Lorsque Trump dit qu’il ne peut pas en vouloir à la Chine de profiter d’un autre pays pour le bien de ses citoyens, ce serait une erreur de croire que Trump fasse les yeux doux à Pékin comme j’ai pu le lire sur quelques gros titres.

En disant cela, Trump se place dans une position intellectuelle évidente de souverainiste et également fondamentalement libérale et fondée sur la responsabilité.

En disant cela, Trump dit que ce n’est pas la Chine qui est coupable de vendre autant, mais les Américains de lui acheter autant.

Il ne tient donc qu’aux Américains de changer les règles du jeu du commerce international et une bonne partie d’entre eux souhaitent le faire mais pas encore la totalité.

Croire que la première année de mandat de Trump serait une catastrophe fait plaisir à nos bien-pensants mondialistes, mais la réalité est nettement plus nuancée que cela.

Charles SANNAT

Le Président américain déplore un déficit commercial considérable de 223,6 milliards de dollars avec la Chine et le reproche à ses prédécesseurs.
Donald Trump a assuré jeudi à Pékin ne pas reprocher à la Chine le déficit commercial « choquant » des États-Unis avec ce pays, rejetant la faute sur les administrations américaines précédentes.

« Je ne le reproche pas à la Chine. Après tout, qui peut reprocher à un pays de profiter d’un autre pays pour le bien de ses citoyens ? », s’est interrogé le Président américain lors d’un sommet avec le président chinois Xi Jinping, cité par l’AFP.
« Je le reproche en revanche aux précédentes administrations, qui ont permis à ce déficit commercial incontrôlable de se former et de grossir », a-t-il ajouté.

Pendant sa campagne électorale de 2016, M. Trump avait pourtant accusé la Chine de « voler » des millions d’emplois aux États-Unis.

Pékin a annoncé mercredi un excédent commercial considérable de 223,6 milliards de dollars avec les États-Unis sur les 10 premiers mois de l’année, en hausse de 8 % sur un an. Donald Trump, pour sa part, a évoqué un déficit « choquant qui atteint plusieurs centaines de milliards de dollars par an ».
« Nous devons y remédier, parce que cela ne peut pas marcher pour nos grandes entreprises américaines […]. Ce n’est tout simplement pas tenable », a-t-il affirmé, au deuxième jour de sa première visite en Chine qui s’est traduit par l’annonce d’accords commerciaux évalués à plus de 250 milliards de dollars.

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