« L’Europe et le choc de l’inflation » c’est le titre qui fait presque peur du quotidien Le Monde qui, tout de même, commence à voir le problème qui se pose avec l’inflation.

Il était temps !

Alors si vous voulez que le Monde vous parle de l’inflation vous allez être servi, car cet article va vous parler de l’inflation en Pologne.

C’est vrai.

C’est important l’inflation en Pologne.

Et moi et moi et moi comme disait la chanson !

Ce qui m’intéerresse c’est l’inflation en France, même si j’aime beaucoup mes amis Polonais, ou même par exemple ceux qui habitent en Autriche, moi quand on me parle d’inflation, je préfère que l’on me parle de la mienne.

Mais parler de l’inflation des autres c’est toujours politiquement plus sûr.

Il n’y a pas d’inflation en France.

Notre économie va très bien.

Le gouvernement tient fermement la barre et nous avons le meilleur gouvernement de notre histoire.

Jamais premier ministre n’a été aussi brillant.

Jamais ministre de l’économie n’a jamais été aussi fort.

Et notre président les amis, faut que je vous parle du mamamouchi en chef, notre lumière du palais, notre phare incandescent qui nous éclaire. Du haut de ses 500 milliards de dettes supplémentaires notre Jupiter nous contemple et nous dit.

YAPA d’inflation, mais tient, voilà 100 balles… et « m’emmerdez pas », célèbre verbe présidentiel.

Energie, logement, alimentation… Les prix ont augmenté de 5 % en décembre 2021 dans la zone euro. Les plus touchés sont les ménages les moins riches et les petites entreprises.

A Varsovie, des factures d’énergie qui flambent, mettant à genoux les petites entreprises. A Dublin, des jeunes qui n’arrivent plus à se payer un logement. En Espagne, une explosion des conflits sociaux. Et, en Italie, le prix des pâtes qui s’envole. De la Pologne (8 % d’inflation en décembre 2021) à l’Irlande (+ 5,7 %), en passant par l’Estonie (+ 12 %) et l’Espagne (+ 6 %), partout en Europe la question du coût de la vie est de nouveau au cœur des préoccupations. Dans la zone euro, l’indice des prix a bondi de 5 % en moyenne dans le dernier mois de 2021. Les ménages voient désormais leur pouvoir d’achat s’éroder.

Il convient malgré tout de relativiser : en 2020, les prix baissaient, si bien que l’inflation sur deux ans n’est pas aussi forte qu’il y paraît. L’Europe n’est pas non plus dans la situation des Etats-Unis, où elle a culminé à 7 % en 2021. En outre, le phénomène frappe les pays de façon inégale. Si l’est de l’Europe et les pays baltes sont particulièrement touchés, la France demeure, en revanche, relativement épargnée (+ 3,4 % en décembre 2021). Les mesures plus ou moins efficaces prises par les pouvoirs publics pour limiter la flambée des factures expliquent pour partie ces écarts.

Reste que le choc est réel, et les ménages en subissent les conséquences au quotidien. Alors que, mercredi 26 janvier, le baril de Brent a dépassé la barre des 90 dollars (80 euros) pour la première fois depuis 2014, la hausse est en grande partie liée à l’envolée des prix de l’énergie, qui pèse à elle seule pour la moitié de l’inflation en zone euro. Mais elle est aussi le fruit de la désorganisation des chaînes de production liée à la pandémie, qui renchérit les coûts et engendre des pénuries.

Face à cette crise, les pouvoirs publics peuvent espérer que le phénomène soit temporaire : après tout, les chaînes logistiques montrent de premiers signes d’amélioration, et les prix de l’énergie pourraient se stabiliser à un niveau élevé. Dans ce cas, compenser la perte de pouvoir d’achat par des aides sociales et des hausses des salaires se justifie. Mais le risque est d’entrer dans une spirale inflationniste difficile à briser, comme dans les années 1970, où la hausse des prix justifie des augmentations de salaires, qui alimentent à leur tour l’envolée des prix, etc. Les lendemains de la pandémie s’annoncent difficiles.

Electricité : en Pologne, la flambée des tarifs frappe de plein fouet les petits commerces

Dans la boulangerie artisanale de la famille Pozorek, dans le quartier populaire de Praga-Nord, à Varsovie, les profondes craintes de la fin de l’année 2021 ont laissé place, en 2022, au désarroi. La propriétaire, Agnieszka Pozorek, déplie anxieusement la facture de gaz pour le mois de décembre : 12 200 zlotys (2 700 euros), contre 2 430 zlotys au mois de juin. « Une augmentation de 400 %, c’est pour nous absolument insoutenable, dit-elle, la voix tremblante. Nous avons déjà baissé nos salaires de 30 %, licencié le seul salarié qui n’était pas de la famille. Mais cela ne suffit pas. »

Charles SANNAT

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Source Le Monde.fr ici

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