John Bowden Connally  a été secrétaire à la Marine en 1961 sous la présidence de John F. Kennedy, gouverneur du Texas entre 1963 et 1969 puis secrétaire du Trésor entre 1971 et 1972! C’est à ce moment là qu’il a prononcé cette phrase qui est passée à la postérité économique.

« Le dollar est notre monnaie, et votre problème ».

Depuis le début des années 70, non seulement cet état de fait n’a pas changé, pire, il s’est évidemment aggravé considérablement et les sanctions qui pleuvent sur les grandes entreprises qui n’utilisent pas le dollar comme il faut ou en respectant les règles édictées par Washington en témoignent chaque année.

Actuellement ce sont les sanctions à l’égard de l’Iran qui défraient la chronique, mais le problème est général et il concerne tous les pays avec qui les Etats-Unis sont potentiellement en bisbilles géopolitiques.

Le dollar est effectivement notre problème et pour faire face à ce problème nous avions conçu l’euro une monnaie unique susceptible de rivaliser avec le dollar, mais qui ne veut surtout pas tenter de détrôner le roi dollar.

Nous avons donc les défauts de l’euro et pas ses avantages.

Nos eurocrates ne pensent pas la puissance de la monnaie unique, ne veulent pas la transformer en outil d’indépendance et de puissance européenne.

Nous continuons par exemple à acheter notre pétrole en dollar, alors que nous pourrions le faire le plus simplement du monde en euros.

Aux Etats-Unis le dollar est utilisé comme un outil de puissance et de domination, et il est aussi parfois utilisé comme une arme économique redoutable.

En Europe, personne ne veut fâcher les Américains.

Charles SANNAT

L’abus du dollar par les USA a coûté des milliards à l’Europe, selon Lavrov

La politique de Washington porte atteinte à la fiabilité de la monnaie américaine, a déclaré ce vendredi le ministre russe des Affaires étrangères. Il a notamment rappelé les conséquences des sanctions anti-iraniennes sur les sociétés et les banques européennes.

Lors de la réunion du Conseil international pour la coopération et les investissements de l’Union russe des industriels et des entrepreneurs, Sergueï Lavrov s’est prononcé sur un possible effet de la politique des États-Unis sur le dollar.

«Nous observons l’abus direct du statut du dollar américain et, sur le long terme, cela aura des effets négatifs pour cette monnaie puisque tout le monde comprend qu’elle n’est pas fiable», a-t-il déclaré.

Selon lui, la politique de Washington entraîne des pertes de centaines de milliards de dollars sur les marchés internationaux.
«Les dégâts sont évalués à des centaines de milliards de dollars compte tenu des pertes subies par les sociétés et les banques françaises et allemandes pour leur coopération avec l’Iran et qui n’ont pas violé ni les règles internationales ni leurs lois nationales mais la législation des États-Unis», a-t-il ajouté.

Entre juin 2017 et juin 2018, la Banque de Russie a ainsi diminué la part des actifs américains dans ses réserves de change de 46,2% à 22,6%.

Le 31 mars, la Commission européenne a terminé de recueillir des avis d’experts et les positions des pays de l’UE concernant le passage du dollar à l’euro dans plusieurs domaines dont le commerce des hydrocarbures.

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