C’est un article du site MarketWatch, un des plus grands sites de finance anglo-saxon, qui revient sur l’arrêt annoncé par la BCE de ses rachats d’actifs et donc obligataires, car la BCE achète avant tout des obligations d’État, ce qui permet depuis des années de maintenir les taux d’intérêts au plus bas.

Avec les quantités de dettes accumulées c’est donc un moment particulièrement difficile pour l’Italie qui s’annonce, avec en plus une incertitude politique à la hausse.

« En effet l’Italie assise sur des montagnes de dettes et une élection imminente, aura du mal à trouver des acheteurs pour ses obligations d’État lorsque la Banque centrale européenne arrêtera de rembourser la dette italienne dans les années à venir, selon Christian Schulz, économiste européen chez Citigroup. Cela signifie que les rendements devraient augmenter, ce qui pourrait étrangler la reprise naissante du pays. »

C’est la BCE qui rachète 100 % de toute la dette italienne… les chiffres font peur

« L’Italie a particulièrement bénéficié du programme d’assouplissement quantitatif de la BCE qui a débuté en 2015, car il s’agit de l’un des plus importants émetteurs d’obligations de l’union monétaire.

La banque centrale a acheté 300 milliards d’euros d’obligations italiennes dans le cadre du programme, ce qui représente plus de trois fois l’émission nette d’obligations du pays au cours de cette période, selon M. Schulz. Cela signifie que la BCE n’a pas seulement acheté à peu près toutes les nouvelles obligations émises en Italie depuis 2015, elle a acheté les obligations existantes déjà détenues d’autres investisseurs »…

Permettant ainsi à toutes les grandes banques et autres institutions financières de se débarrasser progressivement de la mauvaise dette italienne et de la transférer à la BCE… Car quand tout ira mal, ce sera à la BCE de subir les pertes, c’est-à-dire in fine sans doute les contribuables européens via une immense dévaluation de l’euro.

L’article est long, mais l’essentiel c’est que la BCE rachète toute la dette italienne, et si la BCE cesse ses rachats de dettes, alors les taux monteront.

Or tous les pays sont super endettés… donc ils ne peuvent pas supporter une hausse importante des taux sans risquer la faillite. Souvenez-vous, à 5 % de taux pour l’Espagne ou l’Italie, les marchés s’affolent et paniquent car ils savent que c’est l’insolvabilité généralisée.

Mais rassurons-nous, je ne crois pas un seul instant que la BCE tire une balle dans la « dette » de tous les pays d’Europe du sud. Ou alors ce serait la fin de l’euro et de l’Europe.

Charles SANNAT

Source MarketWatch ici

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