l’agriculture. Dépassé par les événements, le gouvernement a décidé début juin de réduire la semaine des travailleurs épuisés à cinq jours, contre six auparavant, sans pour autant parvenir à calmer la colère. »

Je vous invite à prendre le temps d’aller lire cet article qui évoque en plus le fait que le déconfinement chinois va évidemment conduire à un effet rattrapage de production qui va conduire à une hausse de la demande notamment en charbon et on voit les prix du charbon australien qui dépassent des sommets jamais atteints.

Une fois que nous avons dit cela, n’imaginez pas ce que ce qui arrive au Pakistan n’arrivera pas chez nous.

Au contraire.

Préparez-vous aussi aux coupures d’électricité et aux rationnements énergétiques.

Charles SANNAT

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Source La Tribune.fr ici

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