Bon, ce n’est pas tout à fait l’abbé Pierre qui est menacé mais les communautés d’Emmaüs par un contrôle de l’URSSAF. D’ailleurs, URSSAF cela commence par Urss… Ceci expliquant peut-être cela…
Bref, l’URSSAF réclame 87 867 € à une communauté d’Emmaüs. Voici ce que nous en raconte Le Cercle Lafay qui relate les événements et pourfend les abus des URSS… Af… !
Rappel des faits
En août 2016, l’URSSAF Nord-Pas de Calais mène un contrôle auprès de la petite communauté d’Emmaüs de Cambrai.
L’inspectrice découvre que l’association verse aux compagnons un petit pécule (environs 20 € par jour). Pour elle, ce « pécule » n’est rien moins qu’un salaire, soumis donc à cotisations salariales et patronales.
Le calcul est fait ensuite ….
Et le résultat tombe : en requalifiant ce « pécule » en « salaire », la communauté d’Emmaüs est redressée de 87 867 € par l’URSSAF.
L’association a beau expliquer que les compagnons ne touchent pas de salaire, mais une aide, de l’argent de poche pour les gratifier des services rendus. Rien n’y fait.
Toutes les structures internes de médiation ont été saisies. Sans autre effet que de générer des majorations de retard.
Si les 288 groupes Emmaüs de France faisaient l’objet de telles procédures et subissaient de tels redressements, ce sont plus de 25 millions d’euros que l’URSSAF pourrait récupérer en taxant la misère.
Voilà donc la logique administrative pure à l’œuvre et l’incapacité du système à voir subsister des communautés indépendantes qui plus est fonctionner avec des espèces… Insupportable. Je suppose que l’URSSAF ira taxer les quêtes dans les églises en assimilant cela à un salaire pour le curé.
Charles SANNAT