Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Quoi que l’on en dise ou que l’on en pense, l’épidémie n’est pas finie, et les mesures de restriction de liberté, légitimes ou non (c’est une autre débat très important par ailleurs), peu importe, augmentent.

De plus en plus de pays reconfinent ou ferment à nouveaux des pans entiers de leur économie.

Hier les Pays-Bas ont décidé la mise en place d’un confinement partiel pour 4 semaines, en Italie les mesures sont de plus en plus fortes également, en Espagne, c’est à Barcelone que tous les restaurants et bars seront à nouveaux fermés.

Les impacts économiques de ces nouvelles mesures de restrictions, à un moment très important pour la consommation que sont les fêtes de fin d’année, commencent à se faire sentir et cela va aller en s’accroissant dans les semaines qui viennent.

La fin d’année s’annonce donc assez épouvantable et sera éprouvante pour les nerfs des gens.

C’est dans ce contexte que je vous propose la lecture de cet article de CNBC ici.

La reprise économique de l’Allemagne s’essouffle alors que le nombre de cas quotidiens de covid dépasse les 5 000

Les perspectives économiques de l’Allemagne pour 2020 sont de plus en plus sombres, les principaux instituts de recherche du pays révisant à la baisse leurs prévisions de PIB (produit intérieur brut) pour cette année et au-delà.

Publiant une prévision économique commune mercredi, les économistes allemands ont averti que la pandémie de coronavirus laisse ce qu’ils ont appelé des « traces importantes » sur l’économie allemande, ajoutant que « son impact est plus persistant que prévu au printemps ».

Ils ont révisé leurs perspectives économiques à la baisse d’environ un point de pourcentage pour 2020 et 2021. Ils s’attendent maintenant à une baisse du PIB de 5,4 % en 2020 (inférieure à une prévision précédente de -4,2 %) et à une croissance de 4,7 % (inférieure à une prévision précédente de 5,8 %) en 2021, et de 2,7 % en 2022.

Le « Joint Economic Forecast » est publié deux fois par an au nom du ministère allemand de l’économie et est préparé par l’Institut Allemand pour la Recherche Économique (DIW Berlin) et l’Institut Ifo de Munich, ainsi que par plusieurs autres organisations.

Ils ont déclaré que cette rétrogradation fait suite à une évaluation plus pessimiste du processus de reprise.

« Bien qu’une partie substantielle de la baisse de production subie au printemps ait déjà été récupérée, le processus de rattrapage restant est la partie la plus difficile du retour à la normale », a annoncé Stefan Kooths, responsable des prévisions à l’Institut de Kiel, à propos des perspectives.

Ces déclassements ne sont pas surprenants compte tenu d’une deuxième vague de cas de coronavirus qui ravage l’Europe et pas moins l’Allemagne, un pays qui a été loué pour sa réponse initiale au virus au printemps.

L’Allemagne a maintenu le nombre de décès dus au virus à un niveau bas et toujours inférieur à 10 000, bien inférieur au bilan du Royaume-Uni, de la France, de l’Espagne et de l’Italie, qui ont tous connu plus de 30 000 décès. Néanmoins, l’Allemagne, comme ses voisins, a connu une forte augmentation des infections alors qu’une deuxième vague balaie le continent. Mardi, 4 122 nouveaux cas ont été signalés, selon les données de l’organisme de santé publique, l’Institut Robert Koch, et plus de 5 132 nouveaux cas mercredi.

L’Allemagne a réintroduit des mesures restrictives dans tout le pays, bien que les règles varient d’un État à l’autre. Dans certains points chauds, les bars et les restaurants doivent fermer plus tôt, et certains États introduisent désormais des restrictions pour les voyageurs venant de régions du pays où le taux d’infection est élevé. Dans ce contexte, toute reprise du secteur de l’hôtellerie et du tourisme semble bien loin.

« L’activité dans cette partie de l’économie allemande restera déprimée pendant un certain temps encore et ne rattrapera le reste de l’économie que lorsque les mesures de contrôle de la pandémie auront été largement abandonnées, ce que nous ne prévoyons pas avant l’été prochain », a stipulé Monsieur Kooths.

Comme pour d’autres économies européennes, telles que le Royaume-Uni, le gouvernement est très soucieux de ne pas introduire un autre confinement national qui a entraîné la fermeture du secteur manufacturier plus tôt dans l’année; un coup dur pour l’économie allemande par exemple axée sur l’exportation. D’autant plus que ce secteur est le moteur de la reprise, notent les économistes.

« La reprise est principalement tirée par les exportations, qui s’étaient particulièrement contractées au cours de la crise », note le rapport, et Monsieur Kooths ajoute que « les conséquences de la crise ne sont en aucun cas terminées une fois que le marasme a été compensé. À moyen terme, les capacités de production devraient être inférieures d’environ 1 % aux estimations d’avant la crise, bien que les dommages à long terme de la crise soient particulièrement difficiles à évaluer ».

La crise de Covid-19 a également eu un impact évident sur le marché du travail. Malgré le recours massif au chômage partiel, on estime que 820 000 emplois ont été perdus en milieu d’année, ont déclaré les institutions.

Depuis lors, le nombre de personnes ayant un emploi a de nouveau légèrement augmenté, mais le niveau d’avant la crise ne devrait pas être atteint avant le milieu de l’année 2022. Le taux de chômage devrait augmenter à 5,9 % cette année et l’année prochaine, et diminuer légèrement pour atteindre 5,5 % en 2022.

Le risque le plus important pour les prévisions provient de l’évolution encore incertaine de la pandémie, ont noté les experts. Les instituts partent du principe qu’à partir du printemps 2021, les mesures de lutte contre la maladie pourront être réduites à un point tel qu’elles n’auront plus d’impact significatif sur l’activité économique d’ici l’automne prochain. Mais cela est incertain.

« L’ampleur incertaine des faillites d’entreprises en Allemagne et à l’étranger suite à la crise contribue également à l’incertitude des prévisions. En outre, divers conflits commerciaux restent une source de préoccupation. Un risque positif pour les perspectives est la forte augmentation de l’épargne privée qui, si elle est libérée plus rapidement que prévu, pourrait se traduire par une reprise plus rapide que prévu, en particulier dans les secteurs de l’économie liés à la consommation », selon le rapport.

La situation n’est donc pas folichonne en Allemagne non plus, et l’Allemagne reste la première économie européenne.

Le marasme est généralisé.

L’épidémie n’est pas finie, et la crise économique est à peine commencée.

La dynamique de cette crise va se dérouler sur un temps bien plus long que ce que beaucoup pensent ou anticipent, ce qui est logique. Les informations données sont mauvaises et erronées.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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