Mario Draghi sait-il encore murmurer à l’oreille des marchés ? Oui. Mais l’exercice est de plus en plus délicat. Jeudi 20 juillet, à l’issue de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), le président de l’institution a délivré un message : il n’est pas pressé de sevrer l’économie européenne de ses soutiens. « Un degré élevé de politique monétaire accommodante est toujours nécessaire afin que les pressions inflationnistes sous-jacentes se renforcent, a-t-il répété à deux reprises. Nous devons nous montrer persévérants, patients et prudents. »
“En conséquence, l’institut de Francfort a laissé inchangés son taux directeur (0 %) et son taux de dépôt (– 0,4 %). Il n’a pas modifié non plus son programme de rachat de dettes publiques et privées (le «quantitative easing» en anglais, ou QE), entamé en mars 2015, à l’époque pour 80 milliards d’euros par mois. Son volume, aujourd’hui de 60 milliards d’euros, ne diminuera pas avant début 2018. Et la BCE, insistant sur la nécessité de se montrer «flexible», se garde la possibilité de l’augmenter ou de le prolonger dans le temps si nécessaire”…
C’est sans doute pour faire face à la terrible croissance qui sévit en Europe et qui nous fait craindre la surchauffe !!
Comme vous pouvez encore le constater, malgré toutes les déclarations et autres propos optimistes, la réalité c’est que l’on ne peut pas sortir des politiques monétaires ultra-accommodantes pour le moment ! Je n’y prends aucun plaisir, et je peux vous assurer que dès que je vois la croissance pointer vraiment le bout de son nez, je serai le premier à monter sur les toits pour vous annoncer la bonne nouvelle !
D’ici là, l’or a encore de beaux jours devant lui.
Charles SANNAT