C’est une dépêche de notre AFP nationale relayée par le site Boursorama et qui est passée relativement sous silence mais qui est une information très importante.

« Le ministère du Travail a autorisé le licenciement pour « faute grave » d’un responsable syndical de La Poste, demandé depuis 2010 par le groupe et jusqu’alors refusé par l’inspection du travail. Son syndicat SUD Poste dénonce un cas de discrimination syndicale »…

Quelle est cette faute grave ?

Un détournement de fonds ?

Un vol

Non, rien de tout cela.

En cause ? « Son implication dans une affaire remontant à 2010. Il avait été condamné pour la séquestration de cadres de l’entreprise, dans le cadre d’une grève qui avait duré plus de deux mois… »

Bon, d’accord, séquestrer un responsable ou quelques managers, ce n’est pas bien, ce n’est pas très « corporate », mais c’est comme déchirer une chemise d’un responsable de la DRH d’Air France pour symboliser que quand on perd son boulot, on se retrouve … à poil !

Pas forcément finaud, et je pense même qu’il y a des manières plus élégantes, subtiles et efficaces pour mener un combat syndical, mais de vous à moi, il n’y a pas mort d’homme, cela permet même de remettre les idées de certains en place.

Bref, loin de moi d’inciter à une quelconque violence, l’intelligence du cœur est bien plus remarquable comme nous l’a parfaitement montré un colonel par son sacrifice. Mais nous venons de passer une étape importante dans le fait de museler les syndicats et donc l’action des syndicalistes.

« Dans un communiqué, le syndicat fait valoir que cette autorisation de licenciement va à l’encontre d’un « avis de l’inspection du travail » et des conclusions de la « contre-enquête » réalisée par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) préalablement à la décision du ministère. »

C’est donc une vieille histoire qui avait commencé en 2010 où « l’inspection du travail avait refusé une première fois le licenciement de Gaël Quirante. Une décision confirmée par le ministre du Travail de l’époque, Xavier Bertrand, suite à un premier recours de La Poste, et par le tribunal administratif. Mais en 2013, la Cour administrative d’appel de Versailles a annulé ces décisions, renvoyant la procédure au point de départ ».

« Les représentants du personnel sont des salariés protégés dont le licenciement est soumis à autorisation de l’inspection du travail. L’employeur, s’il est en désaccord avec cette décision, peut ensuite la contester auprès du ministre du Travail »…

La ministre vient donc de dire « dehors ».

Je sens que la gauche va considérablement aimer les effets des politiques Macron.

Je ne suis pas surpris, et s’il est une chose dont il faut rendre grâce au président, c’est qu’il n’avait pas franchement caché ses intentions.

Tremblez syndicalistes, la guerre est déclarée et elle sera perdue par les syndicats. Le symbole est fort au moment même où la CGT veut défendre son dernier château.

Charles SANNAT

Source AFP ici 

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