C’est une information de l’agence Reuters qui nous apprend que « la banque régionale italienne Popolare di Vicenza a annoncé lundi une perte de 795 millions d’euros au premier semestre, conséquence d’une augmentation des provisions destinées à couvrir des créances douteuses et d’éventuels procès de la part de la clientèle ».

La banco Popolare di Vicenza n’est rien de moins que la huitième banque italienne et elle ne semble pas au bout de ses difficultés :

« Cette dernière est propriété du fonds de renflouement bancaire Atlante, qui avait dû intervenir en mai après l’échec de sa tentative d’introduction en Bourse de 1,5 milliard d’euros.

Les dépréciations de créances ont approché les 600 millions d’euros durant la période considérée, en prenant en compte les conclusions provisoires d’un examen pratiqué par la Banque centrale européenne (BCE) »…

Mais rassurez-vous, du côté des fonds propres tout va très bien puisque la banco Popolare di Vicenza explique aussi dans un communiqué que « son ratio de fonds propres CET1 était de 10,75 % fin juin, à comparer au ratio minimal de 10,25 % exigé par la BCE »…

Ma perfidie naturelle me fait dire qu’ils ont réussi à calculer le ratio pour être juste au-dessus de la limite souhaitée… mais cela n’empêchera pas la faillite inéluctable d’un certain nombre de banques italiennes.

Pour mémoire, la BCE, qui ne brille pas par son « autoritarisme » à l’égard des banques, est la cause d’une perte de la banque de 2,2 milliards d’euros sur la période 2014-2015 en raison d’un assainissement du bilan imposé par la BCE !!

C’est dire que ce n’est pas fameux… Sans compter les plaintes de la clientèle qui ont plus que doublé sur la période janvier-juin pour approcher les 7 000, précise la banque, les actionnaires mécontents d’avoir vu fondre leurs économies ayant saisi la justice…

Bref, c’est le gros bazar pour cette banque en particulier et pour le système bancaire italien en général.

Surveillez attentivement les banques transalpines, elles pourraient être à l’origine d’une nouvelle période d’incertitude très forte sur les marchés et en Europe.

Charles SANNAT

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