Les catalogues…
Ils ont bercé notre vie et pour beaucoup notre enfance. Ils étaient une porte ouverte sur le monde et c’est l’ancêtre de la vente en ligne que nous connaissons aujourd’hui et qui fait tant parler.
Je ne vous parle pas de celui de la Redoute et des commandes de mon épouse optimisées avec soeurs et copines et de l’attente du colis (unique) pour avoir le franco de port !
Le monde change.
Les téléphones sont devenus sans fil, puis portables.
Le monde s’est également complexifié, et il continue presque de manière exponentielle à devenir de plus en plus compliqué.
De call-centers, en automate vocal, de machines à encaisser les billets dans les banques à celles qui en délivrent dans les gares, sans oublier toutes ces aimables bornes sur lesquelles il faut frotter ses doigts.
Dernier exemple en date.
Je rentre dans une banque, cela m’arrive encore, et je me dirige bêtement vers un gus derrière un ordinateur qui semblait travailler-là.
“bonjour Monsieur, j’ai rendez-vous avec Madame machin”.
“Ha…. bien sur Monsieur, vous vous êtes annoncé à la borne” ? Me répond-il !
Je dois vous avouer que je suis parti dans un éclat de rire… “haa, non, je suis vieux jeu, je ne m’annonce pas aux bornes, mais je m’adresse aux gens”.
Discipliné et aimable le jeune collaborateur m’a accompagné pour “tactiler” à ma place et sélectionner la photo de la Madame Machin, ce qui marchait aussi pour les Monsieur truc.
C’est donc dans ce contexte nostalgique que j’apprends aujourd’hui que … Ikea renonce définitivement à son célèbre catalogue !
70 ans de catalogue.
Vous allez me dire, Charles on se passe du catalogue Ikéa.
Certes, mais c’est un choix de lecture que je trouve toujours appréciable dans cet endroit, vous savez où l’on dit pudiquement que “le roi va seul”.
Et puis, de vous à moi, il est hors de question que je mette les pieds dans un magasin Ikéa. Si vous me faites quitter la quiétude de mon grenier pour un tel lieu, la crise d’angoisse me guette au premier escalier, vous savez celui qui monte après avoir pris un peu de crayons à papier ikéa pour noter vos achats… puis après c’est le labyrinthe, le parcours imposé du combattant, la foule et la cohue. Insupportable.
Alors ce catalogue était bien pratique pour savoir ce qu’il se vendait chez Ikéa.
Allez je m’en passerai, de même que des bornes, des automates, des caisses automatiques, des écrans tactiles et autres binioux qui m’agacent.
Finalement, ça, y est.
Je suis vieux.
Charles SANNAT
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Source Les Echos.fr ici
