C’est un article d’Euractiv qui se penche sur le sujet de l’ascenseur social en Allemagne également en panne, comme en France.

« Les ministres des Affaires sociales européens tentent de se mettre d’accord sur les droits sociaux et le marché du travail. Mais l’origine sociale continue de peser fortement sur la carrière professionnelle en Allemagne, malgré son système social développé.

Six générations, c’est la durée nécessaire en Allemagne pour qu’une famille à faible revenu progresse jusqu’au revenu moyen. Dans les pays scandinaves, cette même ascension prend autour de trois générations.

« Dans une nouvelle étude, l’OCDE dresse un triste tableau de l’égalité des chances dans les pays d’Europe occidentale. L’Allemagne, qui dispose pourtant d’un système de sécurité sociale développé et d’une éducation gratuite, n’est pas épargnée : la règle y reste celle de la reproduction sociale, ceux nés pauvres restant pauvres et ceux nés riches restant riches »…

Et en Allemagne, comme en France, les héritages financiers tiennent peu de place dans cette problématique. Pour prendre l’ascenseur social, ce n’est pas une question d’argent, et malgré les milliards d’euros qui sont dépensés chaque année de chaque côté du Rhin, le traitement de la pauvreté ne fonctionne pas.

Oui nous savons traiter l’extrême pauvreté en donnant les moyens minimaux de subsistance, mais l’on ne sait collectivement pas permettre aux pauvres de s’élever vers les classes moyennes et initier un parcours de réussite.

Il faut se demander pourquoi.

Quelles sont les causes de la reproduction de la pauvreté ?

La réponse ? Elles sont essentiellement comportementalo-éducatives, et ce n’est ni une question de moyens ni d’argent.

Encore une fois, les moyens et l’argent servent au traitement purement curatif.

Pour le « préventif », la solution est ailleurs, et elle est rudement complexe.

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

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