Tesla… Elon Musk envoie ses voitures dans l’espace.
Sauf que ses voitures sont fabriquées avec de l’argent que des investisseurs lui prêtent depuis des années, alors que son entreprise est chroniquement déficitaire. Les fusées qui envoient dans le ciel ses voitures non-rentables sont financées par la Nasa et des subventions massives sans que cela ne soit non plus rentable…
Tout cela ressemble furieusement à une énorme bulle de confiance et nous risquons de voir quelques empires basés sur des dettes colossales vaciller dès que les taux remonteront un peu plus. Ce sera le cas pour Tesla aux États-Unis, pour Altice en France par exemple et au hasard.
Charles SANNAT
Tesla serait-elle au bord de la faillite ? Considérant la dégradation de la note de ce constructeur automobile et les divergences entre les prévisions de son patron, Elon Musk, et les capacités réelles de l’entreprise, certains analystes augurent un tel scénario.
Après que l’agence Moody’s a abaissé mardi la note de solvabilité de Tesla de B2 à B3 avec une perspective négative, le cours des actions du constructeur de véhicules électriques a reculé de plus de 8 %. La pyramide Tesla commence à s’écrouler, constate le média Vestifinace.
Moody’s estime que Tesla ne pourra pas mener à bien ses projets de fabrication du Model 3 et qu’à l’avenir la note pourrait baisser davantage.
Cela remet en cause la viabilité financière du constructeur. Qui plus est, certains experts prédisent d’ores et déjà la faillite prochaine de Tesla. Une telle issue est considérée comme inévitable par Vilas Capital Management, précise la source.
Selon les évaluations de ce fonds d’investissement, d’ici à six mois Tesla aura besoin d’environ 8 milliards de dollars (6,45 milliards d’euros), notamment pour combler ses pertes, ses dépenses en capital, ses dettes et pour faire l’apport de fonds de roulement. Or, pour y parvenir, le constructeur a besoin soit d’investisseurs, soit d’accès au marché de la dette. Compte tenu du rendement actuel et de ses notes de solvabilité, il sera extrêmement difficile de le faire.
En outre, les investisseurs sont attentifs au fait que les actionnaires ont voté une rémunération record pour le patron de Tesla Elon Musk – 5 milliards de dollars par an (4 milliards d’euros environ). Il est donc mieux payé que tous les patrons du S&P 500 réunis.
Or, souligne la source, ce à quoi nous assistons actuellement est plutôt la conséquence des événements qui ont eu lieu précédemment. Tout d’abord, la baisse de la note de Tesla était prévisible. Puis, les investisseurs et les spéculateurs ont depuis longtemps pris une position courte sur les obligations de la compagnie.
Le média rappelle que Tesla coûte deux fois plus que Ford et pourtant ce dernier a vendu au cours de l’année dernière 6 millions d’automobiles et réalisé un bénéfice de 7,6 milliards dollars (6,17 milliards d’euros). De son côté, Tesla n’a produit que 100 000 véhicules, enregistrant une perte de 2 milliards de dollars (1,62 milliard d’euros).
Et si Ford dispose de 12 milliards de dollars de liquidités, il est fort probable que Tesla reste sans d’ici à trois mois, est-il précisé.
D’ailleurs, selon les évaluations du patron du fonds d’investissement Oppenheimer, « il ne faut pas le [Elon Musk, ndrl] croire sur la parole », ses prévisions en matière de la production de véhicules ne coïncidant régulièrement pas avec les capacités réelles de l’entreprise.