Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Dimanche et lundi j’étais, comme j’ai pu vous le dire, d’humeur gauchisante. La faute à Karl Marx et quelques autres vieux ouvrages retrouvés dans ma bibliothèque un jour de ménage. C’est ma femme. Elle veut que je jette des bouquins parce que nous en avons trop. Elle m’a demandé de faire deux piles… Une pour garder, une pour jeter…
Dans la pile à garder, j’ai, à ce jour et après un week-end de tri, 572 livres à garder. La pile à jeter… j’en ai deux. Je sais, ce n’est pas très équilibré. Et encore, je pense que je vais les garder, car il y en a un c’est Comment devenir rentier (le titre fait vendre mais les conseils sont inutiles) et l’autre c’est Comment devenir riche en l’an 2000… Et c’est assez drôle à relire 20 ans plus tard, mais cela devrait marcher aussi 30 ou 40 ans plus tard. Du coup, je vais tout passer dans la colonne à conserver.
J’ai une vie exaltante.
Donc si le début de semaine fut gauchisant, conservateur pour les livres, je crois que là, je vais pencher libéral vu les dernières âneries en termes intellectuels que l’on nous débite sans coup férir.
La fin de la taxe d’habitation financée par le déficit
Ce n’est pas moi qui viens d’écrire ce titre. C’est l’agence Reuters reprise par le site Boursorama.com. Je cite :
« PARIS (Reuters) – L’élargissement aux 20 % de ménages les plus aisés de la suppression de la taxe d’habitation sera partiellement financé par un creusement du déficit par rapport aux dernières prévisions publiées par le gouvernement, peut-on lire dans un article publié lundi sur le site du Figaro.
Cette mesure « coûtera 10,5 milliards d’euros à l’État », qui compense le manque à gagner pour les collectivités locales, et « une petite partie (entre 2,5 et 3 milliards d’euros) de cet allègement fiscal sera financée par le maintien de l’équivalent d’une taxe d’habitation sur les résidences secondaires et les logements vacants », est-il indiqué. »
Blablablablablabla.
Et blibloubleu… Tralalalalère !
Voilà.
Donc ici, chez nous, en 2018, notre gouvernement, dirigé par le Président Macronléon 1er, ancien banquier tout de même d’affaires même paraît-il, finance les manques de recettes par des déficits.
C’est comment dire… un peu léger.
Éventuellement, on bouche le trou avec de la dette, ou encore on bouclera nos dépenses en empruntant, mais « financer » par du déficit c’est le degré zéro de la gestion financière d’un ménage. Cela s’appelle l’économie familiale. Un truc pour sans-dents d’en bas qui, eux, doivent équilibrer des budgets sans avoir à recourir à un financement par le déficit bancaire.
Le problème intellectuel, dans l’affaire, c’est que tout le monde pense que faire du déficit et donc de la dette, cela permet de « financer » nos dépenses.
C’est totalement faux et illusoire.
La réalité, c’est qu’un jour, nous devrons tous payer. Nous paierons soit par l’abandon de l’euro, soit par l’inflation, soit par la faillite, soit par les augmentations d’impôts, soit un peu de tout cela.
Pour le moment, le nouveau gouvernement sait réduire la vitesse sur les routes, faire faire la grève aux cheminots « zet » aux « cheminotes, supprimer quelques droits et acquis sociaux conquis de longue de lutte, mais côté gestion du budget de la nation, c’est plutôt pas terrible.
On va donc privatiser ce que l’on peut, racler encore quelques fonds de tiroirs et puis voilà… On dira que la situation est sous contrôle.
Encore une fois, nous gagnons juste du temps pour ne pas avoir à payer tout de suite tout ce que nous avons dépensé.
Cela peut durer, nous pouvons continuer à remettre à plus tard le véritable coût de ce que nous dépensons aujourd’hui, mais cela ne pourra pas durer éternellement.
Au bout du compte, les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique nécessaire pour éviter la faillite seront identiques.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
cessez donc de confondre les « Droits acquis des cheminots et autres » avec les privilèges extorqués aux contribuables et aux utilisateurs par ces organismes monopolistiques
Dans l’intervalle, on va privatiser (vendre) ce qui rapporte des finances réelles, comme la Française des jeux,
et qui permet à l’Etat d’avoir de la liquidité
Pour une entreprise, cela s’appellerait un dépeçage.
Pour le reste, les Revenus intermédiaire paieront le déficit par des taxes diverses, et les bas revenus par la suppression de leurs différentes allocations (Logement et compagnie).
Dans le genre boutade on avait aussi:
« comment avoir une petite fortune sous Mitterand ?, il suffit d’en avoir une grosse sous Giscard3
Pour repondre a Michel Papon:
Les premieres annees du regne de Miterrand la bouse de Paris a progresse de 30 a 40% par an. Il n’y avait donc nul besoin de parler Chinois. En outre ce sont crees des Fonds Communs de Placement chez les Agents de Change qui ont permis aux gens » normaux » de ne pas devoir disposer de fortune personnelle pour avoir un compte ET de na pas se faire laminer pr les SICAV de banques qui rendaient 3% quand le marche faisait lui, 30%… Une belle arnaque des banques sur les « sans dents » encore…
Et si l’état n’a pas assez de thunes pour régler le solde des dettes on pourra toujour vendre les oeuvres d’art de nos musées. Comment? il en manque encore . Et bien vendons les musées et autres vieux immeubles appartenants a la nation.
Etant donné que la dette c’est des impôts, la stratégie gagnante est que ce soit les impôts payés par les autres. Sinon, c’est raté.
Simple dans le principe, plus délicat dans la manoeuvre.
copain(s) des banques,
il est bien normal de porter un-des budgets déficitaires;
ainsi se rémunèrent un peu plus les riches (copains) banquiers, les détenteurs d’actions et opérateurs de toute sorte*.
« à votre service » serait la conclusion.
*j’allais dire parasites, pardon.
« La fin de la taxe d’habitation financée par le déficit ! »
Ce titre, repris de Reuters sans discernement ni correction, est incorrect car trompeur !
A première lecture on comprend qu’il est mis un terme à une taxe financée par le déficit ce qui est bien sûr incohérent . Il faut écrire « La fin de la taxe d’habitation sera financée par le déficit ! ».
Une autre remarque : vous avez la prose facile mais essayez cependant de faire plus court en allant droit à l’essentiel car vos lecteurs reçoivent beaucoup de courriels et certains de vos billets pourraient être deux fois moins longs !
Cordialement.
@ michel PAPON
Vous dites n’importe quoi !
Les rendements n’ont jamais été aussi accessibles et aussi élevés que sous François Mitterrand.
@ Fournet
Encore un qui veut bien que l’on tape sur les autres mais pas sur ses droits acquis comme le prime charbon versée aux conducteurs de motrices électriques depuis plus de cinquante ans !
Vous êtes pitoyable, un égoïste amer, un rageur.
Ce n’est pas le seul exemple, malheureusement, où ce gouvernement prétend réduire le déficit tout en créant de nouveaux trous.
Mais enfin, pour la taxe d’habitation, je ne suis pas trop inquiète : pour 100 euros perdus sur une taxe d’habitation, ils augmenteront de 150 la taxe foncière, et le propriétaire non occupant augmentera ses loyers pour pallier à cette nouvelle dépense. Le propriétaire occupant, lui, se serrera la ceinture.
La dette publique française est une pyramide de Ponzi. Et tout l’art de chacun de nos présidents est de cacher suffisamment la merde sous le tapis pendant leur quinquennat respectif afin que lorsque la pyramide s’effondrera, ce soit le dernier en poste qui prenne pour les autres. Et pourtant ils auront tous été solidaires de notre descente aux enfers.
Manu le petit dernier de la couvée le sait très bien. Il fera comme les copains, profitera lui aussi de ses privilèges, de son pouvoir, d’une vie agréable et mondaine et laissera le pays un plus exangue sans en avoir à assumer les conséquences. Et tout recommencera jusqu’à ce la pyramide s’écroule une bonne fois pour toutes.
En attendant la berezina finale, la Ripoublique de nos énarques continuera à se baffrer et de se faire reluire comme elle l’a toujours fait. Pourquoi d’ailleurs se gênerait elle puisqu’elle a à sa disposition tout un troupeau docile prêt à trimer sans moufter et à payer la dîme afin d’entretenir cette aristocratie.
C’est assez amusant car l’être humain veut toujours se différencier du monde animal et se vouloir au dessus de lui. Mais ces deux modèles ne diffèrent pas au moins sur un principe qui est que, dans l’un ou dans l’autre, tout est affaire de dominance.
Et en l’occurrence les dominés ici c’est nous. Alors ne vous étonnez pas de l’attitude d’un Macron qui se permet aujourd’hui de cracher à la figure d’une population soumise tout son dédain et sa détestation. Car c’est bien la lâcheté de notre silence et de notre apathie qui lui donnent raison.
Sophie
Vous avez raison, mais avez-vous une solution à proposer ?
Ceci dit, on dépèce la France petit a petit, et quand on aura TOUT vendu, il nous restera encore des dettes et avec des CHOMEURS, des RETRAITéS et des FONCTIONNAIRES, on n’ira pas loin !
Cette taxe supprimée sera remplacée par une autre. C est comme la taxe pro qui a été remplacée par une autre taxe pour les pros avec juste un nom différent.
Il vous manque un livre qui vous permettra de vous séparer des 4/5 restant : « La magie du rangement » de Marie Kondo.
En plus d’avoir un sourire enfantin magique elle est très profonde, très efficace et très sérieuse !
Pourquoi jeter des livres ? Vendez-les à 90 cts chez Rakuten, ça peut faire le bonheur des sans-dents ou d’étudiants sans le sou. ça aussi, c’est de l’économie !
à Charles-de
des solutions il y en a, par exemple cette étude de Charles Sannat de 2013 : « 100 jours pour sauver la France » :
http://www.24hgold.com/francais/contributor.aspx?article=4690130642G10020&contributor=Charles+Sannat
ou cette étude de Philippe Herlin de 2017 : « 50 milliards d’euros d’économies sur le budget 2018, c’est possible ! »
Tout est déjà planifié d’avance. Si, il y a 14 mois Marine Le Pen avait été élue le crash général aurait déjà eu lieu. Les banques qui financent la dette auraient dit stop. Juste pour dire : vous voyez que l’extrême droite est nulle, elle n’a pas su gérer la crise ! MaisMacron le copain de la gauche caviar a été élu, donc on continue à lui avancer des fonds pour financer ses inepties. En parallèle le même Macron mène une politique anti-français, pour le cas échéant, faire élire Marine ou Marion ou un(e) autre afin de porter un coup fatal à la droite extrême (ou pas) en demandant à ses copains banquiers d’arrêter de financer cette France qui a viré du côté de la peste brune. Clash général, misère général et retour de la gôche sovietiforme pour quelques décennies.
Il faut tout de même rappeler que l’endettement et le chômage endémique ont été validés démocratiquement par un électorat majoritaire qui souhaitait conserver des avantages ou intérêts en faisant semblant de croire les promesses de nos éminents dirigeants.
Un déni pragmatique en quelque sorte.
Il est presque sur de mon point de vue que,compte tenu de la fin de la croissance la dette des Êtas est et deviendra un placement encore plus sur qu’il ne l’est!
Alors pourquoi abattre la vache à lait que Pompiscar et Giscardou nous ont concoctée en 1973 ou 74 en interdisant aux Etats de créer la monnaie avec obligation d’emprunter au privé!
@Charles de
Oui j’ai une solution mais elle est hard et demande du courage :
Ne plus voter, ne plus travailler, ne plus payer aucun impôt, ni amende ni quoi que ce soit et attendre que la banque saute. Puis marcher sur l’Elysée et l’Assemblée Nationale pour coffrer les guignols. Ce sera un bordel sans nom mais c’est le seul moyen de faire changer la peur de camp et de retrouver notre raison de vivre et un avenir pour nos enfants.
Malheureusement, les Français sont trop lâches et trop divisés pour arriver à coordonner quoi que ce soit donc j’ai bien peur que nous ayons encore à porter notre croix pour longtemps.
Pourtant un peuple uni est tout à fait capable de se faire respecter. L’Islande l’a fait. D’ailleurs vous remarquerez que nos médias en parlent vraiment très peu car il ne faudrait pas que ça nous donne des idées. Elle a sagement refusé de faire partie de l’UE, a botté le cul des soiffards de la finance, n’est pas submergée par les migrants et ne subit aucun attentat sur son sol. Bref les islandais sont maîtres chez eux et ont retrouvé le droit de disposer d’eux même. Le pied. Mais pour cela il faut en avoir le cran ce que les Français ou du moins ce qu’il en reste n’ont plus.
Bravo sophie pour cette analyse on be peut plus pragmatique..
Charles c cela que j’aime.. ce que suscite vos billets.. soyez plus concis.. merci
Faites un stage de feng shui.. pour connaitre la joie de l’energie renouvelee…
Pour répondre à Munoz. La mise au mont de piété des musées nationaux c’est déjà fait, ça s’appelle le Louvre Abou Dabi. Croyez moi qu’en cas de faillite nous ne reverrons jamais ce qui est « prêté » dans ce lieu. Et comme personne n’est au courant des prêts effectués, peut être n’avons nous qu’une copie de la Joconde et la vraie dort dans le harem du sieur « En même temps » de ce charmant pays démocratique, pacifique, et arabique.