C’est un article du Financial Times qui nous apprend que les négociants chinois en cuivre ont déclaré un cas de force majeure sur le coronavirus permettant ainsi aux acheteurs de produits d’annuler ou de retarder les expéditions en raison d’une épidémie mortelle

« Les négociants en cuivre en Chine, les plus grands acheteurs mondiaux de métal, ont demandé aux mineurs du Chili au Nigéria d’annuler ou de retarder les expéditions car l’épidémie mortelle de coronavirus impacte directement la demande ».

De manière traditionnelle le cuivre est appelé « docteur copper » car il est un des baromètres très suivi de la santé de l’économie mondiale.

« L’activité commerciale du port de Guangzhou, l’un des plus importants en Chine pour le commerce des matières premières, a plongé avec moins d’un tiers des travailleurs en service, a ajouté le directeur ».

Or depuis, c’est également Shanghai qui est entrée en confinement et presque la totalité de la Chine qui est à l’arrêt avec 700 millions de Chinois sous quarantaine… soit 10 % de la population mondiale. Considérable pour une simple grippette.

La Force Majeure activée.

« La pratique de la force majeure est controversée. Dan Harris, un avocat qui a travaillé sur des cas de force majeure contre des entreprises chinoises, a déclaré qu’une utilisation excessive de la clause nuirait aux importateurs chinois de cuivre à long terme. 

«Légalement, ces entreprises chinoises ont peut-être raison», a déclaré M. Harris. «Mais [les vendeurs de cuivre] s’en souviendront. Dans un an, ils ne vendront plus à ces entreprises chinoises. »

Pour protéger leurs entrprises les autorités chinoises émettent les premières « clauses » de force majeure, ce qui permet juridiquement d’annuler tous les contrats, de ne rien honorer et de rien payer. C’est commercialement une mesure extrême car bien évidemment, cela vient briser la confiance, mais la situation est gravissime en Chine.

Charles SANNAT

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