Vous reprendrez bien une louchée de glyphosate mes amis. Ils sont tout contents et cela faisait la une des titres dans les dépêches boursières. Youpi, tralala, un grand progrès pour le monde et les profits, car “Delta Drone et le management de la société suisse AgroFly International ont décidé de s’associer pour créer la société de droit français AgroFly France, chargée de distribuer au niveau international le système d’épandage par drone mis au point par la société suisse AgroFly”.
“Ce système a bénéficié de plus de 3 ans de R&D et de tests d’expérimentation sur diverses cultures : vignes, cultures maraîchères (céleris, asperges), abricots, pommes de terre, soja, bananes. Ces travaux ont été menés en collaboration étroite avec l’Office Fédéral de l’Agriculture (OFAG), l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV), Agroscope (Centre d’expertise et de recherche fédéral suisse), ainsi que le département des technologies d’application du Groupe Syngenta.
Le système de drone AgroFly a été dès l’origine conçu comme un outil agricole, simple d’utilisation, robuste et facilement réparable, y compris sur le terrain, capable d’embarquer 20 kg de charge utile, dont un réservoir de 16 litres pour le produit à épandre”…
Voilà, on va donc voir voler des drones qui vont pulvériser (mais de façon méga super écologique) par les airs le glyphosate. Si ce n’est pas du glyphosate, ce sera son remplaçant tout aussi “comestible”.
Or la législation française interdit les épandages aériens qui sont une calamité pour les êtres humains et accessoirement l’ensemble de tout ce qui est vivant puisque plus c’est largué de haut, plus il y a de dispersion…
D’ailleurs, quand on se penche sur la question, on se rend compte que le gouvernement Macron est en train de tenter, sous la pression de nombreux lobbys, de revenir sur cette grande avancée environnementale. Un lien ici sur France TV Info où l’on voit le gouvernement sur la pointe des pieds vouloir prendre la voie des airs pour les épandages.
On finira tous sous des douches de pesticides largués par des drones si l’on y prend pas garde.
Pour éviter que ce risque ne se matérialise, il conviendra d’exercer une vigilance citoyenne de tous les instants, de mobiliser députés et sénateurs sans jamais laisser retomber la pression afin de combattre les sociétés de drones volant à plus d’un mètre de hauteur…
Si le pire comme le meilleur peut sortir de ces innovations qu’il ne faut pas rejeter par principe, c’est l’encadrement et la surveillance citoyenne qui feront la différence. AgroFly semble avoir conscience de ces enjeux, mais l’essentiel va se jouer sur la mise en place d’une nouvelle législation. Le meilleur serait des appareils capables de faire chuter de manière importante la quantité d’intrants nécessaires. Le pire serait de se laisser développer une nouvelle industrie anarchique et non régulée du drone agricole bombardier massif de pesticides.
Exquise perspective si nous ne prenons pas garde que d’être sous le pulvérisateur…
Pour signer LA pétition si le cœur vous en dit, c’est ici!
Sinon, on peut toujours attendre le déluge… de soupe chimique!
Charles SANNAT
Source Capital.fr ici