« Dans Dimanche en Politique sur France 3, la Première ministre a réitéré les menaces de taxation contre les industriels « qui ne jouent pas le jeu ».

La Première ministre indique : « l’inflation dans les prochains mois sera moins forte que ce qu’elle a été ces derniers mois (…) pour des produits très importants pour les Français: les pâtes, l’huile, la volaille ».

« Très directement sur des rayons d’un certain nombre de produits où les prix de gros ont baissé là aussi les prix devront baisser de 2, 3, 5 peut-être jusqu’à 10 % sur certains produits », assurait de son côté Bruno Le Maire il y a quelques jours sur BFMTV/RMC.

Taxe sur le chiffre d’affaires.

Mais alors que la grande distribution dénonce des négociations avec certains industriels au point mort, la chef de l’exécutif prévient :

« Si certains industriels ne jouent pas le jeu [en baissant les prix], on pourra être amener à les taxer. » Et de prévenir : « il faut que les industriels qui ont augmenté leurs marges prennent très sérieusement la demande du gouvernement ».
Sur les 75 grands groupes agroalimentaires dans le viseur, cette taxe s’appliquerait à ceux qui se sont engagés à rouvrir les négociations et qui ne le font pas. Les industriels concernés sont ceux dont les prix de vente ont augmenté de plus de 10 % depuis le 1er mars, et dont le coût d’au moins une matière première a baissé de plus de 20 %.

D’après les informations de BFM Business, c’est une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires qui est dans les tuyaux. Elle serait mise en place dans le projet de loi de finances 2024.

Jusqu’ici, ces industriels ne voyaient pas autre chose qu’un coup de pression politique derrière cette menace. Mais les services du ministre nous assurent que la menace est très sérieuse, et qu’ils pourraient très facilement mettre en place cette taxe, parce qu’ils l’ont tout simplement déjà fait dans d’autres secteurs. »

Et effectivement, certains industriels commencent à annoncer quelques baisses de prix grâce à l’action si décisive de notre gouvernement de combat à la tête de la contre offensive contre l’inflation.

Le problème c’est que quand une bouteille d’huile de tournesol passe de 1 euro à 4 euros, et qu’à 4 euros on annonce avec fanfare et flonflons une baisse de 10 % des prix, cela ramène le prix de la bouteille à 3.60€ ce qui reste encore très très cher par rapport à ce que nous avions connu et au point de départ.

Attendons de voir ce qu’il va se passer, mais il est fort probable que ces baisses ne soient rien d’autre que symboliques, car la lutte contre l’inflation, comme l’ensemble de l’action politique en France depuis l’arrivée au pouvoir de Macron se résume à de la communication. Le grand vide politique, et le grand plein de communication.

Charles SANNAT

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Source BFM TV ici

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