Cet appel à la désertion est très intéressant et révélateur d’une époque, de notre époque, une époque où il devient très difficile de croire en quoi que ce soit !
Très intéressant car les constats dressés par ces jeunes sont assez évidents, mais pourtant ce n’est qu’une vision très partielle.
Je ne vais pas défendre l’agro-industrie dans ses excès et ils sont nombreux. Mais… nous vivons nettement plus longtemps aujourd’hui avec la traçabilité, la chaîne du froid, les frigos, les mesures d’hygiène dans les usines, sauf celles de Buittoni, où semble-t-il il y a de gros trous dans la raquette sanitaire.
Nous arrivons à nourrir des milliards d’êtres humains et ce n’est pas rien, même si cela est très imparfait.
Nous savons aussi que le capitalisme n’est rien d’autre que la “propriété privée des moyens de production”. On sait également le succès très relatif du collectivisme qui transpire à travers ces aimables étudiants qui n’ont pas vécu les famines soviétiques ou chinoises.
Un être humain qui n’est pas récompensé de ses efforts… ne fait pas d’effort. Tout le reste n’est qu’idéologie.
C’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous sommes beaucoup plus riches sans esclaves qu’avec des esclaves !
La fin de la main-d’œuvre gratuite était une grande peur de tous les esclavagistes notamment aux Etats-Unis jusqu’à ce que tous se rendent compte qu’un homme libre payé pour son travail produit bien plus qu’un esclave fouetté !
Bien évidemment l’agro-industrie pose de vrais problèmes, l’agriculture intensive également. Pourtant, aller faire 3 mois de “woofing” dans une ferme habillé en sarouel ne changera en aucun cas le monde, ni sa marche.
Bien évidemment l’écologie actuelle est une escroquerie qu’ils ont raison de dénoncer, de la même manière que leur appel à la désertion est très utile en ce sens où ils dénoncent parfaitement les “bullshit jobs” comme on dit et les remplisseurs de cases Excel.
Mais il ne faut pas se tromper.
Le problème n’est pas le capitalisme qui existe depuis la nuit des temps et dont les formes ont évolué à chaque époque en gardant le principe de base de la propriété privée.
Le problème ce sont les gouvernements qui sont désormais au service et sous le contrôle de lobbys si puissants qu’ils en écrivent eux-mêmes les législations.
“Les diplômé.es de 2022 sont aujourd’hui réuni.es une dernière fois après trois ou quatre années à AgroParisTech.
Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir faire mine d’être fières et méritantes d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours.
Nous ne nous considérons pas comme les “Talents d’une planète soutenable”.
Nous ne voyons pas les ravages écologiques et sociaux comme des “enjeux” ou des “défis” auxquels nous devrions trouver des “solutions” en tant qu’ingénieures.
Nous ne croyons pas que nous avons besoin de “toutes les agricultures”.
Nous voyons plutôt que l’agro-industrie mène une guerre au vivant et à la paysannerie partout sur terre.
Nous ne voyons pas les sciences et techniques comme neutres et apolitiques.
Nous pensons que l’innovation technologique ou les start-up ne sauveront rien d’autre que le capitalisme.
Nous ne croyons ni au développement durable, ni à la croissance verte
Ni à la “transition écologique”, une expression qui sous-entend que la société pourra devenir soutenable sans qu’on se débarrasse de l’ordre social dominant.
AgroParisTech forme chaque année des centaines d’élèves à travailler pour l’industrie de diverses manières:
Trafiquer en labo des plantes pour des multinationales qui asservissent toujours plus les agricultrices et les agriculteurs
Concevoir des plats préparés et des chimiothérapies pour soigner ensuite les malades causées,
Inventer des labels “bonne conscience” pour permettre aux cadres de se croire héroïques en mangeant mieux que les autres,
Développer des énergies dites « vertes » qui permettent d’accélérer la numérisation de la société tout en polluant et en exploitant à l’autre bout du monde,
Pondre des rapports RSE [Responsabilité Sociale et Environnementale] d’autant plus longs et délirants que les crimes qu’ils masquent sont scandaleux,
Ou encore compter des grenouilles et des papillons pour que les bétonneurs puissent les faire disparaitre légalement,
À nos yeux, ces jobs sont destructeurs et les choisir c’est nuire en servant les intérêts de quelques uns.
Si notre cursus à AgroParisTech nous a mis en avant ces débouchés, on ne nous a jamais parlé des diplômé.es qui considèrent que ces métiers font davantage partie des problèmes que des solutions et qui ont fait le choix de déserter.
Nous nous adressons à celles et ceux qui doutent,
A vous qui avez accepté un boulot parce qu'”il faut bien une première expérience”,
A vous dont les proches travaillent à perpétuer le système capitaliste,
Et qui sentez le poids de leur regard sur vos choix professionnels,
A vous qui, assises derrière un bureau, regardons par la fenêtre en rêvant d’espace et de liberté,
Vous qui prenez le TGV tous les week-ends, en quête d’un bien-être jamais trouvé,
A vous qui sentez un malaise monter sans pouvoir le nommer,
Qui trouvez souvent que ce monde est fou,
Qui avez envie de faire quelque chose mais ne savez pas trop quoi,
Ou qui espérez changer les choses de l’intérieur et n’y croyez déjà plus vraiment,
Nous avons douté, et nous doutons parfois encore. Mais nous avons décidé de chercher d’autres voies, de refuser de servir ce système et de construire nos propres chemins.
Comment est-ce que ça a commencé ?
Nous avons rencontré des gens qui luttaient et nous les avons suivis sur leurs terrains de lutte. Ils nous ont fait voir l’envers des projets qu’on aurait pu mener en tant qu’ingénieur.e.s.
Je pense à Cristiana et Emmanuel, qui voient le béton couler sur leurs terres du plateau de Saclay,
Ou à ce trou desséché, compensation dérisoire à une mare pleine de tritons,
Et à Nico, qui voit de sa tour d’immeuble les jardins populaires de son enfance rasé pour la construction d’un écoquartier.
Ici et là, nous avons rencontré des personnes qui expérimentent d’autres modes de vies,
qui se réapproprient des savoirs et savoirs-faire pour ne plus dépendre du monopole d’industries polluantes,
Des personnes qui comprennent leur territoire pour vivre avec lui sans l’épuiser,
Qui luttent activement contre des projets nuisibles
Qui pratiquent au quotidien une écologie populaire, décoloniale et féministe,
Qui retrouvent le temps de vivre bien et de prendre soin les uns les unes des autres,
Toutes ces rencontres nous ont inspirées pour imaginer nos propres voies:
Je prépare une installation en apiculture dans le dauphiné.
J’habite depuis deux ans à la ZAD de Notre Dame des Landes où je fais de l’agriculture collective et vivrière, entre autres choses
J’ai rejoint le mouvement des Soulèvements de la terre pour lutter contre l’accaparement et la bétonisation des terres agricoles à travers la France.
Je vis à la montagne où j’ai fait un boulot saisonnier et je me lance dans le dessin.
Je m’installe en collectif dans le Tarn, sur une ferme Terres de Liens, avec 4 autres maraîchers, un céréalier et 3 brasseurs.
Je m’engage contre le nucléaire.
Je me forme aujourd’hui pour m’installer demain et travailler de mes mains.
Nous sommes persuadées que ces façons de vivre nous rendront plus heureuses, plus fortes, et plus épanouies.
Nous voulons pouvoir nous regarder en face demain et soutenir le regard de nos enfants.
Vous avez peur de faire un pas de côté parce qu’il ne ferait pas bien sur votre CV ?
De vous éloigner de votre famille et de votre réseau?
De vous priver de la reconnaissance que vous vaudrait une carrière d’ingé agro ?
Mais quelle vie voulons-nous ?
Un patron cynique, un salaire qui permet de prendre l’avion, un emprunt sur 30 ans pour un pavillon, tout juste 5 semaines par an pour souffler dans un gîte insolite, un SUV électrique, un fairphone et une carte de fidélité à la Biocoop ?
Et puis.. un burn-out à quarante ans ?
Ne perdons pas notre temps !
Et surtout ne laissons pas filer cette énergie qui bout quelque part en nous !
Désertons avant d’être coincés par des obligations financières
N’attendons pas que nos mômes nous réclament des sous pour faire du shopping dans le métavers, parce que nous aurons manqué de temps pour les faire rêver à autre chose
N’attendons pas d’être incapable d’autre chose qu’une pseudo-reconversion dans le même taf, mais repeint en vert.
N’attendons pas le 12ème rapport du GIEC qui démontrera que les États et les multinationales n’ont jamais fait qu’aggraver les problèmes et qui placera ses derniers espoirs dans les révoltes populaires.
Vous pouvez bifurquer maintenant.
Commencer une formation de paysan-boulanger,
Partir pour quelques mois de wwoofing,
Participer à un chantier dans une ZAD ou ailleurs,
Rejoindre un week-end de lutte avec les Soulèvements de la Terre,
S’investir dans un atelier de vélo participatif ?
Ca peut commencer comme ça.
A vous de trouver vos manières de bifurquer.”
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
“Un être humain qui n’est pas récompensé de ses efforts… ne fait pas d’effort. Tout le reste n’est qu’idéologie.”
Encore …. !
Un être qui ne conçoit de récompense qu’en richesse n’est pas humain. Tout le reste n’est que propagande.
“C’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous sommes beaucoup plus riches sans esclaves qu’avec des esclaves !”
Ne serait-ce pas dû plutôt aux progrès technologiques ?
La question du sens que l’on veut donner à sa vie, la coordination entre pensées, paroles et actes commencent à toucher bien du monde.
La spiritualité en est aussi un autre aspect.
Tout comme pour la gestion de ce COVID (qui va revenir au 1er plan), les gens qui veulent voir, voient et s’unissent progressivement pour essayer une autre voie
Mais la majorité préfère rester dans le metavers rassurant d’une société en pleine déliquescence…..
Pas faux dans sa globalité.
Souci: la soumission à certains dictats (cf: l’écriture inclusive).
Mettons fin a cette infecte agriculture d après guerre consue de fil blanc par l industrie chimique et financiere recyclant celle de la guerre, tout comme l industrie pharma, et suivant l agenda du codex amimentarus, brevetant tout le vivant, faisant disparaitre des milliers de varieretes se reproduisant naturellement comme ce fut le cas.depuis des milliers d annnees nourrissant bien mieux que toutes les varietes brevetées f1 et ogm.
On peut aussi bifurquer et revenir au moyen âge. Mais là adieu iPhone dernier cri.
Plus sérieusement user et abuser de l’écriture inclusive est vite insupportable. Si les études et débouchés du cursus qu’ils suivent ne leur conviennent pas, pourquoi y être allé ? Ils auraient pu dès le début bifurquer vers Sup-ZAD.
A vrai dire ça me fait plus penser à 1 pseudo rébellion d’enfants gâtés de familles bobos qu’autre chose. Il y a 1 certaine similitude avec Sartre qui allait arranguer les ouvriers de Billancourt juché sur 1 caisse en bois.
Personnellement vivre dans 1 ZAD ne me fait pas rêver. Ça fait peut-être “in” dans certains milieux gaucho-bobos mais pas chez moi.
Car ne nous y trompons pas, ce pseudo pamphlet émane de cette gauche qui se rassemble derrière son leader Melenchon et qui n’a d’autre but que de maintenir les gens sous contrôle et dans la pauvreté.
Sans moi.
On devrait commencer par réduire, voire éliminer l’égo.
Cela devrait changer pas mal de choses.
Bien à vous tous
Fallait peut-être être plus clairvoyants avant d’entamer ces études !!!
Réflexion courageuse de ces jeunes étudiants, la malbouffe est une réalité, même dans certains “restaurants” où les plats sortent souvent du congélateur.
En Suisse une agriculture de petites et moyennes exploitations existe encore, grâce aux barrières douanières en place qui n’autorisent l’importation de produits agricoles que si la production locale est insuffisante.
L’agriculture industrielle n’est pas le bon modèle; la solution ne serait-elle pas de sortir de ce modèle d’agriculture, d’acheter en circuit court et de sortir des marchés mondiaux ?
Finalement, n’est-ce pas au citoyen d’être responsable ?
Bonjour,
Qui pratiquent au quotidien une écologie populaire, décoloniale et féministe ?????
Ah bah c’est quoi ca ?
Ils sont déjà faisandé dans leurs têtes…..
Je me mare dans ma Bad montagnarde.
Bon courage a tous !!!!
Extrait de “L’agriculture naturelle – Théorie et pratique pour une philosophie verte” de Masanobu Fukuoka – ed. Tredaniel, p. 304
L’agriculture n’a fondamentalement rien à faire de la notion de profit. La préoccupation première est de savoir utiliser la terre. L’objectif de l’agriculture est de produire une moisson abondante en laissant agir les forces entière de la nature, car il se trouve que c’est aussi là le plus court chemin pour connaître et approcher cette dernière. L’agriculture n’est pas centrée sur le revenu, ni sur l’homme; il y a en son centre les champs naturels qui transcendent l’homme. Les champs de la nature sont représentatifs de celle-ci, ils sont Dieu. Le paysan est au service de Dieu, de telle sorte que le gain immédiat est une préoccupation secondaire. Il devrait se réjouir et se sentir gratifié quand ses champs donnent bien.
(…)
Les produits agricoles obtenus par l’agriculture naturelle devraient être évalués sur la base d’une économie naturelle, et non pas d’une économie monétaire. Pour qu’il en soit ainsi, il est nécessaire qu’un système d’économie nouvelle fondée sur Mu (*) soit mis au point. Créer une économie de Mu exigera que nous nous débarrassions d’un système de valeurs erroné et que nous retrouvions la valeur originelle et véritable de l’agriculture. De plus, l’agriculture naturelle de Mu doit être soutenue et rendue effective par une économie et un gouvernement eux aussi fondés sur Mu.
(*) Mu: le vide. L’origine de toute chose et l’antithèse de l’existence.
Je n’ai qu’un mot pour eux : Bravo !
ils ont des c—lles d’oser faire ce qu’ils font et du haut de mon demi siècle d’existence je trouve qu’ils ont raison et qu’ils ont tout compris !!
Après, soyons réaliste le pas à franchir n’est pas évident. Qui ici oserait tout lâcher pour aller vivre dans un écolieu ?
Pour ceux qui sont intéressés, un documentaire complet explique le même processus de réflexion chez des jeunes diplômés polytechniciens ou ingénieurs, il s’appelle “Ruptures” d’Arthur Gosset.
Wahoooooooou !!!!
Ces révolutionnaires de ouf !!!
La face du monde est sur le point de radicalement changer…
La seule chose intéressante dans ce discours est le fait que l’on chope un cancer à force de bouffer des plats préparés.
D’ailleurs, c’est la première chose que le médecin vous dit quand vous avez un cancer: faites votre cuisine vous-même !
” tous se rendent compte qu’un homme libre payé pour son travail produit bien plus qu’un esclave fouetté !”
La vraie raison, telle qu’exposée dans les journaux anglais du 19° siecle, etait qu’un esclave a un coût: logement, nourriture, gardiens…..alors qu’un ouvrier salarié coute moins cher puisqu’il doit assumer lui-même son entretien !
Sujet passionnant ! Ces étudiants ont raison…Mais leurs solutions laissent à désirer…Tous ces rebelles votent Mélenchon, d’où la bifurcation écolo de ce dernier, qui n’en n’avait rien à foutre jusque là.
Dans mon coin de campagne les nouveaux néo-ruraux plus “soft” sont cousins des mélenchonistes…. Avec un bonus en “spiritualité cosmique”.
Ils leur manquent le respect des paysans traditionnels et de la famille traditionnelle. Ils sont païens et pas du tout chrétiens. Dommage, car ils ont la solution sur le terrain, mais pas la solution morale. Or celle-ci est fondamentale !
S’il vous plaît ne massacrer pas l’orthographe avec l’écriture inclusive.
C’est donner une caution aux lobbys justement!
Belle prise de conscience de ces jeunes ingénieurs au travers de leur discour.
Dans un passage, ils énoncent l’association TERRE DE LIENS, je conseille à tous, ceux qui sont sensible à l’avenir des terres agricoles en France, de s’intéresser à cette foncière.
En effet on peut y adhérer, donner et même investir pour réduire ses impôts.
Bravo les jeunes !!!
Vous avez tout compris, vous avez une maturité surprenante !
Et en plus vous avez des c…..s !
Le monde qu’on vous offre est sans issue.
La vie eXcel, nounou, DRH, transport, vacances, vite, assurance vie, reniements, villa-piscine-merco-buitoni-restaurant d’entreprise entre cadres, etc….. est une vie de merde…totalement dépassée…
La naïveté et l’inconscience de la jeunesse, appuyée sur qq vieux anarcho-ecolo…hahahaha pour construire autre chose, pendant que le monde urbain s’autodétruira dans un système totalitaire au début puis un bain de sang général…..
Et c’est bien parti, 80% des français déjà près à se faire injecter 3 fois par an du ketchup monsanto, pour aller au bar ou faire du ski (indispensable aussi ça)…
Très belle journée à tous…
Toutes ces palabres sont déjà inutiles, la chute est INEVITABLE, seul, amortir temporairement la sienne en lisant les “signaux faibles” dans les entrailles des poules à du sens…
“C’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous sommes beaucoup plus riches sans esclaves qu’avec des esclaves !”
FAUX!
L’énergie abondante et pas cher du pétrole qui nous a permis de nous passer d’esclaves
Il n’est jamais trop tard pour bien faire dit le proverbe. Merci Charles de relayer ces jeunes en quête d’une vie plus réfléchie dans un monde à la dérive.
Peut-être, un Mai 68 …viable inspirant et constructif de ces
jeunes ingénieur agro-tech Paris pour un réel avenir durable et concret….merci et bravo à eux, qu’ils puissent faire école…..
Baragans
“Le problème n’est pas le capitalisme qui existe depuis la nuit des temps et dont les formes ont évolué à chaque époque en gardant le principe de base de la propriété privée.”
C’est une affirmation non prouvée, et largement contredite par les connaissances scientifiques en la matière. A cet effet, lire par exemple le dernier livre de feu David Graeber, anthropologue “une nouvelle histoire de l’humanité”.
Bravo pour la prise de conscience. Des choses évoluent.
Mais cela pue quand même un peu le discours gaucho-bobo.
Et la spiritualité dans tout ça ????
@ Bigmatou sur 12 mai 2022 à 7 h 57 min
tout à fait. je me méfie comme de la peste de ces gens là. Je suis devenu paysan il ya 45 ans alors que j’aurais pu avoir de tres confortables revenus. Mais j’ai fait le choix inverse. Je n’ai jamais regretté. “la terre ne ment pas”. Et j’ai une sainte horreur du mensonge et de l’hypocrisie;
Mais nous en avons énormément bavé. Et nous avons aussi écouté les anciens du village, observé leur travail en ne les prenant pas de haut même si comme tout un chacun ils avaient leurs défauts. Je vois arriver ces nouveaux paysans moi étant devenu ancien et je suis effaré par leur morgue et leur engagement politique dépassant largement le principe du respect de la terre. Leur volonté de vouloir applique leur mode de culture de leur potager à la culture de plein champs. Le fait qu’ils mettent des gants pour ne pas “s’abimer les mains” pour manier pelle, fourche ,et hache est un premier signe..
Certains sauvent l’honneur mais la grande majorité…
Emouvant et vrai sur le fond. Malgré quelques naïvetés compréhensibles parce que juvéniles, le message est fort.
Je me réjouis de constater que d’un peu partout des vagues humanistes de bon sens et de bons sentiments se lèvent.
L’entraide plutôt que la boulimie du profit; l’épanouissement plutôt qu’une effrénée compétition.
L’homme n’est pas un porte-monnaie; il est art, réflexion et travail. Si on y ajoute éducation et culture, il aura nécessairement la paix.
Ces jeunes prennent avec justesse l’exact contrepoint des effrayantes prospectives du Great Reset de Schwab et de Malleret, ces maîtres à penser (diaboliquement) de nos dirigeants, mamamouchis décervelés.
Il est grand temps de faire bouger les lignes.
C’est là qu’enseigne M Jancovici non ? Vu comme futur ministre de la transition écologique ou du retour en arrière devrait on dire…; bateau à voile, moulin à vent, traction animale… et tout allait bien on manquait de rien malgré l’utilisation d’énergies dites “intermittentes”. On avait du stock tampon à l’époque pas du flux tendu.
Bonjour ! Chers lecteurs de Charles, beaucoup d’entre vous vont penser ” encore des gauchistes qui sont des doux rêveurs, la réalité les ramènera les pieds sur Terre”. Et bien vous avez tord, et ils ont raison !
J’ai 40 ans, J’ai bossé très dur pendant 20 ans (sans compter mes études). Durant ces 20 ans, je n’ai connu que 2 mois de chômage.
Depuis 2 mois, j’ai pris la décision d’arrêter mon entreprise. Je vends au compte goutte (selon mes besoins) le matériel de mon entreprise que je menai depuis 13 ans.
Le Covid m’a fait ouvrir les yeux sur un état qui m’a dit que j’étais “un travailleur non essentiel”. Mon métier était dans l’événementiel : monteur de structures de réceptions. Mais les rassemblements de personnes se sont finalement avérés être “très dangereux pour la santé”. J’ai même été interdit de travailler. L’heure n’ était plus aux rassemblements du public mais à la distanciation, aux gestes barrières. Les temps ne sont plus à la fête mais à la guerre. Grosse prise de conscience…!
Sans parler que mon fournisseur principal m’a annoncé 5 augmentations consécutives de prix l’année dernière. Bâches PVC ( pétrole) , acier, aluminium, car je m’étais mis à fabriquer moi même (l’hiver) mes tentes de réceptions. Sans parler de mes nombreux et longs déplacements (carburants ).
Les clients, surtout les habituels ( associations et collectivités clientes chaque année), se sont absentés en masse ces deux dernières années Covid. Moins 85% de chiffres d’affaires par rapport à 2019. Mais ils me contactent en nombre actuellement, comme si rien ne s’était passé. Je leur explique. Trop tard pour eux ! Démerdez vous maintenant…! Votez Macron et 4 ème, 5 ème, 6 ème dose! C’est pour votre bien!
Je ne leur dis pas ça bien sûr, mais j’essaie de leur faire prendre conscience et de réfléchir. Très peu comprennent. “Comment on va faire?” C’est leur réponse à tous! Des moutons!
Esclave, je ne suis plus ton esclave !
Maintenant, c’est jardinage, bricolage, maçonnerie pour mon compte, mais surtout VIVRE. Et il y a de quoi ne pas s’ennuyer.
De simple indépendant, je me suis fait une raison de le devenir encore plus, mais cette fois pour de bon !
Pourquoi je n’ai pas de montre à mon poignet? Je n’ai pas le temps. Et si je n’ai pas le temps, c’est parce que j’ai désormais tout mon temps. Et en prenant le temps, on fait les choses bien et mieux.
L’ avenir appartient à ceux qui savent se servir de leur tête et de leurs mains pour leur propre profit.
Vous les éveillés, soyez le encore plus ! Et ce soir, n’oubliez pas de prendre rendez vous devant votre PC pour absolument regarder ce documentaire qui illustre à merveille cet article. Méditez là dessus ! Ce n’est qu’en prenant conscience de notre malheur d’être esclave qu’on se mettra alors en quête du bonheur.
Bien à vous.
Bonjour, chaque génération crée les conditions originales de son malheur en modifiant ce qu’elle estime être responsable de son malheur et du malheur de la génération précédente. Il semble que le malheur soit ce qui se transmette au plus grand nombre alors que la réussite demande beaucoup d’efforts et concerne quelques individus.
En fait, il faudrait commencer par l’essentiel, la refonte de l’éducation.
Les gamins ne savent (ou peu d’être eux) se servir d’une boussole ou s’orienter, cuisiner, faire des nœuds, pêcher, faire des cabanes….le multimédia et les émissions abrutissantes sont trop omniprésents. Les premières activités favorisent l’autonomie, la découverte, l’effort, la débrouillardise, la créativité (en fait ça fait marcher la matière grise), la collectivité plutôt que le replis sur soit, l’individualisme, l’instantané, l’éphémère.
La lecture doit aussi être moins inclusive et surtout utile et susciter l’intérêt!
Cela commence aussi par des choses simple, faire développer les jardins potagers communaux ou privés; re-consigner les bouteilles, développer l’hybridation des énergie (semi-autonomie des logements; cuve à eau, éolien…).
Le schémas sociétal à tellement été torpillé par les mondialistes en détruisant les schémas naturels de la famille, de la religion, et bien d’autres domaines que cela n’annonce rien de bon.
A constater aussi, l’effet non prévu par les élites “démocraticides”, le retour de certains vers la spiritualités et la réflexion au sens large sur le sens de leurs existence. Ce sera là certainement le début d’une résistance profonde.
pour finir, je vois mal le retour à une normalité (différente bien-sur de celle déjà connue) sans une fracture importante.
Merveilleux ! les bisounours vont nous sauver.
Je partage tout à fait votre préliminaire à ce discours…”charmant”.
Cerises sur le gâteau : féminisme et décolonialisme. Mai 68 théorisé, le sexe en moins, enfin, entre hétéros. Bienvenue sous la yourte.
Nos élites planent, l’une avec des avions en papier monnaie, et l’autre sur les plumes en duvet d’oie de leurs couettes et oreillers.
Bien sûr, ces jeunes qui ont étudié bien des sciences sérieuses tournées vers le vivant seront en théorie mieux armés pour affronter la jungle écologique.
Cultiver, ce n’est pas rien. Le paysan d’avant la mécanisation ne le sait que trop bien. La terre pouvait être collective quand elle appartenait de fait au seigneur du coin. Mais après la révolution, les paysans sont restés pauvres. Pour cultiver la terre, il faut des effectifs, entre entretien et récolte, et tous ses gens doivent être nourris et logés. Un retour à la classe chevrière est-il possible ? Nous y serons peut-être forcés après l’effondrement de nos sociétés, mais ce sera un cruel retour loin d’être idyllique. Les expériences actuelles de ces bisounours fonctionnent seulement en marge d’un système qui soutient pour eux la production énergétique, et une industrie qui leur permet d’avoir des salopettes en jean à pas trop cher. Ces bisounours voudront ‘ils tailler à la main leurs sabots en bois ? Bref, même si nous devons aujourd’hui réduire la voilure de notre consommation individuelle, lutter contre les gaspillages, vivre mieux avec moins, et surtout se libérer des oppresseurs qui ont la main mise sur tous les outils essentiels aux rouages du système… il ne faut pas croire que nous devrions tout jeter aux orties, car il faut toujours une industrie pour fabriquer autre chose que des pelles, des pioches, des faucilles et des marteaux… Bref, cette révolution est assez pathétique, surtout avec cette “mode” inclusive dans son orthographe. Un peu d’histoire de la paysannerie aurait dû être au programme scolaire
à Sylvie : c’est une blague ? ” ne massacreR pas l’orthographe … ”
” Le problème n’est pas le capitalisme ” le problème EST le capitalisme !
“..l’intoxication du monde sera la sanction du capitalisme bien avant que ce dernier ne CONSENTE AU TRES IMPROBABLE AVEU DE SA PROPRE NOCIVITE.” P.TORT “Capitalisme ou Civilisation”.
Mais je concède un bémol : l’avidité de l’humain et la surpopulation du monde sont les causes premières du capitalisme .
Un ex. si on ne nourrit pas les sangliers , leur nombre diminue jusqu’à la capacité naturelle de survie .
Loin du burn-out les paysans, c’est évident et confondant.
@Armel le vide ne rempli pas l’estomac et les charabias non plus, Masanobu Fukuoka ne doit son développement, au-delà des ses apports effectifs à l’agriculture, qu’aux nombreux wwoofers venus travailler gratos. Vot’ bondieu il aurait pas le visage de Stakanov par hasard.
La valeur originelle de l’agriculture est de créer des bons produits, ce qui demande un travail soutenu et qui n’est pas toujours récompensé par mère nature, si c’est en plus c’est pour vivre les pieds nus, alors que je me transforme en cigale et je serais plus heureux.
Et puis pour finir, si votre famille n’est pas agri, il va falloir une force d’airain, car pour créer tout c’est pas que la maison qu’il va falloir financer et quand les crédits seront en place le Mu tu l’auras dans le… tous ces clichés me fatiguent, l’agriculture c’est des connaissances et du doute (mère nature est versatile) du courage, de l’opiniâtreté, et des heures et des heures (le temps long qui ne s’arrête jamais comme dit Charles) .
Bonjour Charles,
“Le problème ce sont les gouvernements qui sont désormais au service et sous le contrôle de lobbys si puissants qu’ils en écrivent eux-mêmes les législations.”
C’est drôle, je suis en train de relire La Guerre des Monnaies d’Hongbing Song.
Que je recommande donc au passage.
Bien à vous.
Tribune intéressante….reste à voir la suite….n’oublions pas que ces jeunes n’ont pas du commencer à bosser à 14 ans, qu’ils n’ont manqué de rien, ni de nourriture, ni d’eau, ni de confort matériel. Il est assez facile de dénigrer ce que l’on a en excès, plus difficile de “boucler” les fins de moi…..J’aimerais bien interroger ces jeunes sur la crise alimentaire qui se profile, et sur leurs solutions techniques pour nourrir une population humaine en très forte croissance….
Je ne suis ni médecin ni ingénieur agronome.
Pourtant sur internet j’ai trouvé facilement la liste des aliments à manger en cas de tumeur cancéreuse, et la liste de ce qu’il faut surtout éviter.
Et j’ai trouvé tout un tas d’études démontrant que les qlqs médecins qui ont tenté de faire savoir cela…..ont eu un traitement un peu à la Raoult. Ils ont été moqués, décrédibilisés, cachés, privés de médias…..
Et un grand groupe pharmaceutique allemand, dont les origines et surtout l’envol se situent curieusement durant la 2nde guerre mondiale, oeuvre sans relâche pour que surtout le public ne sache pas cela.
Un cancéreux en chimio ça rapporte. Un cancéreux qui se soignerait lui-même en privant les cellules cancéreuses des nutriments dont elles ont besoin, c’est hors de question.
Et puis récemment j’ai appris que 75% des dépenses médicales ont lieu durant les quinze derniers jours de vie des individus. Ça veut tout dire.
On comprend mieux l’acharnement médical à faire “durer le plaisir” chez les patients condamnés….
Pour un miracle sur 10 000 patients, on n’a pas le droit de priver les 9 999 autres de soins coûteux, douloureux, mais qui parfois sauvent une vie…. Cynisme du capitalisme.
@Thierry B,
La philosophie, c’est la cerise sur le gâteau, l’homme ne se nourrit pas seulement de pain.
Je ne suis pas gêné par le fait que des woofers travaillaient gratuitement : ils ont pu partager une expérience de grande valeur sur une base volontaire : doit-on donner un prix à cela ?
L’économie du Mu, c’est la porte ouverte au charabia : Ok! Je partage votre avis et c’est pour cela que je n’argumente pas. Je n’ai fait que copier un texte qui m’inspire sans encore bien le comprendre.
Seriez-vous paysan ? Le réalisme de votre commentaire m’y fait penser !
le communisme n’est qu’un capitalisme d’état – ; il y a des années que certains nous demandent de faire attention et de respecter la terre – ne pas supprimer les bosquets, les haies et la bétonner avec de gros tracteurs – je me souviens Rachel Carson s- René Dumont – le couple BOURGUIGNON etc …… Mais les paysans ont la tête dure (c’est mon milieu côté maternelle) – et la jachère, on n’ en parle plus ….-
Christine Kelly l’a mis sur Twitter EXTRA
A noter Charlotte d’Ornellas ne me laisse pas insensible lol
Ils sont passé au 100 % bio au Sri Lanka. Un an plus tard, famine carabinée, la police tire dans la foule…
Plus riche sans esclave, on en reparlera quand tu n’aura plus de pétrole pas cher utilisé pour tout et n’importe quoi Charles ? Parce qu’on a passé le pic énergétique. Retardé de 20 ans par les forages inclinés, mais à moins d’un autre progrès significatif, c’est LE problème qui préoccupe les malthusiens à la manoeuvre depuis 10 ans et qui viennent d’accélérer l’agenda depuis le dépassement en 2019.
Humanité en survitesse droguée à l’énergie pas chère qui va devoir mettre les freins…
Le problème c’est l’organisation de notre civilisation, qui pousse à la destruction des écosystèmes et qui nous amène à des conditions climatiques hypothèquant la survie de la majorité des êtres humains. J’espère que vous vivrez assez vieux pour voir les effets vraiment catastrophiques.
Cher Charles, je suis moi-même ingénieur agronome et je partage cet appel a la dessertion d’un système qui nous mène droit dans le mur. Plusieurs de mes consoeurs et confrères de promo relaient également ce message.
Bonjour,
Les étudiants ingénieurs déserteurs : un bon constat mais des conclusions ridicules.
Pourquoi pas aussi maréchal ferrand comme avenir?
Il n’y a qu’une chose à comprendre : le nucléaire est bon pour notre avenir et sauvera la planète.
Seul source d’énergie crédible.
Pour les déchets; il faut faire confiance à la science….
(Poures pessimistes gauchistes : Les déchets du nucléaire français depuis le début de l’ère nucléaire ne représente qu’un gymnase en volume…
30 métres sous terre suffisent à nous protéger )
Intéressant mais j’ai calé à “decoloniale et féministe”. Pas question de sombrer dans l’idéologie woke.