On en a entendu des bêtises au sujet de cette nouvelle réforme indienne.
Non, ce n’est pas la suppression des espèces en l’espèce (sans mauvais jeu de mot). C’est véritablement une tentative de lutte contre la corruption.
La preuve : le billet de 1 000 roupies qui est supprimé sera même remplacé par un billet de 2 000 roupies deux fois plus pratique pour stocker de l’argent même gagné salement !! Faire autrement serait un suicide politique et économique pour les autorités indiennes dont l’économie est à 85 % dépendante du liquide.
Alors quel est l’objectif ? Nettoyer un peu. Juste un peu. En limitant les échanges quotidiens, ceux qui ont amassé des sommes folles en espèces vont se retrouver piégés.
Alors comment faire ?
Je ne vais pas vous faire l’article de l’or ou des devises étrangères. La seule façon de s’en sortir dans ces cas c’est d’échanger ses valeurs dans des valeurs tierces comme les métaux précieux, ou bien sur de bons vieux dollars américains qui eux… trouvent toujours preneurs et que votre gouvernement aura toujours du mal à interdire même si Trump est président !!
Autre élément de réflexion : je reste persuadé qu’il faut avoir un sens de l’équilibre. Pas trop d’argent au noir, mais quand même un peu car l’argent au noir est un argent qui circule beaucoup plus vite dans l’économie et est nettement plus générateur de croissance, quoi qu’on en dise.
Cela permet aussi de mettre un peu d’huile dans les rouages.
En tout cas, il faut ce que l’on appelle des transgresseurs.
Charles SANNAT
NEW DELHI, 10 novembre (Xinhua) — Les banques indiennes ont été prises d’assaut jeudi dans tout le pays par des millions de personnes venues échanger leurs billets de 500 et 1 000 roupies, devenus inutilisables depuis mardi minuit.
Dans un discours télévisé inattendu mardi soir, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé que les billets de 500 et 1 000 roupies seraient retirés du système financier du pays à compter de minuit afin de “briser l’emprise de la corruption et de l’argent noir”.
Les détenteurs de coupures caduques peuvent les changer contre des billets valables dans les banques et les bureaux de poste jusqu’au 30 décembre de cette année.
À la suite de l’annonce, les banques ont été fermées pendant une journée pour leur donner le temps de recevoir les nouveaux billets. Les distributeurs automatiques ont également été fermés pendant 48 heures et devraient fonctionner à partir de vendredi.
“Les individus qui détiennent beaucoup d’argent non déclaré devront en subir les conséquences”, a déclaré le ministre des Finances indien, Arun Jaitley.
La ruée vers les banques a donné lieu à des scènes chaotiques et les rumeurs sur les modalités de l’échange de coupures sèment le trouble au sein de la population.
“Il reste à voir si le gouvernement pourra lutter contre la détention de coupures illégales de cette manière. En attendant, ce sont les gens honnêtes, dont les petits commerçants et les mères de famille, qui se retrouvent à faire la queue pendant des heures”, a indiqué Syed Hussain, spécialiste du commerce.
L’Inde est une économie extrêmement dépendante de l’argent liquide, où les coupures de 500 et 1 000 roupies représentent 85 % des liquidités en circulation.
Le gouvernement indien a annoncé l’introduction de nouvelles coupures de 500 et 2 000 roupies dans le système financier.
Il n’y aura pas de limite sur les dépôts journaliers. En revanche, les retraits de liquide seront limités à 2 000 roupies par carte par jour dans les distributeurs automatiques dans un premier temps, puis à 4 000 roupies par semaine.