« La BCE devrait rester imperméable aux menaces qui s’accumulent. »

C’est en tout cas l’analyse de l’AFP .

« Face à ce cocktail de risques, toute la question est de savoir si un ralentissement de la croissance et de l’inflation en zone euro peut contraindre la BCE à différer la normalisation de sa politique monétaire. »

« Les évolutions récentes sont tout sauf encourageantes, mais les risques de dégradation sont trop mineurs et trop prématurés pour que la BCE modifie la voie qu’elle a choisie », estime M. Brzeski.

Après, la dépêche donne des arguments degré 0… du type :

« M. Draghi pourrait relativiser jeudi ce coup de mou sur les prix en disant s’attendre à un rebond dès le mois d’octobre. »

Encore une fois, l’inflation, on s’en fiche totalement.

Il n’y en a pas. Enfin, pas réellement. Il y a bien une érosion et une hausse des prix, mais celles-ci sont marginales et contenues en termes macroéconomiques. Elles ne posent de problème qu’aux sans-dents dont les revenus n’augmentent pas et parce que justement les revenus et salaires n’augmentent pas, elles ne posent aucun problème aux économistes et aux banquiers (y compris centraux).

Le problème c’est de dégonfler les bulles et de créer le cycle de baisse volontairement.

Le problème c’est que la BCE ne peut, dans tous les cas, pas parler maintenant parce qu’elle aura besoin évidemment de le faire plus tard, et la BCE anticipe déjà par son silence le futur décrochage violent des marchés qui l’obligera à briser son silence.

Une politique de banque centrale c’est en réalité très simple.

Le gouverneur n’a que deux boutons ayant chacun une position « on » et « off ».

Les taux : « Je monte, je baisse ».

La parole : « Je l’ouvre, ou je la ferme »…

Eh oui, le monde ne tient qu’à cela.

Pas rassurant !

Charles SANNAT

Source AFP via Boursorama.com ici

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