Carburants de synthèse : après Renault, Stellantis annonce un accord avec le Saoudien Aramco !!

Et cette information n’est pas anodine, elle est majeure aussi bien en ce qui concerne la production d’énergie liquide, que pour l’avenir des voitures électriques dont vous savez tout le bien que je pense ce qui est du second degré évidemment.

« Un accord a été signé ce mardi par le groupe franco-italo-américain avec le pétrolier saoudien. Renault, qui y travaille depuis plus de trois ans, croit beaucoup dans ces carburants de synthèse, qui pourraient représenter 10 à 15 % de la consommation du parc auto. Un surcoût de 0,50 euro le litre est envisageable.

« Les carburants de synthèse peuvent-ils être neutres en carbone ? Peut-on les fabriquer à un prix comparable à celui du carburant actuel ? ». Au printemps dernier, Carlos Tavares restait encore circonspect sur la question. « Je ne sais pas, ma réponse est prudente », avouait le directeur général de Stellantis dans un rare accès de modestie technologique. Aujourd’hui, il a tranché. C’est plutôt oui ! Le groupe Stellantis annonce ce mardi un accord avec le pétrolier Aramco. « À l’issue de plusieurs mois de tests dans ses centres techniques à travers l’Europe, Stellantis est arrivé à la conclusion que 24 des familles de moteurs qui équipent ses véhicules européens vendus depuis 2014, soit 28 millions de véhicules en circulation, sont en mesure d’utiliser un carburant de synthèse sans aucune modification du groupe motopropulseur », souligne le communiqué commun. Les tests ont été effectués avec des e-fuels fournis par le Saoudien.

L’e-fuel bas carbone est un carburant de synthèse produit par réaction entre du CO2, prélevé directement dans l’atmosphère ou provenant d’un site industriel, et de l’hydrogène vert par électrolyse de l’eau… avec de l’énergie renouvelable. L’utilisation d’un tel carburant pourrait potentiellement réduire les émissions de dioxyde de carbone des véhicules thermiques de Stellantis existants « d’au moins 70 % sur l’ensemble de leur cycle de vie », par rapport aux carburants traditionnels, assure Stellantis. Soit une économie de « 400 millions de tonnes de CO2 en Europe entre 2025 et 2050 ».

En clair, nous sommes désormais capables de produire des carburants de synthèse très peu polluants pour 50 centimes de plus au litre que nos Etats savent parfaitement taxer sans problème.

Il est fort probable que cette solution prenne le pas rapidement sur le tout électrique car c’est une évidente alternative qui peut convenir à tout le monde.

Les constructeurs qui aiment les moteurs thermiques, les écolos qui veulent moins de CO2, les transporteurs qui vont avoir du mal se déplacer tout à trottinettes électriques, les gens qui n’ont pas envie d’acheter des voitures électriques à prix d’or, et les Etats qui pourront continuer à appliquer les TIPP comme au bon vieux temps .

Finalement le plus grand danger pour Tesla c’est le carburant de synthèse.

Charles SANNAT

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Source Challenges ici

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